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Les Employés ou la Femme supérieure - Honoré de Balzac

 
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Auteur Message
Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Jeu Juil 29, 2021 4:33 pm    Sujet du message: Les Employés ou la Femme supérieure - Honoré de Balzac Répondre en citant

Les Employés ou la Femme supérieure (le titre a varié selon les éditions) décrit les mesquineries entre employés de bureaux à l'occasion d'une promotion administrative interne.
Mesquineries dans lesquelles les femmes respectives des deux rivaux prendront une bonne part.

Il s'inscrit dans la catégorie Scènes de la vie parisienne de la Comédie Humaine.

Bon pour ma part je n'ai pas aimé ce livre, même si bien sûr c'est bien écrit, car le sujet ne m'a pas intéressé. On y retrouve l'ambiance du cabinet de notaires du Colonel Chabert (là aussi très bien décrite mais ne m'emballant pas).

Il y a toutefois un excellent passage sur la crise de la quarantaine masculine qui vaut le détour.
"Des Lupeaulx arrivait à l’âge où les hommes ont des prétentions excessives auprès des femmes. Les premiers cheveux blancs amènent les dernières passions, les plus violentes parce qu’elles sont à cheval sur une puissance qui finit et sur une faiblesse qui commence. Quarante ans est l’âge des folies, l’âge où l’homme veut être aimé pour lui, car alors son amour ne se soutient plus par lui-même, comme aux premiers jours de la vie où l’on peut être heureux en aimant à tort et à travers, à la façon de Chérubin. À quarante ans, on veut tout, tant on craint de ne rien obtenir, tandis qu’à vingt-cinq ans on a tant de choses qu’on ne sait rien vouloir. À vingt-cinq ans, on marche avec tant de forces qu’on les dissipe impunément ; mais à quarante ans on prend l’abus pour la puissance. "

