Il faut laisser les cactus dans le placard - Françoise Kerymer

[Le Theuil]

Marie, l’aînée, s’abrite dans son bonheur quotidien entre son mari pianiste, sa librairie ancienne à Paris, et ses deux filles. Cérébrale, sérieuse et responsable, elle tente de maintenir l’équilibre familial, au prix de sacrifices personnels qu’elle ne mesure pas elle-même.
La cadette, Anne, vit en plein vent, « dans les grandes largeurs » et pourtant modestement, au pied de son phare, dans la magnifique petite bourgade bretonne de Port Manech. Sculpteur qui n’a pas la chance d’être reconnue – mais est-ce vraiment important pour elle ? – elle dévore la vie, les hommes, et s'obstine à attendre un horizon qui réalise entièrement ses désirs.
La benjamine, Lise, la plus solitaire, la plus fragile aussi, cherche désespérément une rampe à laquelle s'accrocher pour sortir de sa mélancolie et croire encore aux promesses de la vie.
Toutes les trois s’étaient éloignées de leur père, homme taciturne et froid. Sa mort les force à se pencher malgré elles sur leur héritage familial, à comprendre cet homme silencieux, ses choix, son histoire. Elles doivent alors repenser leur vie, leur relation, libres enfin de choisir et d’être ce qu’elles veulent vraiment. De Paris aux côtes bretonnes et méditerranéennes, une saga familiale vive aux multiples rebondissements.


J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire. Trois femmes, des soeurs, sont confrontées à leur souvenir à la mort de leur père. La découverte d'un 4e héritier les pousse à fouiller dans le passé de leur père. Elles découvriront alors pourquoi il était si froid à leur égard. Ces femmes différentes m'ont plu : Lise, la petite dernière qui ne trouve pas sa place dans un mariage malheureux et qui pleure son fils partit en Chine ; Anne l'artiste qui aime l'art, les hommes et qui brûle la chandelle par les deux bouts ; Marie, si raisonnable, qui s'accroche à son rôle d'ainée. Une belle histoire que je conseille.