Posté le: Sam Fév 25, 2012 3:58 pm Sujet du message: La Guerre Eternelle - Joe Haldeman
Première parution en 1974.
L'Histoire
En 1997, un de ses astronefs ayant été détruit par des Taurans( des extra-terrestres), la Terre décide de se venger. Un contingent d'élite est envoyé sur une planète d'Epsilon, pour attaquer une base tenue par les Taurans.
William Mandella est enrôlé dans ce contingent. Le lecteur découvre le récit de ses aventures, rythmées par des entrainements, des conditions de voyage et des batailles terriblement éprouvants.
C'est en héros de guerre qu'il revient sur terre...plusieurs siècles après son départ. Les "sauts collapsars" permettent aux vaisseaux spatiaux de franchir des distances galactiques. Leurs passagers sont enfermés dans des coquilles d'accélération qui leur permettent de supporter les pressions incroyables générées par ces déplacements inter-stellaires. Mais si certains voyages peuvent durer plusieurs années à bord des vaisseaux, ce sont des siècles qui sont passés sur la planète bleue. William Mandella devient l'acteur d'une guerre qui lui fait traverser les siècles et le témoin de l'évolution de la Terre et des humains sur des millénaires...
Mon avis
Si William Mandella arpente l'univers et traverse les âges, j'ai pour ma part, la grande joie de poursuivre mon odyssée qui me fait découvrir les œuvres qui ont marqué ce genre que je chéris tout particulièrement: la Science-fiction.
Je possède un vieille édition J'ai Lu de 1985 ( première couverture présentée ci-dessus). Je savais que ce roman de Joe Haldeman était considéré comme un classique du genre, j'ai découvert il y a peu ( qui a dit :"en lisant la couverture????") qu'il avait reçu le célèbre prix Hugo en 1976 ( ainsi que les prix Nebula et Locus la même année).
Je viens de lire La Stratégie Ender d'Orson Scott Card, qui a bien des points communs avec La Guerre Éternelle. Hoël m'a rappelé qu'il pouvait aussi être mis en parallèle avec Étoiles, Garde-à-vous ( Starship Troopersd'Heinlein.
Dans ce livre il y a du vaisseau, du flingue, de la bombe, de la testostérone... Mais son intérêt ne se limite pas à cela, loin de là. La Guerre Éternelle est avant tout un roman anti-militariste. L'armée ,et ses abus, est clairement décriée par un héros, William Mandella, qui passe ,non sans ironie, pour un pacifiste raté.
L'armée manipule et ment. Y mettre les pieds c'est ne plus jamais pouvoir la quitter, à moins de le faire les pieds devant... C'est ce que constatera amèrement Mandella lors de cette guerre contre les Taurans. Si les descriptions sont parfois (trop?) techniques, j'avoue avoir été bluffé par la lecture des difficultés rencontrées par les soldats pour supporter les voyages spatiaux et celles émanant de la maîtrise des tenues spatiales qui rendent possibles des batailles (au corps-à-corps,ou non d'ailleurs) sur des planètes où des températures plus que glaciales grimpent à plus de 250°C après des bombardements humains ou extra-terrestres.
Quand les batailles de fantassin ont un côté bien bourrin, les batailles spatiales ne le sont absolument pas. Ces deux phénomènes donnent une vision "réaliste" de la guerre: sur la terre ferme, ça charcute, ça découpe, ça vaporise...Les soldats d'Haldeman utilisent des grenades, des lasers mais aussi des boucliers, des épées et des arcs...rien n'a vraiment changé malgré les progrès techniques évidents.
Les distances extraordinaires parcourues par les vaisseaux rendent impossible toute spontanéité dans les combats spatiaux. Toute manœuvre d'attaque ou d'évitement nécessite des semaines, oblige les passagers à intégrer des coquilles d'accélération. Tout est question de calculs de trajectoires, de probabilités... Le commandant d'un vaisseau sait ,plusieurs jours avant l'impact, si un missile va toucher son but ( le vaisseau ennemi ou son propre navire).
Le lecteur est donc témoin de ses deux dimensions d'une même guerre qui s'éternise, on balance entre les massacres ( à la Starship Troopers) et les stratégies les plus pointues ( qui sont la matière même du Cycle d'Ender).