Je me suis noté quelques formules que j'ai bien aimées de ce roman *Smile*

Les Employés ou la Femme supérieure (Honoré de Balzac) 1838
Célestine se croyait de bonne foi une femme supérieure.
Or, dans l’Ordre Social comme dans l’Ordre Naturel, il se trouve plus de jeunes pousses qu’il n’y a d’arbres, [...]
Elle lui reprochait d’être trop honnête homme, ce qui, dans la bouche de certaines femmes, est un brevet d’imbécillité.
Dès les premiers jours de leur mariage, en se sentant aimée et admirée par Rabourdin, Célestine fut sans façon avec lui ; elle se mit au-dessus de toutes les lois conjugales et de politesse intime, en demandant au nom de l’amour le pardon de ses petits méfaits ; [...]
[...] en tout pays, avant de juger un homme, le monde écoute ce qu’en pense sa femme, [...]
[...], le budget n’est pas un coffre-fort, mais un arrosoir ; plus il prend et répand d’eau, plus un pays prospère.
L’impôt pesait ainsi sur le riche au lieu de tourmenter le pauvre.
[...], le Secrétaire-général ressemblait à toutes les médiocrités qui forment le noyau du monde politique.
Il faisait beaucoup de bien aux artistes en ne leur nuisant pas, en les soutenant dans certaines occasions où leur amour-propre voulait une satisfaction peu coûteuse.
Au physique, Clément des Lupeaulx était le reste d’un joli homme : [...]
[...] le ridicule qui pèse sur certaines soirées bourgeoises où le luxe s’improvise aux dépens des habitudes journalières et parait alors une exception.
La femme n’a qu’une ruse, s’écrie Figaro, mais elle est infaillible.
[...] nous ne sommes pas dans une époque où l’on va chercher les mérites qui se cachent, [...]
Tout en elle était mesquin : [...]
[...] tableaux achetés à cause de la beauté des cadres ; [...]
D’abord infligée par la nécessité, l’avarice des Saillard était devenue une habitude.
C’était à manger son oncle sans s’en apercevoir.
[...], trop sot pour ne pas être gonflé par la fausse réputation dont il jouissait [...]
[...] niait l’esprit de sa femme, tout en le mettant à profit.
[...] ; elle savait ménager sa voix insinuante et douce de manière à répandre un charme caressant sur toute parole, même celle jetée au hasard ; elle avait de ces pieds que l’on ne voit que dans les portraits où les peintres mentent à leur aise en chaussant leur modèle, [...]
Des Lupeaulx arrivait à l’âge où les hommes ont des prétentions excessives auprès des femmes.
Les premiers cheveux blancs amènent les dernières passions, les plus violentes parce qu’elles sont à cheval sur une puissance qui finit et sur une faiblesse qui commence.
Quarante ans est l’âge des folies, l’âge où l’homme veut être aimé pour lui, [...]
À quarante ans, on veut tout, tant on craint de ne rien obtenir, [...]
[...] ; mais à quarante ans on prend l’abus pour la puissance.
Sans l’illusion, ou irions-nous ?
[...] il était bon camarade, et ne nuisait à personne qu’à lui-même.
Il regardait sa sévérité comme une chose nécessaire au bien public.
[...], il faisait le mal pour le mal [...]
Intrépide chasseur de grisettes, [...]
[...] le fatal démon caché dans son esprit l’empêchait d’avoir le sérieux qui en impose tant aux sots.
L’amour attire l’amour, c’est l’abyssus abyssum de la Bible.
[...], cet apôtre d’une impossible égalité, regrettait d’être forcé par la misère de servir le gouvernement, [...]
[...] l’État qui, certes, engendre ces misères en les acceptant.
On ne s’ennuye jamais à faire de grandes choses.
À mesure que l’homme s’avance dans la vie, l’égoïsme se développe et relâche les liens secondaires en affection.
[...] les Bureaux, n’est-ce pas le monde en petit, avec ses bizarreries, ses amitiés, ses haines, son envie et sa cupidité, son mouvement de marche quand même ! ses frivoles discours qui font tant de plaies, et son espionnage incessant.
[...] les chefs de Division ne meurent pas tous les jours, et il n’y a pas de tontine où les probabilités de vie ou de mort se calculent avec plus de sagacité que dans les Bureaux. L’intérêt y étouffe toute pitié, comme chez les enfants ; mais les employés ont l’hypocrisie de plus.
Retenu jusqu’à minuit rue Duphot, Sébastien fut, malgré sa diligence, devancé par la haine.
Tout en mesurant le vide de ces sottises, Rabourdin les savait immenses et s’en voyait accablé.
Pour faire le mal, il faut faire quelque chose, et il ne faisait rien.
On ne connaît bien les hommes qu’après leur mort.
Qu’est-ce que Gorix ? un nom de chat.
Tenez, en fait d’anagrammes, j’aime mieux votre femme, c’est plus facile à retourner.
Monsieur de Colleville, faites-moi l’honneur de me croire assez riche en niaiseries pour ne pas dérober celles de mon prochain.
Bixiou et Dutocq sortent dans le corridor et se regardent comme deux augures.
[...] ; si vous continuez ainsi, vous ferez du chemin, mais savoir en quel sens !
Après les tiraillements de leurs premières luttes, ces gens, moins vieux que vieillis, eurent les tiraillements ministériels.
[...], vous allez prendre une bien méchante opinion de moi en sachant que je ne dois pas davantage ; [...]
[...] : vous m’aimez avec intelligence.
Mon Dieu, cet homme-là, sans ses lunettes, poudré, doit être bien drôle en robe de chambre, se disait Célestine.
