Posté le: Jeu Juin 18, 2015 2:10 am Sujet du message: Les Chiens-Monstres - Kirsten Bakis
J'ai hésité un moment avant de faire cette chronique, parce que je n'ai pas pour habitude de passer du temps à descendre un bouquin. Mais je me dis que ça peut éviter à quelqu'un d'autre d'y perdre trois à quatre soirées.
Synopsis :
"New-York 2008. Un groupe de "chiens" à taille humaine, portant uniforme militaire, ou vêtements élégants et d'un style passé, devient la coqueluche de Manhattan dès son arrivée dans le quartier. Réfugiés d'une ville dont les habitants ont été totalement isolés pendant une centaine d'années, les Chiens, bipèdes dotés de prothèses vocales et tactiles, ont conservé la culture germanique du XIXème et le militarisme des hommes qui les ont conçus. Ils sont riches et divertissants, et semblent mener des existences exquises dans les suites de palaces new-yorkais. Ils éprouvent toutefois une quasi-impossibilité à sortir de leur communautarisme et, lorsqu'une jeune femme, Cleo, se lie avec l'un d'entre eux, elle découvre qu'un mal étrange pèse sur eux et les menace d'extinction. Plus tard, quand ils construisent une réplique d'un château bavarois en plein Lower East Side, Cleo se rend compte qu'elle est l'une des rares humaines tolérées dans leur quotidien. Elle en sera le témoin privilégié, et ce jusqu'à l'acte final."
Alors résumé comme ça, et vu que le roman avait reçu un prix littéraire, je me disais : chouette, ça part bien. Malheureusement, l'intrigue piétine fort passé les trente premières pages, et il ne se passe pratiquement rien. Les personnages sont stéréotypés à mort malgré leur côté surnaturel. Et pour finir, le style est plat, les dialogues sont dignes d'une prise de note de sténo en pleine crise d'apathie (les didascalies et autres indications de narration dans les dialogues : tu oublies, t'es chez les disciples d'Hemingway mon gars, et on aime pas trop qu'un dialogue soit rendu vivant :p). Enfin, le récit est frappé par une absence totale de lexique, c'est sans goût, les deux scènes d'actions sont à bailler, l'auteur a oublié qu'il avait le droit de se faire plaisir avec le langage.
Bref : une vraie peine aux fesses, malgré une histoire qui aurait pu/dû être passionnante.
Inscrit le: 30 Juin 2004 Messages: 5671 Localisation: Physiquement : Cergy, France. Mentalement : MIA
Posté le: Jeu Juin 18, 2015 12:05 pm Sujet du message:
A déplacer en section SF, non ? _________________ Crazy Modératrice et Dictatrice Adjointe Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
Posté le: Ven Juin 19, 2015 12:46 am Sujet du message:
Non, du tout. Cela n'a pas à voir avec de la SF (même si le synopsis t'y fait penser). Par exemple, le traitement et les sujets traités sont de la pure blanche. Rien dans les points technologiques n'est là autrement que pour créé une patine et étirer le sentiment de choc des cultures, de kitsh irréversible, de pièce rapportée. L'histoire n'est pas là, loin s'en faut.
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