Posté le: Dim Nov 14, 2010 11:05 pm Sujet du message: ITW du 16 août 2010
Une interview de Ray Bradbury dans le L.A.T., (en anglais, désolée). _________________ "Au commencement était le verbe.
Puis arriva le traitement de texte, et leur foutu processeur de pensée.
La mort de la littérature s'ensuivit. Ainsi va la vie."
(Dan Simmons, Les Cantos d'Hypérion : Endymion-T3).
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Posté le: Mar Avr 12, 2011 12:27 am Sujet du message:
Je viens de finir de le dévorer. C'est un livre génial qui n'a pas pris une ride.
Le personnage qui m'a le plus marqué n'est pas Montag mais Beaty.
Les livres qu'il a forcément lu (pour pouvoir en citer autant) le brûlent de l'intérieur. On ne peut pas en lire autant sans l'apprécier. Travailler chaque jour à détruire ce qu'il chéri... Ce n'est pas Montag qu'il déteste et contre qui il déverse sa colère, c'est contre l'image de lui même que Montag lui renvois. Il y a entre ces deux personnages, un jeu de miroir fascinant.
Spoiler:
J'ai beaucoup aimé aussi que les seuls à avoir un regard critique sur les images (celle de la course poursuite) soient les lecteurs
L'idée que les lecteurs deviennent des livres, des porteurs de message, participe à créer un lien unique avec ce livre. Si on suit le raisonnement, chaque lecteur de ce livre devient le livre... Il y a une mise en abîme qui rejoint la réalité, on fini par ne plus savoir si nous pénétrons dans le livre ou si c'est le livre qui nous pénètre.
Il y a toute une symbolique au sujet de l'appropriation, de la digestion, de la combustion qu'on ne pourrait résumer en quelque livre. Je me refuse d'ailleurs à y réfléchir trop. Je détestais cet exercice, au lycée, qui consistait à nous faire disséquer des livres. ( je ne considère pas que participer à une autopsie soit le meilleur moyen d'apprécier la beauté des choses). Ce livre est gorgé d'une poésie qui mérite d'être appréciée et non pas analysée. (cf le Cercle des poète disparus).
Au final, un livre indispensable, qui donne à réfléchir avec plaisir. _________________ N'est déçu que celui qui croit trop. N'est heureux que celui qui croit assez.
Dernière édition par Mika le Mar Avr 12, 2011 8:48 pm; édité 1 fois
Posté le: Mar Avr 12, 2011 7:58 am Sujet du message:
J'ai beaucoup aimé ce livre. Je trouve aussi qu'il n'a pas vieilli. Comme je le disais plus haut c'est ce long dialogue entre Montag et Beaty qui est LE moment du bouquin. Je n'avais pas pleinement prêté attention à ce transfert de haine de la propre personne de Beaty vers celle de Montag. Sans aller jusqu'à disséquer un bouquin entier, faire une analyse du fond et de la forme est un exercice qui m'a toujours plu. Sans vouloir te contredire
J'édite: en relisant ce que j'avais écrit plus haut je me suis rendu compte que j'affirmais que le livre avait un peu vieilli... Tout va bien merci.
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Posté le: Mar Avr 12, 2011 8:58 am Sujet du message:
Jaipadepseudo a écrit:
Sans aller jusqu'à disséquer un bouquin entier, faire une analyse du fond et de la forme est un exercice qui m'a toujours plu. Sans vouloir te contredire
Ne t'inquiète pas, j'apprécie aussi cet exercice ( c'est d'ailleurs ce que nous faisons tous quand nous écrivons ici), mais mes professeurs de français poussaient l'exercice tellement loin qu'ils arrivaient à enlever toute beauté à des textes merveilleux. C'est une expérience que j'essaye d'éviter avec les livres qui m'ont touché. _________________ N'est déçu que celui qui croit trop. N'est heureux que celui qui croit assez.
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Posté le: Mar Avr 12, 2011 12:05 pm Sujet du message:
Mika a écrit:
Je détestait cet exercice au lycée qui consistait à nous faisais disséquer des livres.
Ouh!! Là, Mika, tu ne t'es pas relu !!
