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Posté le: Mer Jan 16, 2013 6:17 pm Sujet du message: Zombi - Joyce Carol Oates
Des pages effrayantes et glaçantes... L'auteure réussit de manière étonnante à nous faire entrer dans le cerveau d'un psychopathe, un pédophile décidé à trouver celui dont il pourra faire un zombi, c'est à dire un être entièrement dévoué à ses désirs... les cadavres se suivent et cette hécatombe semble sans fin.
Le tueur a été condamné au préalable pour agression sur mineur, mais sa famille est intervenue. Il est suprenant que malgré ses séances avec son psy, ses thérapies de groupe et son suivi de tutelle, personne ne vient à se douter de sa folie meurtrière. Les liens avec sa famille, qui le soutient et le protège, sont également très particuliers. On ne ressent, de la part du narrateur, qui le vide absolu vis à vis de ses parents, de sa grand-mère, de sa soeur... aucune émotion, uniquement des gestes et des paroles destinés à faire croire à de la gentillesse et de l'attention. C'est peut-être le pire dans toute cette histoire : les gens qui l'entourent le voient comme ils voudraient qu'il soit, d'une manière presque violente et aveugle. Et malgré toute l'horreur qu'inspire les actes du tueur, on sent en lui une solitude effroyable. _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
Posté le: Dim Aoû 31, 2014 3:16 am Sujet du message:
Tout à fait d'accord avec ton analyse. J'ai ressenti la même chose à la lecture de ce roman.
Citation:
Des pages effrayantes et glaçantes... L'auteure réussit de manière étonnante à nous faire entrer dans le cerveau d'un psychopathe, un pédophile décidé à trouver celui dont il pourra faire un zombi, c'est à dire un être entièrement dévoué à ses désirs... les cadavres se suivent et cette hécatombe semble sans fin.
C'est un livre dont on ressort avec l'impression d'avoir été souillé tant l'auteure réussit à nous projeter profondément dans la psyché malade et dépourvue de toute empathie de Quentin, personnage librement inspiré de Jeffrey Dahmer.
L'écriture froide et minimaliste de J.C. Oates mime très bien l'impossibilité de Quentin à voir en l'autre un être humain, mais aussi celle de ses proche qui se bornent aux apparences, de peur de voir ce qui se cache derrière le masque de normalité qu'il renvoie tant bien que mal.
J'ai trouvé un écho à ce roman dans la BD Mon ami Dahmer où l'on perçoit cette même indifférence chez ceux qui l'ont fréquenté quand il était au lycée, notamment le corps enseignant à la période où il semble avoir sombré.
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