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Posté le: Mer Jan 05, 2005 6:02 pm Sujet du message: Un Bonheur insoutenable - Ira Levin
"Un bonheur insoutenable" Ira LEVIN
Dans le futur, les nations ont aboli les guerres et la misère. Mais à quel prix ? Gouvernés par un ordinateur géant, les hommes sont - à l'aide d'un traitement hormonal mensuel adéquat - uniformisés, privés de toute pensée originale. Dans un univers où il n'existe que quatre prénoms différents pour chaque sexe, le jeune Li RM35M4419 va hériter de son grand-père d'un étrange cadeau : un surnom, Copeau. Ce sera le début pour lui d'une odyssée qui va l'amener d'abord à s'accepter en tant qu'individu, puis à la révolte. Il n'est heureusement pas seul, d'autres ont décidé de se rebeller. Mais seront-ils assez forts pour lutter contre Uni, le super-cerveau informatique de cette humanité déshumanisée ?
chez Amazon.fr _________________
Dernière édition par CeNedra le Sam Fév 12, 2005 10:55 pm; édité 2 fois
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Posté le: Mer Jan 05, 2005 7:23 pm Sujet du message:
L’homme a réussi à créer une société sans conflits majeurs, dont les citoyens sont paisibles à défaut d’être heureux. Cette civilisation sans heurt est gouvernée par un robot tout puissant qui décide du meilleur pour chacun : carrière, couple, habitat. Les loisirs comme le travail sont soigneusement réglementés. Aucune liberté, mais pas de pauvreté, pas de maladie, pas de souffrance. Certains se révoltent contre ce régime et tentent d’y échapper. Mais la réalité n’est pas ce qu’ils croient…
Finalement, quand on regarde les infos, on se demande si ce monde parfait n’est pas la meilleure solution ! _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
Posté le: Mer Jan 05, 2005 8:33 pm Sujet du message:
Bof, bof hein.Je n'ai pas vaiment adhéré au livre. J'avais hate de le finir pour passer à autre chose. M'y suis ennuyée. Les personnages ne m'ont pas passionnés, l'histoire ne m'a pas permis de m'évader. Je pense aussi que j'étais encore trop sous le charme de "Un bébé pour Rosemary" où j'ai été complètement captivée.Ce n'est pas la façon dont le livre est écrit, c'est tout simplement l'histoire en elle même.Val
Posté le: Lun Jan 10, 2005 12:57 pm Sujet du message:
Moi j'ai bien aimé....
Faut dire j'adore ce genre d'histoire où les gens dans le futur ressemblent plus à des robots qu'à de véritables êtres humains, et qu'ils doivent se battre pour retrouver leur liberté.
Et puis la fin est quand même surprenante....
Je crois que maintenant je vais me mettre à "'un bébé pour rosemary"
Inscrit le: 08 Mai 2003 Messages: 2621 Localisation: Entre réel et Imaginaire
Posté le: Lun Jan 31, 2005 9:54 am Sujet du message:
J'ai bien aimé l'histoire et j'en garde un bon souvenir. Cependant j'ai trouvé à certains moments que l'écriture était laborieuse. J'ai parfois peiné pour le continuer même si je ne saurais dire pourquoi aujourd'hui.Après l'avoir refermé depuis une quinzaine j'en garde le souvenir d'une histoire interressante mais avec quelques longueurs. _________________
je vois pas trop quoi dire ...
Ce livre m'a fait froid dans le dos ... dans l'idee qu'un jour cela ne soit plus une fiction ...
c'est vrai que la fin est surprenante mais plaisante apres reflexion
j'ai aimé et j'en garderais un bon souvenir _________________ Si vous et un ami êtes poursuivit par un troll ...
Une seule chance de vous en sortir ...
Faites trébucher votre ami !
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Posté le: Lun Mar 07, 2005 11:17 am Sujet du message:
*Pareil que Elo* _________________ Crazy Modératrice et Dictatrice Adjointe Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
Posté le: Mar Juin 07, 2005 10:02 am Sujet du message:
un grand classique qui ferait un bon film. J'ai aimé la description de "l'utopie" et adoré la fin spoiler la bagarre finale, le fait que le héros refuse l'immortalité etc. _________________ Tennis de Table Bordeaux
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Posté le: Mer Nov 14, 2007 10:35 am Sujet du message:
Citation:
WASHINGTON (Reuters) - L'écrivain américain Ira Levin, auteur de romans à suspense et à succès dont "Rosemary's Baby", est décédé à l'âge de 78 ans, rapporte le New York Times.
Publié en 1967, "Rosemary's Baby", l'histoire d'une femme persuadée d'être enceinte du diable, a été adapté au cinéma par Roman Polanski un an plus tard avec Mia Farrow dans le rôle-titre.
Levin a également écrit d'autres thrillers portés au grand écran, comme "Les femmes de Stepford" (1972), "Ces garçons qui venaient du Brésil" (The Boys from Brazil", 1976) et "Sliver" plus récemment, ainsi que des pièces de théâtre.