(ps : je me permets cette remarque car Mika konè mon gou pour le franssè korecteman hécri !!)
Et je suis entièrement d'accord avec toi : disséquer un bouquin jusque dans ses virgules, c'est terrible ! Ca enlève tout le charme de la lecture. Un jour, j'avais répondu à un prof de français : "vous croyez vraiment que l'écrivain s'est posé toutes ces questions quand il a écrit ceci ??" _________________ On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy
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Posté le: Mar Avr 12, 2011 1:30 pm Sujet du message:
Jean Cocteau a un jour écrit qqch comme ça "l'écrivain écrit des romans comme un menuisieur fabrique des guéridons. D'autres par la suite essaient de les faire tourner". _________________ Même le soleil se couche.
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Posté le: Mar Avr 12, 2011 2:05 pm Sujet du message:
Moi j'adorais disséquer les oeuvres, faire des commentaires composés...
_________________ “Un livre n'est pas seulement un ami, il vous aide à en acquérir de nouveaux. Quand vous vous êtes nourri l'esprit et l'âme d'un livre, vous vous êtes enrichis. Mais vous l'êtes trois fois plus quand vous le transmettez ensuite à autrui.”
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Posté le: Mar Avr 12, 2011 5:49 pm Sujet du message:
natiora a écrit:
Moi j'adorais disséquer les oeuvres, faire des commentaires composés...
C'est bien ce que je disais : ici, y'a plein de psychopathes !!!
(et on va bientôt se faire gronder, car on fait un beau HS, là ! ) _________________ On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy
Inscrit le: 07 Déc 2010 Messages: 473 Localisation: Loir et Cher
Posté le: Mar Avr 12, 2011 8:46 pm Sujet du message:
C'est pas tant HS que ça. Le livre parle de brûler des livres... on peut bien parler de les disséquer. C'est à peine moins atroce
Pour ce qui est de mes fautes, je plaide la folie passagère (et je file éditer ça de suite avant que la honte ne me submerge) _________________ N'est déçu que celui qui croit trop. N'est heureux que celui qui croit assez.
Posté le: Jeu Avr 14, 2011 1:04 pm Sujet du message: Fa reine eight 421.
Meneldur a écrit:
[...] J'ai surtout frissonné parce que j'ai cru voir que notre société commençait à se rapprocher dangereusement de celle de Bradbury...
Étonnant : tu décris là exactement ce que j'ai ressenti aux nombreuses lectures de 1984 de G. Orwell.
Marquise a écrit:
[...] (ps : je me permets cette remarque car Mika konè mon gou pour le franssè korecteman hécri !!) [...]
(Tût tüt tüt, Markiz : jèm oci la lang frencèz é on nécri "korecteman técri" !). _________________ "Au commencement était le verbe.
Puis arriva le traitement de texte, et leur foutu processeur de pensée.
La mort de la littérature s'ensuivit. Ainsi va la vie."
(Dan Simmons, Les Cantos d'Hypérion : Endymion-T3).
Inscrit le: 23 Nov 2010 Messages: 1049 Localisation: Lille
Posté le: Jeu Avr 14, 2011 1:21 pm Sujet du message: Re: Fa reine eight 421.
Lörwenn a écrit:
Meneldur a écrit:
[...] J'ai surtout frissonné parce que j'ai cru voir que notre société commençait à se rapprocher dangereusement de celle de Bradbury...
Étonnant : tu décris là exactement ce que j'ai ressenti aux nombreuses lectures de 1984 de G. Orwell.
Pour Bradbury je peux pas dire mais pour Orwell je te suis à 100%. _________________ “Un livre n'est pas seulement un ami, il vous aide à en acquérir de nouveaux. Quand vous vous êtes nourri l'esprit et l'âme d'un livre, vous vous êtes enrichis. Mais vous l'êtes trois fois plus quand vous le transmettez ensuite à autrui.”
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 3029 Localisation: Loire
Posté le: Jeu Avr 14, 2011 5:50 pm Sujet du message: Re: Fa reine eight 421.
Lörwenn a écrit:
(Tût tüt tüt, Markiz : jèm oci la lang frencèz é on nécri "korecteman técri" !).
