Vivants - Isaac Marion

[Jaipadepseudo]

L'Histoire

R est un zombie. Il erre dans la ville, la plupart du temps dans un aéroport où il croise d'autres zombies, comme lui, et d'autres, les Osseux, plus violents, qui ne voient que par la mort des humains, les vivants. R doit aussi se nourrir, c'est plus fort que lui, c'est une nécessité...tiens pourquoi d'abord?
Avec son pote M, lors d'une attaque sur des vivants, R croise le regard de Julie...et là tout s'emballe, tout change, pour lui et pour elle. Ils vont vivre une histoire qui changera leurs mondes.

Mon avis

Je suis fan du genre mais, comme le dit theyoubot sur l'exigence du grand lecteur, ma connaissance de la culture zombie affine mes goûts, me rend plus sensible à ce qui sort de l'ordinaire et donc plus sévère avec ce qui reprend les mêmes éléments qui commencent à pourrir le phénomène morts-vivants. Ainsi quand on me parle d'histoire d'amour, je me dis: "Tiens un Roméo et Juliette à la sauce zombie??? Pourquoi pas?" ( oui je me dis des trucs très basiques, je lis les pages foot de l'équipe quotidiennement, faut y aller mollo)

Déjà je commencerai par dire qu'Isaac Marion écrit bien. Il réussit à donner vie ( mouarf ) à une histoire d'amour originale, comme le dit Stephenie Meyer sur la couverture... Pas lu twilight...peux pas dire si c'est du même cru..
De plus, l'auteur décrit un monde apocalyptique crédible, la vie des vivants, coincés dans leur stade ré-aménagé, si elle n'a rien de profondément original, plaira aux fans de post-apo et de survival.

Les vivants: Julie est un personnage attachant, à la fois un peu désenchantée, mais d'une force de caractère qui ne la lancent pas dans des introspections gonflantes. Elle a une amie, Nora, qui est l'élément un peu objectif de l'histoire, qui est tiraillée entre son amitié pour Julie et sa crainte légitime pour ce qui pourrait la dévorer d'un instant à l'autre.
Julie a un père qui est un gros beauf. Les vivants ne sont pas heureux enfermés dans leur stade...dehors c'est le territoire des morts.

Les morts:
R est torturé, il ne cesse de réfléchir à sa propre condition, celle de ses "congénères" mais aussi celles des vivants. R est charmant, a de l'humour et sent que des choses peuvent changer. M est son pote avec qui il forme un duo comique qui n'est pas lourdaud. J'aitoujours du mal avec les zombies qui parlent...mais soit, je suis preneur.
A noter que ici, les zombies bouffent les vivants et, lorsqu'ils se régalent de leurs cerveaux, ils rêvent. Ils voient les pensées de ceux qu'ils dévorent. J'ai bien aimé cette idée qui prendra une place essentielle dans l'évolution de R et dans sa relation à Julie. Les osseux sont des brutes, lis sont à la symétrie du père de Julie.

Les Capulet et les Montaigu

Julie Capulet a un père tyrannique qui ne sait pas dire je t'aime à sa fille, impossible d'imaginer voir celle-ci avoir un quelconque contact avec un Montaigu. Sa nourrice Nora veille sur elle pour qu'elle ne fasse pas n'importe quoi.

R Montaigu, a des cousins sympas M. Benvolio en particulier, mais les Osseux, chefs de la maison Montaigu veulent Vérone pour eux tous seuls.

Romance et horreur se mêlent habilement grâce à une dose d'humour plutôt plaisante. Vivants peut-être lu par des lecteurs qui ne sont pas amoureux des zombies, même si certaines scènes satisferont pleinement les fans. Alors, oui, Vivants montre que la culture zombie développe ses ramifications ( un peu comme le dessin de la couverture), elle re-visite des classiques ( faudrait que je lise Orgueil et Préjugés et zombies) déjà re-visités des centaines de fois mais la magie opère. Si tous les ingrédient s d'une teen story sont rassemblés, ce roman m'a fait passer un agréable moment et plaira à ceux qui, comme moi, aiment les cocktails improbables, s'ils sont bien écrits.

A noter que ce bouquin a été adapté au cinéma: Warm Bodies


Une bonne surprise que je vous conseille

Les zombies maintenan

[Crazy]

Tiens, je pensais qu'il y avait déjà un sujet.

Moi qui ne suis pas du tout fan de zombies, j'ai globalement bien aimé

Néanmoins, j'ai été déçue par la fin, j'ai trouvé que ça faisait trop "ouais, en fait, c'est une métaphore sociale"
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Crazy
Modératrice et Dictatrice Adjointe
Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman

[theyoubot]

Mis à part la fin en queue de poisson (l'auteur ne savait pas visiblement pas comment terminer), le roman est prenant et sympathique. J'ai adoré la première moitié. Vue du côté zombie, la fin du monde ne manque pas de piquant, quoiqu'en pense le héros.
Je vous recommande ce roman.
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