Mais la dimension militaire, si elle clairement mise en avant dans le titre, n'est pas l'unique sujet du roman. Comme expliqué dans la présentation du livre, Mandella devient, malgré lui et à cause des "distorsions" du temps, un super vétéran de la guerre contre les Taurans. Ses retours sur Terre le poussent à un constat accablant: il est hors du temps. La société humaine change et il n'arrive pas à suivre. Peut-être peut-on reprocher une vision un peu manichéenne de l'évolution de l'humanité, décrite quasi-exclusivement dans sa dimension sexuelle.
Mais j'avoue que ce roman qui a maintenant 38 ans a plutôt bien vieilli. Si la couverture du j'ai lu de 1984 a clairement pris un coup de vieux, les quelques détails "datés" de La Guerre Éternelle ne gâchent pas une lecture fluide, rythmée et haletante. Une lecture que je vous conseille aussi pour un humour qui vient surtout de son héros, sa façon de voir et de décrire le monde qui l'entoure. Un bon moment, donc, pour une lecture bien moins sombre que ne pouvait le suggérer le titre, les couvertures et les résumés de quatrième de couv'.
Inscrit le: 12 Avr 2006 Messages: 5856 Localisation: deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin...
Posté le: Sam Fév 25, 2012 4:31 pm Sujet du message:
J'ai gardé un bon souvenir de cette lecture. D'ailleurs, je me rappelle plusieurs petites anecdotes assez précisément (je crois !). _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
Inscrit le: 12 Avr 2006 Messages: 5856 Localisation: deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin...
Posté le: Sam Fév 25, 2012 4:54 pm Sujet du message:
J'ose pas... Si je vous le dis mais que ça vient d'un autre bouquin, la honte !!!
Allez, je me jette à l'eau (corrigez-moi si je me trompe, je préfère quand même être bien informée quitte à me sentir bête 5 minutes...) :
Spoiler:
1/ le héros (au sens de personnage central, pas de personnage héroïque, hein !) qui se retrouve catapulté commandant juste parce qu'il a plus d'ancienneté que les autres soldats, alors qu'il n'a fait qu'une seule bataille
2/ les soldats qui sont obligés d'apprendre la langue de leur commandant (anglais "antique" ?) alors qu'eux en parlent une autre (anglais "récent" ?)
3/ le héros décidé à garder sa porte de son bureau de commandement ouverte pour être cool, mais qui ne voit jamais quiconque franchir la porte en question, parce que ses soldats n'ont pas confiance en lui ; la discipline n'étant finalement conservée que grâce à un sergent (une sergente ?!) très stricte.
4/ après la guerre, un panneau d'affichage avec les petites annonces pour se retrouver entre anciens perdus de vue
_________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
Inscrit le: 12 Avr 2006 Messages: 5856 Localisation: deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin...
Posté le: Sam Fév 25, 2012 5:03 pm Sujet du message:
finalement, je viens de vérifier : ça t'avait échappé parce que ça sort pas de ce roman-là...
(question à 100 cacahuètes : de quel roman ça peut bien sortir ???) _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
Posté le: Sam Fév 25, 2012 7:39 pm Sujet du message:
Excellent livre.
Je l'avais lu avant en bande dessinée, avant de lire Starship Troopers, puis celui-ci. Autant dire que les opinions exprimées dans La guerre éternelle me vont bien plus. Mais on en a parlé ailleurs . _________________ En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
Posté le: Sam Fév 25, 2012 7:54 pm Sujet du message:
J'attends de lire Starship Troopers avant de me lancer dans la lecture de ce long échange. Une fois terminé le cycle d'Ender, j'aurai une vision plus globale du traitement de la guerre dans la SF.
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3268 Localisation: Great North
Posté le: Sam Fév 25, 2012 11:54 pm Sujet du message:
Jaipadepseudo a écrit:
J'attends de lire Starship Troopers avant de me lancer dans la lecture de ce long échange. Une fois terminé le cycle d'Ender, j'aurai une vision plus globale du traitement de la guerre dans la SF.
Certes , mais Marée stellaire de Brin , ou encore Pandore de Hamilton , ou certains volumes du cycle de la Culture de Banks comme L'usage des armes , Une certaine forme de guerre ou Excession t'apporteront d'autres points-de-vue...