Ah oui, c'est bien vrai, Lorouainn... les fameuses liaisons dangereuses !! _________________ On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy
Inscrit le: 19 Mar 2007 Messages: 1489 Localisation: Paris
Posté le: Ven Avr 15, 2011 5:20 pm Sujet du message:
Marquise a écrit:
Et je suis entièrement d'accord avec toi : disséquer un bouquin jusque dans ses virgules, c'est terrible ! Ca enlève tout le charme de la lecture. Un jour, j'avais répondu à un prof de français : "vous croyez vraiment que l'écrivain s'est posé toutes ces questions quand il a écrit ceci ??"
Certains, oui, d'autres, non, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut se limiter à la pensée de l'auteur. Quand on lit un livre, on se représente mentalement l'univers, les personnages, etc. d'une façon qui, déjà, se détache sûrement de ce que l'auteur avait lui-même en tête en l'écrivant : pourtant, personne ne crie à l'hérésie ! Expliquer un texte, c'est aller juste un peu plus loin dans le même sens.
J'ai tendance à comprendre ce type d'exercice comme de la mécanique. On n'a pas besoin de connaître le fonctionnement d'un train pour voyager dedans et admirer le paysage. Mais on peut aussi avoir envie de savoir comment la machine marche. Ça n'empêche pas le train de marcher, et ça ne tue pas le mécanicien non plus !
Mais je comprends qu'on puisse ne pas avoir envie d'analyser les livres qu'on aime, de même qu'on n'a pas spécialement envie de savoir comment un magicien s'y prend pour faire ses tours : cela peut donner l'impression que "la magie a disparu". Personnellement, ça ne me gêne pas trop, dans la mesure où, de toute façon, les procédés de style et tout ce qu'on peut voir en expliquant un texte n'ont justement rien de mécanique ni d'automatique (c'est là que la comparaison avec le train atteint ses limites), ce qui veut dire qu'étudier ces procédés ne vous rendra jamais capable de les reproduire à l'identique, ni de faire aussi bien : il y a une part irréductible de talent et de "tour de main" de la part de l'auteur, qui "préserve la magie".
Mais c'est aussi deux façons différentes d'aborder un texte. On peut soit se laisser bercer, soit prendre le texte comme base de réflexion avec différentes approches possibles (il y a plein de façons différentes d'expliquer un texte). Faire l'un n'a jamais empêché de faire l'autre, heureusement
Sinon, pour en revenir au sujet, je suis moi aussi frappé par l'aspect visionnaire de la société que décrit Bradbury dans ce livre. La "famille" qui reste constamment sur les écrans muraux dans les maisons me fait horriblement penser aux réseaux sociaux du type Facebook !
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3282 Localisation: Dans la lune
Posté le: Ven Avr 15, 2011 10:23 pm Sujet du message:
Tybalt a écrit:
Marquise a écrit:
Et je suis entièrement d'accord avec toi : disséquer un bouquin jusque dans ses virgules, c'est terrible ! Ca enlève tout le charme de la lecture. Un jour, j'avais répondu à un prof de français : "vous croyez vraiment que l'écrivain s'est posé toutes ces questions quand il a écrit ceci ??"
Certains, oui, d'autres, non, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut se limiter à la pensée de l'auteur.
On étudie l'oeuvre et non l'état mental de son auteur.
Tout comme, lorsqu'on étudie une peinture en histoire de l'art ou une sculpture, ou un film, etc., on étudie le résultat, et non ce que l'artiste avait en tête (et qu'on ne pourra jamais savoir).
On étudie les influences, le contexte (qui permet de voir dans quelle mesure l'oeuvre s'inscrit dans une tradition et en quoi elle est originale), les matériaux (ici, les mots), les détails, l'ensemble, etc.
Evidemment, on ne dissèque pas ainsi tous les livres qu'on lit. En revanche, l'étude permet de faire des liens entre les textes, de mieux comprendre un contexte esthétique, intellectuelle... comment évolue telle figure, tel motif... Bref, ça fait partie de la culture générale. Après, oui, ça plaît ou ça ne plaît pas... mais j'ai l'impression qu'étudier un texte, c'est découvrir ce qui se passe en coulisse...
