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Les prix littéraires sont truqués!

 
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Toonnette
Reine des Damnés


Inscrit le: 05 Juil 2004
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MessagePosté le: Dim Mai 09, 2010 3:05 pm    Sujet du message: Les prix littéraires sont truqués! Répondre en citant

Juste un article que je trouve très intéressant sur les prix littéraires et leur attribution.
Article paru originellement ici (que je quote pour ne pas qu'il disparaisse dans les méandre des archives du Figaro)

Citation:
L'ancien patron de Fayard publie un livre raillant son métier. Le Tout-Saint-Germain frémit. On lui reproche de cracher dans la soupe, et certains confrères estiment que c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Rencontre et explications.

Il est ce que l'on appelle un géant de l'édition. Le grand public ne connaît pas forcément Claude Durand, mais des millions de lecteurs ont lu certains des auteurs qu'il a introduits en France. Soljenitsyne, c'est lui. García Márquez également. Entre Cent ans de solitude et L'Archipel du Goulag, cela fait tout de même quelques générations durablement marquées par ces oeuvres mythiques. Claude Durand est aussi un éditeur de coups: La Face cachée du Monde, c'est encore lui, tout comme Une jeunesse française, révélant le passé vichyste de François Mitterrand. Durand a également sorti en 1979 un premier roman (La Nuit zoologique, Grasset) qui a obtenu le prix Médicis. Aujourd'hui, il ne dirige plus la maison Fayard sur laquelle il a régné tant d'années, mais y conserve un bureau et une trentaine d'auteurs.

Il fait surtout beaucoup de bruit ces jours-ci en publiant sous pseudonyme un second roman moquant le monde de l'édition avec une réjouissante férocité. Le milieu germanopratin cherche à y reconnaître quel acteur de l'édition incarne tel personnage soidisant fictif. Le néophyte, lui, découvrira l'envers du décor d'une industrie secrète, voire méconnue. Et ce n'est pas toujours joli...

Le Figaro Magazine Pourquoi avoir écrit un roman et non des Mémoires?

Claude Durand Ce livre est empreint d'une sorte de schizophrénie : il est écrit sous pseudonyme et j'en signe la postface. Je ne voulais pas rédiger mes Mémoires : j'avais certes envie de prendre un peu de recul par rapport à ce métier, mais sans l'abandonner totalement, et de manière aussi peu solennelle que possible. Il n'était pas question de dresser mon propre monument ou de signer un bilan d'activité, puisque, pour moi, dans ce métier, tout ou presque est fortuit, tout n'est que rencontres : la principale qualité d'un éditeur, c'est d'avoir de la chance. Donc, le héros de ce livre n'est pas moi. Je voulais montrer un naïf, un Candide, pénétrant dans une jungle qu'il découvre progressivement. Il s'agit là d'un roman picaresque, comme on en écrivait au XIXe siècle, doublé d'une charge polémique, susceptible de déclencher ce que mon ami Georges Nivat appelle un «rire rampant», un de ces accès d'hilarité qui vous parcourent jusqu'à la pointe des pieds.

Vous décrivez des situations que le grand public ne connaît pas forcément. Que pensez-vous, par exemple, de la frénésie des rentrées littéraires ? Les lecteurs ont-ils réellement plus envie de lire en septembre et en janvier ?

Les rentrées littéraires sont faites pour les prix. En admettant que ceux-ci soient utiles, je pense que la rentrée littéraire devrait intervenir à la veille des moments où les gens vont avoir le plus de loisir pour lire, c'est-à-dire avant l'été. Mais c'est compliqué : il faudrait que les librairies urbaines restent ouvertes, que la critique littéraire accepte de donner sa pleine mesure à la saison des bains de mer, etc. Alors les nouveautés, au lieu d'avoir six semaines de vie, auraient trois à quatre mois pour s'offrir au public. Les oeuvres les plus vulnérables auraient plus de chances de ne pas être laminées.

Et la rentrée de janvier ?

Elle permet de sortir les livres d'auteurs déjà primés, ainsi que d'autres que leur éditeur ne souhaite pas voir étouffés dans la cohue de septembre. Ces livres qui n'ont pas été faits expressément pour concourir, puisqu'il n'y a pas de ruée sur les prix en janvier, sont souvent conçus et élaborés avec plus de liberté, et c'est là qu'on peut, à mon avis, faire les meilleures découvertes.

Les prix font-ils tous réellement vendre ?

Un Goncourt peut faire vendre plus de 500 000 exemplaires, mais il peut aussi bien faire moins de 100 000 ! Inversement, des prix moins convoités comme le Médicis ou le Femina peuvent générer des chiffres de ventes très honnêtes, voire supérieurs à un médiocre Goncourt. C'est l'ensemble des cinq grands prix qui constitue l'enjeu, à quoi on peut ajouter de temps en temps celui de l'Académie française : un livre austère ou peu attrayant peut être couronné par le Goncourt, alors qu'un livre plus abordable ou écrit par un auteur plus populaire décrochera le Renaudot ou l'Interallié.