Le sujet n'a pas de fond , si l'on traite de l'homme , la guerre est derrière , et la S.F. en est un des reflets , pas des moindres d'ailleurs...
Sur ce sujet , il est un roman qui me semble fondamental sur l'analyse de la volonté guerrière et prédatrice de l'humanité , c'est Tout et n'importe quoi de Damon Knight qui fut publié chez les défuntes éditions Opta . _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Mar Sep 03, 2013 2:25 pm Sujet du message:
Je viens de finir le livre. Très bonne lecture, agréable et qui passe très bien. J'ai bien aimé la présentation faite de l'armée avec ses mœurs "particulières" pour maintenir la cohésion. Suivre aussi l'évolution de la société au travers des yeux du héros tout aussi surpris que nous. Vraiment une riche idée ce scénario.
Le coté anti héros est lui aussi agréable, car comme le dit Mandella lui même sa seule compétence c'est d'arrivée à survivre. Au final il a la particularité de se laisser porter par les événements et de réussir à passer entre les gouttes.
Petit bémol sur la fin très prévisible et sur les toutes dernières pages:
Spoiler:
Le coté happy end avec sa compagne qui l'attend depuis des centaines d'années m'a donner une impression de niaiserie superflue
Histoire concise, claire et agréable. Je recommande sans hésiter.
Posté le: Mar Sep 03, 2013 7:16 pm Sujet du message:
Très bon bouquin.
J'ai la quasi certitude d'en avoir déjà parlé longuement il y a des années sur ce forum. Mais je ne retrouve pas mon message. Il n'y avait pas un autre topic ? _________________ Tennis de Table Bordeaux
Inscrit le: 12 Avr 2006 Messages: 5856 Localisation: deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin...
Posté le: Mer Sep 04, 2013 7:55 am Sujet du message:
Peut-être qu'on en avait seulement parlé dans le topic d'un autre livre, à titre de comparaison ? _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
Posté le: Jeu Sep 05, 2013 9:11 am Sujet du message:
Comme je disais plus haut, on avait eu quelques échanges dans le post sur Starship Troopers, où Haldeman et son livre avaient été mentionnés. _________________ En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
Posté le: Sam Nov 01, 2014 1:25 pm Sujet du message:
Voilà un titre connu et reconnu notamment par la distinction des 3 prix de la science-fiction. À première vue, en commençant le livre, une étrange similitude s'opère avec un autre classique du genre (que l'on aime ou pas), à savoir Étoile garde-à-vous (Starshiptroopers).
En effet (comme dirait Tilk de Stargate), les deux récits prodiguent les mêmes ingrédients, mais le résultat est bien différent (certainement le temps de cuisson). Déjà, la narration se fait à la première personne, ensuite on rajoute une méchante opposition avec des Aliens, un récit militaire, des armures futuristes et on obtient ? Réponse : les deux romans écrit par deux personnes différentes.
Si l'un se veut pro militariste, l'autre le caricature et dénonce. Joe Haldeman ayant fait la guerre du Vietnam (inconnu pour les américains), fut bouleversé. Comme la meilleur des thérapies étant l'écriture, l'homme s'est vengé et ce, de très belle manière.
L'action se déroule sur quelques années de la vie de William Mandela passant de soldat à commandant en passant par lieutenant, mais également sur des centaines d'années sur l'échelle de la Terre. Et oui, le voyage dans le temps rend éternel.
Il est intéressant de constater l'évolution des trois parties : Mandela, l'armée et la Terre. Joe Haldeman réussit parfaitement dans ce domaine. Comme l'on suit la narration de Mandela, nous sommes donc surpris d'apprendre l'avenir de la Terre. L'armée, elle suit celle de la Terre. Encore une info : l'armée peut évoluer. Et là, l'auteur explose le roman grâce à l'humour. On apprend très tard (pardonnez-moi d'évoquer une partie du livre, mais franchement ça vaut le coup) que la Terre pour endiguer le flot de naissance à décidé de modifier la génétique des humains en changeant leur comportement sexuel. Désormais, les 99,99 % des terriens sont homosexuels et donc l'armée est commandé et dirigé par des homosexuels. S'il y a bien un lieu homophobe, c'est bien celui de l'armée. Être hétérosexuel est considéré comme une maladie et les gens doivent se faire guérir (je cite : curable). L'auteur à donc retourné le sujet de l'homosexualité et ceux écrit dans les années 70, tout bonnement incroyable.