Mika a écrit:
L'idée que les lecteurs deviennent des livres, des porteurs de message, participe à créer un lien unique avec ce livre. Si on suit le raisonnement, chaque lecteur de ce livre devient le livre... Il y a une mise en abîme qui rejoint la réalité, on fini par ne plus savoir si nous pénétrons dans le livre ou si c'est le livre qui nous pénètre.
Il y a toute une symbolique au sujet de l'appropriation, de la digestion, de la combustion qu'on ne pourrait résumer en quelque livre. Je me refuse d'ailleurs à y réfléchir trop. Je détestais cet exercice, au lycée, qui consistait à nous faire disséquer des livres. ( je ne considère pas que participer à une autopsie soit le meilleur moyen d'apprécier la beauté des choses). Ce livre est gorgé d'une poésie qui mérite d'être appréciée et non pas analysée.
Pourtant, tu fais bel et bien une (bonne) analyse. Analyser, ce n'est pas autre chose que ça. Ensuite, quand on étudie plus précisément un passage, on commente davantage le rythme, le vocabulaire, etc. mais ce n'est guère différent. Maintenant, l'étude d'une traduction dans le détail sera moins intéressante...
J'aime aussi cette identification personne/livre. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
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Posté le: Lun Juin 11, 2012 9:23 pm Sujet du message:
Une citation en hommage :
Un veillard qui meurt, c’est comme une bibliothèque qui brûle. _________________ N'est déçu que celui qui croit trop. N'est heureux que celui qui croit assez.
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Posté le: Mar Juin 12, 2012 1:21 pm Sujet du message:
Jaipadepseudo a écrit:
Quel livre Fahrenheit 451!
J'avoue que la mort de Bradbury a dû émouvoir plus d'un lecteur dans le monde.
Oui. Surtout que je commençais la lecture d'Un remède à la mélancolie, recueil de nouvelles dont il est l'auteur publié en folio SF depuis peu, le jour où j'ai appris sa mort. Du coup, je n'ose plus lire d'auteurs vivants. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
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Posté le: Mar Juin 12, 2012 3:50 pm Sujet du message:
Je t'envoie de suite un Musso et un Levy... on ne sait jamais _________________ N'est déçu que celui qui croit trop. N'est heureux que celui qui croit assez.
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3282 Localisation: Dans la lune
Posté le: Jeu Juin 14, 2012 6:33 pm Sujet du message:
Jean XIV a écrit:
Ses chroniques martiennes étaient des bijoux!
Elles le sont toujours. L'auteur est mort, mais pas son oeuvre. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Oui. Surtout que je commençais la lecture d'Un remède à la mélancolie, recueil de nouvelles dont il est l'auteur publié en folio SF depuis peu, le jour où j'ai appris sa mort. Du coup, je n'ose plus lire d'auteurs vivants.
C'est le regard qui tue ? Diable, je ne sais pas si je fais bien de te répondre, ça va te faire lire des mots que j'ai écrits... Tant pis, vivons dangereusement
Plus sérieusement, je serai très curieux d'avoir ton avis sur ce recueil quand tu l'auras terminé (ou que tu auras bien avancé dedans). Je ne l'ai pas encore lu, mais le titre m'a toujours attiré.
Oui. Surtout que je commençais la lecture d'Un remède à la mélancolie, recueil de nouvelles dont il est l'auteur publié en folio SF depuis peu, le jour où j'ai appris sa mort. Du coup, je n'ose plus lire d'auteurs vivants.
C'est le regard qui tue ? Diable, je ne sais pas si je fais bien de te répondre, ça va te faire lire des mots que j'ai écrits... Tant pis, vivons dangereusement
Plus sérieusement, je serai très curieux d'avoir ton avis sur ce recueil quand tu l'auras terminé (ou que tu auras bien avancé dedans). Je ne l'ai pas encore lu, mais le titre m'a toujours attiré.
