Darwinia - Robert Charles Wilson

[Mika]

J'ai été déçu par Darwinia.

Non pas que ce soit un mauvais livre, loin de là, mais je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de Blind Lake, lu précédement.

On y retrouve le même style d'écriture et une architecture intelligente de l'histoire qui nous plonge dans le récit progressivement, mais le plaisir de lecture n'est pas aussi grand.

"C'est pas l'homme qui prend la mer, C'est la mer qui prend l'homme" (Renaud).
J'aurais bien aimé que le livre me prenne lui aussi, qu'il m'emporte dans l'uchronie qu'il décrit, mais malheureusement, je suis toujours resté à une certaine distance, incapable d'entrer véritablement dans l'histoire.

Et pourtant c'est une histoire intéressante!
Au début du vingtième siècle, l'Europe disparait. A un moment elle était là, l'instant d'après elle n'y était plus.
Le paysage est toujours là, mais toute vie ( y compris humaine) en a totalement disparu, remplacée par une faune et une flore des plus étranges.

L'histoire commence par une expédition scientifique. Le héros, Guilford Law, photographe, laisse sa famille derrière lui pour y participer.

Contrairement à Blind Lake, où l'histoire se passait en huis clos, ici le roman s'éparpille et se disperse. On a du mal à suivre les pérégrinations du héros.

(Historique des déplacements du héros)

Spoiler: Voyage jusqu'à la nouvelle Londres où il laisse sa famille, puis expédition, puis errance, puis Londres de nouveau puis une ville côtière, puis une ville de montagne, puis un champ de bataille, puis une autre ville côtière.

On suit en parallèle aussi le destin de quelques autres personnages qui influent à plusieurs reprises sur le destin de Guilford sans que rien permette d'expliquer en quoi ils sont liés.

Spoiler: Lors de la rencontre entre Vale et Guilford, le lecteur sait bien que Vale a influé pour que la perte de l'expédition Finch serve de déclencheur à la guerre et que cette guerre a séparé Guilford de sa femme. Guilford, lui, l'ignore. On se retrouve, sur le champ de bataille, dans une sorte de jeu vidéo manichéen. Les monstres deviennent objectivement monstrueux tandis que les gentils prennent des allures éthérées. Guilford se retrouve face à Vale, tel un boss de fin de niveau, juste devant son objectif final. Vale possède même un pouvoir qui renforce cette impression de jeu vidéo. Même si on peu comprendre que Guilford reste dans l'ignorance de ce lien, le lecteur, lui, le connait et reste sur sa faim en ce qui concerne une explication.

Pour ne pas rester sur une note pessimiste, je ne regrette tout de même pas ma lecture. L'histoire reste intéressante et originale, le bouleversement est expliqué et l'intrigue n'est pas prévisible. Mais ce n'est sans doute pas un livre que je relirai ni que je ferai découvrir.
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N'est déçu que celui qui croit trop. N'est heureux que celui qui croit assez.

[Anonyme]

C'est un roman que j'avais apprécié. J'ai des souvenirs un peu lointains, mais j'avais surtout aimé la forêt, le voyage....l'étrangeté des lieux.
Il m'avait même donné envie de lire autre chose de l'auteur comme Bios et Les Fils du vent. J'ai nettement préféré Darwinia.J'ai trouvé Darwinia plus étrange, plus dépaysant, plus poétique aussi.

[Laria]

[Jaipadepseudo]

Je l'avais lu il y a une dizaine d'années, à sa sortie en France je crois, j'avais, tout comme toi Mika été très intéressé par le résumé de la 4ème de couv'...et tout comme toi je n'avais pas réussi à rentrer dans l'histoire...J'ai dû abandonner au bout de 150 pages C'est le seul bouquin que j'ai lu de Wilson (Spin m'attire beaucoup mais je crains une nouvelle désillusion!).

[Horty bluett]

Malheureusement globalement déçu par ce livre.
Je trouve que c'est très long à se mettre en place et puis ensuite je me régalais à l'idée de découvrir ce nouveau monde mais cela ne m'a pas transporté loin de là. Au niveau des personnages je trouve que c'est confus, bref à partir de la moitié j'ai pratiquement lu en diagonale
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Rien n'est jamais absolument comme il devrait être.

[theyoubot]

[Jaipadepseudo]

Ok... Il m'attend sagement dans ma bibliothèque.

[Vogg]

C'est celui de Robert Charles Wilson que j'ai le moins aimé. En revanche, de pures merveilles : Spin, Les Chronolithes, Ange Mémoire !
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On ne vit qu'une seule fois

[carabas]

J'ai beaucoup aimé le début : aventure, découverte d'une nouvelle terre, des mystères, des dangers, le côté expédition qui rappelle Jules Verne.

Par contre, à un moment, ça part sérieusement en live. Le livre donne l'impression de mêler 2 intrigues qui, traitées indépendamment, auraient pu être intéressantes, mais qui là font clairement manquer de cohérence à l'ensemble. Dommage, j'étais enthousiaste.
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Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!

Baudelaire, Les Fleurs du Mal, "La Voix".

[Anonyme]

Oh! tu n'as pas aimé....
Il va vraiment falloir que je le relise car il m'a laissé un très bon souvenir.

[carabas]

Pas grave, tu sais!
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Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!

Baudelaire, Les Fleurs du Mal, "La Voix".

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Moi j'ai bien aimé !

Le début est prometteur, puis une touche de fantastique apparaît (ce qui m'a causé un léger malaise) mais très vite on retombe dans la sf avec ce concept de galaxies intelligentes, ces termes de hard science auxquels personne ne comprend rien, sauf l'auteur et des envahisseurs E.T.

j'ai lu beaucoup de critiques de gens qui se sont dit déçus après avoir bien aimé la 1ère partie du roman, je pense que c'est parce qu'ils attendaient quelque chose de bien précis, propre à chacun, de la suite du roman.
Mais Wilson change résolument de cap au milieu du récit, et je comprends que certains soient déboussolés; En fait il suffit de se laisser guider par l'auteur et non pas essayer de prédire le dénouement du livre.

J'avais bien aimé la trilogie Spin et j'ai bien l'intention de découvrir d'autres oeuvres de Wilson.

[Arkeo]

J'ai bien aimé le roman dans son ensemble, même si, comme dit plus haut, il y a clairement deux parties dans le livre, et elles sont résolument différentes.

La 1ére partie du livre me fait penser à du Jules Verne: aventure, exploration ... facile à lire, un peu "naïve".
La second partie me fait plutot penser à du Stephen Baxter ( ou à d'autres romans de Wilson, évidemment, lol ): la, on est dans la SF, poussée, complexe.

Je le relierai sans doute dans quelques années.