J'ai bien aimé le passage avec l'armure qui soigne dès qu'un membre du corps est touché. Là l'auteur nous montre une autre facette humoristique.
La Terre est surpeuplé, le taux de chômage est vertigineux. Le seul moyen d'en échappé est donc de s'engager comme militaire.
Autre point important à souligné – j'y pensais également au moment de la lecture (l'auteur l'ayant par la suite pris le même partie) – ça se passe au début. Lors de la première confrontation contre les Taurens, les humains exterminent ces êtres délibérément. Je me suis demandé mais qu'ont-ils fait pour être ainsi châtié ? J'en déduis que les réponses sont donc : ils sont différents, nous avons cette soif de colonisation, nous détruisons tout parce que nous sommes humains.
Joe Haldeman ayant fait des études de physique, il nous en parle très facilement ici. C'est intéressant d'apprendre certaine chose. Bien que calé dans ce domaine, il nous parle avec facilité et la compréhension s'avère aisé.
Je ne suis pas fan des livres de guerre dans la SF, mais je dois avoué que celui-ci est plaisant. Il fut parut en 1974 sous le titre de The forever war – 1976 pour la version fr. Malgré les fortes similitude avec le roman de Robert A. Heinlein (que je n'ai pas du tout apprécié) celui, m'a laissé un goût agréable bien que le début n'était pas emballant. Un livre qui peut être lu par tout le monde.
Posté le: Dim Nov 02, 2014 11:28 am Sujet du message:
Merci }^§¤{, je pensais que "La paix éternelle" était donc la suite, ce qui n'en n'ai rien, mais qu'il existe bien une suite du nom de "Liberté éternelle".
Bah, si "La liberté éternelle" ne semble pas vraiment m'emballer. Peut-être parce que quand je termine un livre, je n'aime pas trop poursuivre l'aventure avec un autre et que pour moi la fin de de "La guerre éternelle" me va bien, pas besoins donc de poursuivre. Cela dit, il n'est pas impossible que le lise un jour, mais pas tout de suite.
Par contre, "la paix éternelle", d'après ce que j'ai pu voir ailleurs, me semble intéressante. J'espère qu'il n'est pas écrit à la première personne, mais là j'en doute.
Moi, j'ai la 2ème illustration que je trouve moche.
Mandella est l'anagramme (un peu foireux) de Haldeman
Comme il l'explique dans le récit, le nom du héros, Mandella, vient d'une mauvaise transcription phonétique du nom de ses parents hippies, Mandala, par un fonctionnaire d'état civil peu familiarisé avec la culture Flower Power. _________________ Tennis de Table Bordeaux
Dernière édition par theyoubot le Lun Déc 26, 2022 8:42 pm; édité 1 fois
Posté le: Jeu Nov 06, 2014 11:55 pm Sujet du message:
Tango's a écrit:
Par contre, "la paix éternelle", d'après ce que j'ai pu voir ailleurs, me semble intéressante. J'espère qu'il n'est pas écrit à la première personne, mais là j'en doute.
Bonsoir, ayant lu le livre en question je peux répondre à cette question: The forever peace est écrit à la première personne. Ce qui n'enlève rien du côté intéressant du livre, qui pour le coup est beaucoup plus actuel que the forever war.
Sans spoilier le sujet n'est plus le vietnam, mais la guerre contre le terrorisme, et la guerre des drones. A ce sujet je trouve qu'Haldeman a eu le coup de maitre d'anticiper ces deux thèmes, avec d'un côté une opposition nord sud qui rappelle beaucoup la situation géopolitique de la planète depuis le 11 septembre, et ensuite l'usage des drones tueurs contre les talibans au pakistan, et plus généralement en Afrique et au moyen-orient.
Posté le: Mar Nov 18, 2014 10:38 pm Sujet du message:
Punaise le type s'est fait arracher les testicules en même temps qu'il s'est pris une balle de gros calibre dans la jambe o_O Il plaisante à peine quand Mandella se fait arracher la jambe.