[...] jetant à sa femme un de ces regards qui certes auraient fait pâlir une coupable, mais qui trouva un front de marbre et un œil rieur.
[...], je ne sais rien de plus flatteur pour une femme que de réveiller un palais blasé.
[... ]tu prends le chien de chasse pour le gibier, [...]
Le trésor le plus pauvre est celui qui se trouve plein d’écus sans emploi ; la mission d’un ministère des finances est de jeter l’argent par les fenêtres, il lui rentre par ses caves, [...]
Ton plan est un plan de petite bourgeoise.
Non, l’on n’écrase pas les petits, ils sont trop plats sous le pied.
[...] on remue les intérêts, et l’on ne remue pas les hommes : ils crient trop ; tandis que les écus sont muets.
Mon Dieu, mais tu as aiguisé toi-même le couperet pour te faire trancher la tête.
Voilà les hommes ! ils sont capables de dormir auprès d’une femme en gardant un secret pendant sept ans !
Va, je ne demande pas mieux que d’être la femme de Mahomet.
[...] sa voix avait déployé les trésors de la plus pure et de la plus solide affection.
Si je ne m’étais pas marié, je serais déjà bien haut et bien riche !
Dans le plus heureux ménage, il y a toujours des moments de regret.
[...], à minuit, heure à laquelle la causerie devient, dans tous les salons, plus intime et confidentielle.
[...] tranches d’un gâteau bien justement nommé gâteau de plomb.
[...] le regardant d’un air fâché qui pouvait passer pour l’expression d’un amour-fou.
Aucune jouissance ne peut se comparer à celle de la vanité triomphante.
[...], votre chère de Camps que j’ai priée afin que vous trouviez un appui dans le cas où les femmes vous blakbolleraient.
Des Lupeaulx parut satisfait de trouver un homme médiocre dans l’homme auquel il accordait des talents supérieurs.
[...]Voulez-vous un conseil de femme ? lui dit-elle.
— Vous vous entendez mieux que nous en trahisons élégantes, fit des Lupeaulx en hochant la tête.
Il y a des femmes qui disent oui tant qu’on a besoin d’un homme, et non quand il a joué son rôle, [...]
Selon moi, la plus grande faute que l’on puisse commettre dans la vie est de se brouiller avec un homme supérieur.
Je t’ai calomnié merveilleusement et de bon cœur !
Après avoir tout entrepris pour plaire à sa femme, il était grand aux yeux de son seul public !
[...], un homme de génie est toujours plus ou moins enfant, |...]
Elle tira son invitation de l’endroit où les femmes mettent ce qu’elles veulent cacher, [...]
Les gens droits comprennent difficilement les intrigues embrouillées, [...]
C’est le reconnaître que de le proscrire.
[...], l’éloge du bonhomme est une chose bien difficile, j’aurais plus tôt fait sa charge !
[...] sérieux comme un prêtre qui monte en chaire [...]
Un bienfait a toujours sa récompense, [...]
[...] avec cette familiarité des gens qui se savent indispensables.
La France règne par le vêtement sur toute l’Europe, chacun y sent la nécessité de garder un sceptre commercial qui fait de la Mode en France ce qu’est la Marine en Angleterre.
[...] se cuisinant à la hâte un déjeuner peu poétique.
[...] dans sa chambre à coucher, où régnait un effroyable gâchis de meubles qui ne veulent pas être vus, [...]
[...] le caressant d’un coup d’œil de manière à se l’attacher.
On n’est jamais puni que de ses bienfaits !
Elle fit bien son entrée, et les femmes sauront apprécier le sens de cette phrase.
[...], où la conversation est un duel avec témoins, [...]
Exorbitante preuve d’attachement.
[...], dit-elle en lui lançant un de ces regards que les femmes tiennent en réserve, [...]
Ces petites exclamations sèches servaient de rire aux deux usuriers, qui se rendirent à pied au café Thémis.
[...],quand on se décide à aimer par intérêt, il vaut mieux prendre un sexagénaire ministre qu’un quadragénaire secrétaire-général : il y a plus de profit et moins d’ennuis.
Je ne sais pas si j’ai du talent, mais j’ai de l’ambition, [...]
[...] d’un air finaud qui ressemble à une grimace [...]
[...], c’est à dégoûter de la vertu.
Où est-il, ce petit aspic qui le copiait ?
L’on ne condamne jamais un homme sans l’entendre.
Il y a du tigre chez lui, il aime à lécher le sang de la blessure qu’il a faite !
[...] on ne peut le peindre qu’en disant que ses lunettes étaient tristes et ses yeux gais ; mais le verre enveloppait si bien les regards qu’il fallait être physionomiste pour découvrir leur expression diabolique.
[...] : un homme politique ne se plaint jamais d’une trahison.
La peur se fera toujours des idoles.
C’est un coup de sa femme, mais ce n’est pas un coup de tête !…
Qu’on me dise la morale de ce qui nous arrive aujourd’hui ?…
[...], le lit est plus que jamais le petit sentier de traverse.
Je vais paraphraser mon opinion. Pour être quelque chose, il faut commencer par être tout.
J’aimerais mieux une explication que je pusse comprendre…
À côté du besoin de définir, se trouve le danger de s’embrouiller.
[...] les garçons de bureau, qui n’aiment guère les nouveaux visages.
[...], je n’aime pas qu’un chef soit sans décoration : on peut le prendre pour un de nous, c’est humiliant.
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