_________________ Crazy Modératrice et Dictatrice Adjointe Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
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Posté le: Dim Aoû 17, 2014 8:13 pm Sujet du message:
J'ai fini ce livre il y a une semaine.
On est tout à fait dans le même esprit que 1984 ou Fahrenheit 471 ou encore le Meilleur des Mondes. Les gens sont programmés hormonalement pour être satisfaits de leur sort. Les conflits n'existe plus, la violence non plus. Quand un membre se rebelle, on considère qu'il est malade et on le traite avec une bonne piqûre, puis tout rentre dans l'ordre. Mais un groupe de rebelles clandestins fait de la résistance.
J'ai trouvé intéressant que les rebelles ne soient pas héroïques.
Spoiler:
Ils se contentent de se saouler et de fumer, ce qui est interdit, au lieu de faire un meilleur usage de leur liberté.
Cela évite un livre trop tranché. On voit que l'auteur critique autant le soviétisme que le capitalisme.
Bon livre, moins impressionnant que 1984, qui reste pour moi le modèle, mais qui ouvre des perspectives. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Dim Aoû 17, 2014 10:50 pm Sujet du message:
Je ne suis pas d'accord pour la comparaison avec 1984 qui ne peut être considérée comme une dystopie , personne n'a l'impression d'y être heureux.
L'habileté de Levin , c'est l'usage des drogues et du sexe qui remplacent avantageusement les "panem et circenses" romains , de surcroît , il envisage une sexualité "soft" (je ne vais pas m'étendre sur les détails pas plus que les personnages ne le font) , tout est organisé pour qu'il n'y ait aucune aspérité , c'est très bien vu et très proche de ce que les sociétés occidentales vivent comme "smooth revolution". _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Mer Aoû 20, 2014 7:52 pm Sujet du message:
Une dystopie postérieure à l'époque classique de ce genre (allez, on va dire 1932-1953), que j'ai lu tout aussi tardivement dans ma propre vie. J'en ai donc un souvenir différent, mais plutôt bon. _________________ En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Ven Aoû 22, 2014 10:21 pm Sujet du message:
Ben , pour ma Pomme , 39 ans plus tard , c'est toujours aussi vif !
Ira Levin , c'est , bien sûr , Un bonnheur insoutenable , Rosemary's Baby , Les femmes de Stepford mais aussi celui qu'on oublie trop souvent , Ces garçons qui venaient du Brésil , bref , un auteur choc trop oublié ou méconnu. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Mer Sep 03, 2014 8:45 am Sujet du message:
De toutes les dystopies c'est le livre où j'ai le plus accroché. Contrairement à Fahrenheit que j'ai trouvé trop court, ce roman est plus consistant, avec de jolis rebondissements dans l'histoire.
Dernière édition par h0ze le Mar Sep 09, 2014 8:01 am; édité 1 fois
Posté le: Jeu Sep 04, 2014 11:23 pm Sujet du message:
Je range aussi Fahrenheit 451 dans les dystopies, même si ranger, c'est mal. _________________ En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Sam Sep 06, 2014 4:04 pm Sujet du message:
Une utopie qui tourne mal (c'est d'ailleurs le cas de toutes) en prétendant faire le bonheur des citoyens par des illusions , et aboutit au contraire.
La civilisation de Farenheit 451 ne prétend pas faire le bonheur de ceux qui la composent , c'est juste une dictature qui a compris que la culture , livresque en particulier , est son ennemie. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Sam Sep 06, 2014 9:01 pm Sujet du message:
Hoël a écrit:
L'habileté de Levin , c'est l'usage des drogues et du sexe qui remplacent avantageusement les "panem et circenses" romains , de surcroît , il envisage une sexualité "soft" (je ne vais pas m'étendre sur les détails pas plus que les personnages ne le font) , tout est organisé pour qu'il n'y ait aucune aspérité , c'est très bien vu et très proche de ce que les sociétés occidentales vivent comme "smooth revolution".
De ce point de vue, le roman est assez visionnaire.
Hoël a écrit:
Une utopie qui tourne mal (c'est d'ailleurs le cas de toutes) en prétendant faire le bonheur des citoyens par des illusions , et aboutit au contraire.
L'utopie qui tourne mal est un bon exemple de dystopie.
Plus généralement, une dystopie est un récit décrivant une société qui rend ses membres malheureux. Les auteurs de récits dystopiques sont influencés par les maux de leur temps. En filigrane, ils parlent de leur époque ou de ses peurs. Les dystopies peuvent donc être d'effroyables dictatures, ou des mondes en ruines après un conflit mondial / désastre écologique. Ou le résultat des dérives sociologiques graduelles conduisant à des sociétés inhumaines. Quelques dystopies célèbres : Farenheit 451, Soleil Vert, Le meilleur des mondes, Tous à Zanzibar, Orange Mécanique, Neuromancien, Les monades urbaines, Demain les oiseaux. Au cinéma, L'âge de cristal ou Rollerball (1975) ont un ton dystopique.