Inscrit le: 27 Déc 2014 Messages: 37 Localisation: Sud- est
Posté le: Dim Jan 25, 2015 11:05 am Sujet du message:
Même à la deuxième lecture ,10 ans après ,ce roman m'a encore Impressionné.
Cette sensation de vertige latent tout au long du livre , rapport aux dimensions inhumaines de l'espace ,et aux décalages temporels irrémédiables auquel le héros est confronté .(Toujours avec un flegme incroyable d'ailleurs ! ).
L'absurde de la guerre , et l'influence de celle du Vietnam sur Haldeman ,comme l'a si bien décrit JPDP .
La description des combats ,vision « physicien » , pas mal .
Et ,au risque de paraître un peu rétro et désuet , j'ai même apprécié la petite histoire d'amour en arrière plan , juste esquissée ….
à la deuxième lecture ,10 ans après ,ce roman m'a encore Impressionné
La lectrice inexpérimentée que j'étais il y a 20 ans avait trouvé ce roman excellent.
Je l'ai relu hier et j'ai trouvé ça correct, sans plus. À ma première lecture, je n'avais pas relevé de nombreux défauts
- le ridicule des progrès technologiques extraordinaires envisagés par l'auteur dans un futur proche (25 ans seulement après l'époque d'écriture du roman).
- la prospective complètement à côté de la plaque pour tout ce qui concerne le XXI° siècle
- l'évolution de la civilisation humaine sur un millénaire en quatre instantanés pauvrement centrés sur l'évolution de la norme en matière de sexualité. Un myopie de l'auteur attribuable à la mode des débats sur le sujet à l'époque où l'auteur écrivait le roman.
- les clichés sexistes sur les femmes, plus fragiles psychologiquement, plus émotives et donc, moins vite promues aux grades les plus élevés. Grades élevés tous occupés par des hommes jusqu'à la fin de la guerre, et ce, malgré une parfaite parité de recrutement. Cette misogynie inconsciente se retrouve chez beaucoup d'auteurs des années 70, même ceux comme Haldeman qui mettaient un point d'honneur à éviter les préjugés sexistes.
Mais l'itinéraire du héros naufragé de l'Histoire fonctionne. Les scènes d'affrontements offrent leur quota de chaos et de tragédies. En ce qui concerne les machines et les lieux, l'auteur s'en tire avec les honneurs, contrairement à l'angle sociologique mentionné plus haut.
13 / 20
récit centré sur un personnage
évolution psychologique du personnage
rythme
originalité/ingéniosité _________________ Tennis de Table Bordeaux
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3268 Localisation: Great North
Posté le: Jeu Déc 29, 2022 6:46 pm Sujet du message:
theyoubot a écrit:
Cette misogynie inconsciente se retrouve chez beaucoup d'auteurs des années 70, même ceux comme Haldeman qui mettaient un point d'honneur à éviter les préjugés sexistes.
C'est vrai mais il y a une exception notable : John Varley (bon, il a surtout publié dans les années 80 mais il a commencé dans les 70). _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Jeu Déc 29, 2022 11:46 pm Sujet du message:
Il y a des tas d'exceptions, heureusement. Dans les années 70, Haldeman avait la cinquantaine et Varley la trentaine. Haldeman était plus susceptible de véhiculer des préjugés sexistes. Question de génération. Même si ça n'excuse pas Haldeman. _________________ Tennis de Table Bordeaux
Posté le: Lun Jan 02, 2023 1:49 pm Sujet du message:
Bonjour,
Tango's a écrit:
Si l'un se veut pro militariste, l'autre le caricature et dénonce. Joe Haldeman ayant fait la guerre du Vietnam (inconnu pour les américains), fut bouleversé.
Si c'est le roman de Heinlein que tu décris ici comme "pro militariste", je pense que tu devrais le relire en faisant très attention à ce qui y est dit et à la façon dont cela est fait, parce qu'il me semble que tu es peut-être passé à côté de l'essentiel... _________________ Le doute est toujours visible dans chacune de mes lampes...
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
Commandez vos livres sur Internet avec le Coin des Lecteurs => ici