En fait, je ne le lis pas de façon continue, j'ai juste pioché quelques nouvelles, dont celle qui donne le titre au recueil. Ca me plaît bien, mais j'approfondirai plus tard. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Inscrit le: 30 Juin 2004 Messages: 5671 Localisation: Physiquement : Cergy, France. Mentalement : MIA
Posté le: Lun Juin 18, 2012 11:38 am Sujet du message:
carabas a écrit:
je n'ose plus lire d'auteurs vivants.
Mais si, mais si
Tu devrais lire Twoilettes par exemple... _________________ Crazy Modératrice et Dictatrice Adjointe Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
Posté le: Mer Juil 24, 2013 11:13 am Sujet du message:
Considéré comme un classique de la littérature science-diction, passer à côté me semblait être une hérésie. J'ai donc acquis le roman tant convoité, un récit datant de 1953, une époque bien lointaine maintenant. Avant de se plonger dedans, il faut se remettre dans le contexte, c'est à dire après la seconde guerre mondiale, alors que le monde est en pleine crise, en attente d'une troisième guerre mondiale. Un guerre qui, n'a jamais eu lieu heureusement, mais qui aurait pu être l'origine de la fin de l'humanité, bien que l'être humain à évolué un peu comme le suggère Ray Bradbury.
Ici, c'est l'apologie d'un gouvernement, invisible, mais présent qui prohibât les livres afin de contenir les esprit, de les façonner. La population à augmenté, de façon où chaque être se sent un peu plus seul dans sa vie. Ce court roman, qui aurait pu être qu'une simple nouvelle, est d'avantage un récit philosophique avec des passages longs et parfois inutiles.
Ce récit dérange, d'une part parce qu'il touche aux livres, le savoir, mais aussi parce qu'il détourne le respect. Je pense bien évidemment aux pompiers qui n'ont plus un rôle de protecteur, mais un rôle de destructeur.
Le roman est découpé en trois partie, que l'on pourrait assimilé à des actes. La première serait ainsi le questionnement, le personnage principal à une vie linéaire et voit sa vie changé lorsqu'il côtoie une jeune demoiselle. La seconde serait la prise de conscience. Une deuxième partie beaucoup plus intéressante à lire. Enfin la troisième je l'aurai intitulé le soulèvement.
C'est le deuxième livre de Ray Bradbury que je lis, enfin pour les machines à bonheur que j'ai interrompu ma lecture, je ne pense pas continuer les œuvres de cet auteur.
A noté que ma version, qui est l'ancienne, dispose de rajouts de nouvelles ayant été écrite avant le roman. De plus, un dossier à été ajouté. Je ne les ait pas lu. J'avais commencé à lire la préface de l'éditeur, mais celui-ci dévoilait le contenu du livre et faisait des allusions au système américain de l'époque.
Inscrit le: 10 Mai 2003 Messages: 1243 Localisation: Martigues en Provence
Posté le: Jeu Avr 09, 2015 1:22 am Sujet du message:
Je ne me rappelle plus en quelle année j'ai lus ce livre, écrit un an avant ma naissance, et que je viens de relire.
Notre quotidien ressemble de plus en plus a l'inhumanité décrite dans ce récit car si on analyse toutes ces émissions de télé-réalités que tant de gens ingurgitent sans prendre la peine de réfléchir, cela fait froid dans le dos.
J'ai soixante ans, je ne regarde la télé que pour quelques émissions ciblées telle que "Thalassa" ou "rendez-vous en terre inconnue".
j'ai parfois l'impression d'être un extra-terrestre même au sein de ma famille.
Nous n'en sommes pas encore a brûler les livres mais dans certains pays c'est ce qui se produit chaque jour quand ce n'est pas des trésors archéologiques détruits a coups d'explosif.
En le relisant j'ai pensé tout a coup a un autre livre écrit par Christian Grenier dont le titre est "Virus L.I.V.3 ou la mort des livres" ou le concept de départ est diamétralement opposé car c'est la lecture qui est obligatoire et tout ce qui est électronique interdit.
