Chat de yakuza - Riddle Kimamura

[Soleil*]

Tome 1 :
Un chaton abandonné dans un carton sous la pluie est recueilli un passant. Mais le petit chat déchante très vite : son sauveur a une dégaine de yakuza, orné de tatouages et de cicatrices, et pour cause puisqu'il est justement un ex-yakuza. Malgré les gentilles attentions de Shinji, le minou désormais nommé Sabu ne rêve que de s'échapper car il imagine les pires horreurs au sujet de son nouveau maître. Et si celui-ci essayait de le revendre à un laboratoire, par exemple ?

J'avais très envie de découvrir le nouveau manga félin proposé par Doki-Doki, qui s'annonçait très amusant. Mes attentes étaient assez hautes, aussi ai-je été un peu déçue car on est loin du niveau de séries comme "Félin pour l'autre" ou "La gameuse et son chat", chez le même éditeur. C'est chouette, mais pas exceptionnel.

Le manga sonne en effet un peu creux. Dans chaque chapitre, l'ex-yakuza s'occupe affectueusement du chaton (coussin chaud pour la nuit, biberon de lait, nettoyage et brossage...) et celui-ci se trompe sur ses intentions (l'imaginant en train de le ligoter pour le maîtriser, le droguant ou autre). En fin de compte, le chaton réalise à chaque fois qu'il s'était trompé mais redevient paranoïaque dès le chapitre suivant. L'humour est là, mais les quiproquos ne sont pas franchement à mourir de rire, et les situations sont trop répétitives pour nous captiver. Espérons un peu plus de variété dans les tomes suivants.

Côté mignonnerie, on n'est pas non plus au top. En effet, la plupart du temps, l'ex-yakuza a un visage effrayant au rictus sadique (car Sabu le voit comme un truand, même si ce n'est pas réellement le cas) et le chaton apeuré tremble de peur et dégouline de sueur. Dommage, car quand le chaton est heureux, le mangaka croque félins et humains d'adorable façon.

Notons enfin que le mangaka n'a pas vraiment eu le souci du détail sur les chats. Ceux-ci sont nombreux dans l'ouvrage car l'ex-yakuza tient désormais un café à chiens et chats. Ils sont supposés - hormis Sabu - avoir tous une oreille coupée... sauf que ce n'est pas toujours la même pour un chat donné, et on les voit parfois même avec leurs deux oreilles intactes. Cela dérange un peu.

Au final, c'est donc un manga gentil et sympa, mais dont il ne faut pas trop attendre. Malgré sa classification seinen, il peut être mis dans de jeunes mains sans souci, à partir de dix ans.


Chronique réalisée pour Les Chroniques de l'Imaginaire
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.

[Soleil*]

Lu aussi le tome 3 : ça reste gentil et mignon, mais ça n'exploite pas assez le côté yakuza, pas inoubliable malhereusement.
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.