Pot-Bouille - Emile Zola

[aurele]

C'est le 4e roman des Rougon-Macquart que j'ai lu après La Curée, L'Assommoir et La Conquête de Plassans. J'ai retrouvé ce que j'aime chez Zola, sa manière de dépeindre des personnages, ses descriptions. La caricature du monde bourgeois, certes poussée à l'extrême est réjouissante à lire. Néanmoins, il y a des choses glauques, notamment l'accouchement de la pauvre bonne Adèle. J'ai retrouvé Octave Mouret découvert dans La Conquête de Plassans qui a peu évolué entre les deux romans. Les personnages qui ont le plus retenu mon attention sont la tyrannique Mme Josserand et Duveyrier. On retrouve la folie dans ce roman à travers le comportement des personnages mais surtout le personnage de Saturnin. Ce n'est pas le Zola que j'ai préféré mais c'est un très bon roman.

[krys]

on retrouve Octave Mouret dans le monde de la mode, avec "Au bonheur des dames".
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Fantasy can become reality (Stratovarius).

[Laria]

Hypocrisie, mensonge et duperie. Voilà les trois mots que j'ai retenus de ce livre. Zola est sans indulgence devant cette bourgeoisie "des honnêtes gens" étalant sans pitié tout ce qui se cache derrière la façade moralisatrice brandie à toute force.
Tout est dévoilé : la course aux maris par des mères prêtes à tout et des filles abêties par une éducation inepte, l'adultère sous toutes ces formes, du sordide au ridicule, la lutte des classes où tous semblent prêts à se manger, le bourgeois méprisant l'ouvrier, l'ouvrier jalousant le bourgeois. Jusqu'aux familles où l'appât du gain jetteraient frères et sœurs les uns contre les autres, couteau à la main sur les dépouilles encore chaudes des parents morts.
Et malgré tout cela, le maître mot de cette société du XIXè siècle est de sauver les apparences, envers et contre tout, même envers soi-même.
L'image qui m'a le plus marquée :

Spoiler: Le chapitre relatant l'accouchement clandestin d'Adèle et l'infanticide qui en est l'horrible conclusion, cet enfant mis au monde dans la douleur, dans l'isolement, dans la peur et dans l'ignorance la plus totale et qui finira sa courte existence jeté au rebut avec les ordures de la maison.

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Mille et un mondes

[Aurore]

De Zola, je n'avais lu jusqu'à récemment que Au Bonheur des Dames (et relu car j'adore ce roman). Je n'avais pourtant jamais été tenté de lire un autre de ses romans, que je sais être sombres.

Finalement, comme j'aime beaucoup le personnage de Mouret, j'ai tenté par curiosité de lire Pot Bouille car je sais qu'il y apparaît. Je n'ai vraiment pas été déçue et j'ai tout simplement adoré. Zola a vraiment une écriture qui me plaît, qui m'emporte. C'est dur, c'est cruel, mais c'est vraiment très prenant. Zola n'y va pas de main morte.

Cela m'a donné envie de lire d'autres romans de cet auteur, en espérant apprécier tout autant.

[carabas]

Lu il y a peu et apprécié. Ce n'est en effet pas le plus connu, et pourtant, il est très bon. On voit la vie des locataires dans un immeuble. Entre ceux qui cherchent à caser leurs filles, les partisans de la morale qui troussent la bonne et les débuts du jeune Mouret, on ne s'ennuie pas.

Je recommande aux amateurs de Zola en général et à ceux qui ont aimé le Bonheur des Dames et veulent en savoir plus sur la jeunesse de Mouret.
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Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!

Baudelaire, Les Fleurs du Mal, "La Voix".