Que ce soit à l'écran ou en littérature, il ne faut accorder le label dystopique que si le récit montre les mécanismes toxiques de la société dépeinte. Ca ne doit pas se cantonner à un itinéraire individuel, aussi épouvantable soit-il. Par exemple, un survival futuriste n'est pas une dystopie. _________________ Tennis de Table Bordeaux
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Sam Sep 06, 2014 10:05 pm Sujet du message:
Bon , encore une fois , Soleil vert (Make room) pour ma Pomme n'est pas une dystopie , juste le résultat catastrophique des non-politiques prévoyant les pénuries , je le qualifierais plutôt de "préapocalyptique", pareil pour Tous à Zanzibar ou Le troupeau aveugle.
Je ne vois aucun rapport avec le sujet pour Orange mécanique ou Rollerball (à part le "panem et circenses" , mais ça , ce sont juste les outils ordinaires de tout état totalitaire prétendument bienveillant).
L'âge de cristal me semble en revanche parfaitement correspondre , de même que Les monades urbaines.
Quat à Neuromancien , ni utopie , ni dystopie ni quoi que ce soit de ce genre , si on veut chercher ce genre de thématique chez Gibson , Idenfication des shèmes me semble beaucoup plus pertinent.
Tiens , une dystopie remarquable : Uglies , Pretties & Specials de Scott Westerfeld qui en avait déjà commis une encore plus subtile avec Le secret de l'Empire. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Sam Sep 06, 2014 10:44 pm Sujet du message:
Je ne vais pas ressortir mon discours "peu importe le nom sur l'étiquette du moment qu'il n'y a pas de confusion sur le contenu du sac". Car là, il y a consensus. Tu es la première personne que je lis qui choisit ta définition plus étroite du terme. Bien sûr, tu fais ce que tu veux à HoëlLand (un pays où "De peur que les Ténèbres" n'est pas une uchronie a certainement beaucoup de classifications inventives en réserve). Mais partout ailleurs, le sens de dystopie est celui que j'ai donné. Consulte n'importe quel dictionnaire ou n'importe quelle encyclopédie de la SF. L'intérêt de la définition qui fait consensus est qu'elle englobe tous les mécanismes sociologiques terrifiants, sans se limiter à une variante ("utopie qui tourne mal").
Ceci dit, pour nos futurs échanges, je prend note du sens spécial que tu donnes à ce terme. Ce n'est pas un souci. _________________ Tennis de Table Bordeaux
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Dim Sep 07, 2014 8:18 am Sujet du message:
J'ai consulté le dico et je connais le sens large de la définition du mot , seulement cette définition est tellement large qu'elle englobe des bouquins qui n'ont rien à voir les uns avec les autres .
Alors , étymologiquement , en grec , le préfixe dys signifie dans cet emploi la négation de quelque chose , en l'occurence une utopie , que depuis quelques temps cette définition ait pris un sens beaucoup plus vague et général , je ne le nie pas mais la perte de sens ne m'intéresse guère.
Pour en revenir aux oeuvres que tu cites , je ne vois toujours pas , y compris dans le sens large , en quoi Soleil vert ou Neuromancien seraient des dystopies. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Dim Sep 07, 2014 7:32 pm Sujet du message:
Non seulement Soleil Vert correspond à la définition, mais il est même l'archétype du genre. L'étymologie signifie contraire d'utopie et c'est le sens communément admis : une utopie rend ses membres heureux, une dystopie les rend malheureux.
Le terme dystopie regroupe des livres qui ont une caractéristique commune forte (§ plus haut) qu'on retrouve peu ou pas ailleurs. C'est donc une classification parfaitement discriminante qui remplit bien son rôle. _________________ Tennis de Table Bordeaux
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3322 Localisation: Great North
Posté le: Mar Sep 09, 2014 6:13 am Sujet du message:
Dans ce cas , toute société est dystopique et la définition ne définit plus rien , c'est un peu comme employer l'adverbe relativement pour tout et n'importe quoi. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Mar Sep 09, 2014 11:48 am Sujet du message:
Hoël a écrit:
toute société est dystopique
Ce constat (fondé ou non) ne limite en rien la nature des sociétés imaginées par les écrivains dans leurs romans. Selon son inspiration, un auteur peut décrire l'univers qu'il dépeint comme dystopique (auquel cas le roman est une dystopie), utopique (auquel cas le roman est une utopie), ou ne faire ni l'un ni l'autre - cas le plus fréquent - auquel cas le roman n'entre dans aucune de ces deux catégories.
PS
La dystopie est plutôt un genre peu prolifique. Peut être parce que sa facette déprimante est un handicap commercial. Ou alors peut être parce que le public a changé et n'est plus client de sous textes sociologiques. Le genre avait le mérite de tenter (même quand il n'y parvenait pas) de réfléchir sur les maux actuels de nos sociétés. Si je n'avais pas été une feignasse, j'aurais créé un topic sur chaque genre majeur de la SF. Caractéristiques, titres et auteurs emblématiques, période.. _________________ Tennis de Table Bordeaux
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