tout ça pour dire que la mise au ban de l'un ou de l'autre de ces moyen d'expression n'est pas une solution mais qu'il faut prendre le meilleur des deux. _________________ "Sur les rayons des bibliothèques, je vis un monde surgir de l'horizon" (Jack London)
Maintenant je ne retarde rien Ne repousse ou ne conserve rien qui pourrait apporter de la joie et des rires à nos vies Je me dis que chaque jour est spécial
Chaque jour, chaque heure, chaque minute est spéciale
Posté le: Jeu Avr 09, 2015 6:36 pm Sujet du message:
Autant l'idée est vraiment sympa en plus l'auteur utilise le jeu de mot pour ceux qui brûlent les livres : pompier en anglais se dit Fireman autrement dit l'homme de feu (ou firemen au pluriel). Le cheminement est bon, un homme qui se pose des questions quant à sa moral. Par contre, je ne suis pas enthousiasmé par le style de l'auteur. D'ailleurs je n'ai pas non plus accroché à "Les machines à bonheur" son recueil de nouvelle. Je ne pense pas que je lirai son autre livre considéré comme une œuvre majeure de la littérature : "Chroniques martiennes".
Je viens de voir sa bibliographie de nouvelles impressionnantes http://www.noosfere.org/icarus/livres/auteur.asp?numauteur=86&Niveau=Nouvelles
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3319 Localisation: Great North
Posté le: Ven Avr 10, 2015 7:41 am Sujet du message:
Chroniques martiennes , quand même , tu devrais essayer , ne serait-ce que pour Usher II qui répond de façon horrifique et marrante à Farenheit 451. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Sam Sep 15, 2018 2:16 pm Sujet du message:
Aller, je vais déterrer un autre sujet en dormance depuis plus de 5ans...
Terminé hier la lecture du dit roman FAHRENHEIT 451 de R. Bradbury, roman vraiment intéressant, pourvu que l'on sache lire entre les lignes.
Comme vous savez, je suis amoureux inconditionnel du livre papier, certains passages m'ont vraiment pris aux tripes. Style d'écriture vraiment simple avec cet auteur.
Telle deux bouts de tunnel qui se rejoignent pour n'en faire qu'un, l'œuvre majeur de R. Bradbury rejoint graduellement la réalité dans la quelle on vit. Je trouve triste que plusieurs gens prennent ce roman seulement pour ce qu'il est. Et non pour ce qu'il est en réalité, une vision de notre monde (quasi) actuel. De son propre aveux, l'auteur a créé des personnages simples (presque fade) et à notre niveau pour que le roman soit encore davantage de réalisme.
Pour le fond et l'histoire, j'ai vraiment trouvé ce roman d'actualité bien que l'histoire en elle-même soit un peu fade mais ça lui rajoute un charme à mon humble avis. Un peu à l'image des textes de H.P. Lovecraft, R. Bradbury nous donne des détails très sommaire sur les décors et les environnements, pour le reste, il faut faire aller notre imagination. Dans mon cas, ça a fonctionné à merveille
Pour terminer, ce roman fait partie des quelques romans à la fois dystopique et visionnaire avec 1984, Le meilleur des mondes, Soleil vert et quelques autres que j'oublie... Moi, j'ai vraiment adoré, pourtant, c'était le premier livre de cet auteur que je lisais (et sûrement pas le dernier)
Bonne Lecture à tous _________________ MaxLeLiseux
Inscrit le: 19 Mar 2007 Messages: 1489 Localisation: Paris
Posté le: Lun Oct 01, 2018 11:10 pm Sujet du message:
MaxLeLiseux a écrit:
Telle deux bouts de tunnel qui se rejoignent pour n'en faire qu'un, l'œuvre majeur de R. Bradbury rejoint graduellement la réalité dans la quelle on vit.
J'espère qu'il y a encore des différences, mais je suis d'accord avec toi. Combien de fois j'ai repensé aux "amis" et à leur présence constante sur écrans géants dans les foyers en contemplant la montée en puissance des réseaux sociaux et l'omniprésence des smartphones ! Bien sûr, Bradbury pensait surtout à la télévision et aux présentateurs de télé à l'époque, mais le nom des "amis" avait quelque chose de prémonitoire. Même si leur omniprésence passe plus par la multiplication de petits terminaux du type téléphones mobiles connectés que par de grands écrans. _________________ Si ça vous intéresse : mon blog de lectures (dont des messages postés sur le Coin et étoffés pour l'occasion) et un site sur mes publications
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