Et comment sont-ils truqués ?

Il n'est pas rare que les prix couronnent de bons livres. La question posée concerne l'honnêteté du système, non celle des gens. D'abord, les jurés se cooptent. C'est la «reproduction» selon Passeron et Bourdieu ! Quand telle maison a trois jurés et qu'elle risque, l'âge aidant, de ne plus en avoir qu'un ou deux, elle va tout faire pour conserver son nombre de «couverts». C'est ainsi qu'on a pu parler de la perpétuation d'un système «Galligrasseuil» (contraction de Gallimard, Grasset et Le Seuil, ndlr) ; il serait d'ailleurs plus approprié de parler aujourd'hui de Gallisset ! Le défaut de ce système fermé, c'est qu'il a une fâcheuse tendance, à la longue, à ne plus couronner des oeuvres, mais des éditeurs. La méthode la plus courante est le troc de voix. Des patrons de maison ou leurs subordonnés vont tenter un marchandage en disant, par exemple : «Moi, j'ai deux voix au Goncourt, et tu en as trois au Renaudot. J'ai eu le Goncourt l'année dernière, donne-moi tes voix au Renaudot et je te donnerai mes voix au Goncourt...», et ainsi de suite avec, parfois, des échanges plus sophistiqués. Les réformettes apportées aux règlements des différents prix n'ont guère banni ces pratiques, même si elles ne sont pas systématiques. Si certains jurés restent libres, c'est qu'ils ont assez de caractère ou de succès pour se le permettre.

C'est ainsi que des maisons prestigieuses peuvent publier de mauvais livres écrits par des écrivains jurés, naguère couronnés eux-mêmes parfois par des prix, qui ne sont plus forcément au sommet de leur forme?

Oui.

Mais si, par exemple, on verse 50 000 euros d'à-valoir à cet écrivain qui aujourd'hui vend très peu, au motif qu'il est juré dans un prix, l'opération est-elle rentable?

C'est un problème. Mais je rappelle qu'une voix dans un jury n'est pas seulement utile pour couronner un livre, elle est aussi utile à la perpétuation du système : si survient un décès dans le jury auquel cette voix appartient, elle contribuera à désigner le successeur. C'est un investissement. J'ai calculé un jour que les frais engagés dans une politique de prix, en à-valoir, en préfaces, en dessus de table (les grands restaurants), pour ne pas parler ici de dessous, peuvent en arriver à coûter l'équivalent du bénéfice d'un prix littéraire de moyenne diffusion. Il faudrait donc avoir deux de ces prix pour qu'une telle politique soit vraiment rentable. Mais, dans le même temps, les prix présentent un autre avantage : ils peuvent attirer des auteurs dans la maison qui les reçoit. C'est donc un moyen de débaucher des écrivains plus facilement. Jean Vautrin, par exemple, qui était publié chez Mazarine, qui avait obtenu quatre voix au Goncourt pour La Vie Ripolin, et qui est un ami proche, m'avait alors dit avoir besoin du Goncourt qu'on lui promettait dans une autre maison. Je l'ai laissé partir, il a eu son Goncourt, et il est revenu ! C'était un «deal» loyal. L'autre maison lui a fait avoir le Goncourt alors qu'elle avait saboté ses chances l'année où il avait obtenu quatre voix et qu'il publiait chez nous (rires) ! L'heureux lauréat d'alors a d'ailleurs été lâché peu après par sa maison et est venu se faire éditer pareillement chez nous (nouveaux rires).

Il y a dans votre livre une scène hallucinante où vous décrivez un comité de lecture durant lequel tout le monde se moque du manuscrit d'un écrivain précisément juré dans un prix.

Oui, il s'agit d'un écrivain quasiment gâteux, qui bâcle des livres de plus en plus mauvais. Tout le monde en est conscient, mais, finalement, il y a raison d'État, et le patron de la maison parvient à convaincre les membres du comité qu'il faut se résoudre à publier son torchon, parce qu'il est juré ! Il faut alors concevoir un emballage médiatique destiné à vendre ce livre détestable à la critique et au public... C'est là que l'attachée de presse, chargée de promouvoir l'ouvrage, doit trouver «un angle» (rires) !

Que pensez-vous de cette pratique très française qui consiste à faire signer des contrats à des journalistes qui ne sont pas vraiment des romanciers?

C'est en effet une particularité française qui a toujours existé, mais qui s'est développée dans les années 1960 et 1970. On a transformé les gazetiers en écrivains, mais aussi les écrivains en gazetiers. Ainsi reproduit-on un système consanguin : les journalistes écriront favorablement sur les ouvrages d'écrivains parus dans leur maison, et les écrivains devenus critiques feront également de même pour les gazetiers devenus romanciers.

En tant qu'éditeur, comment sait-on qu'il faut publier un livre qu'on estime mauvais? Comment sait-on qu'il va marcher?

J'avoue qu'il y faut une certaine dose de cynisme. On se dit :«Si je veux publier tel livre “pointu” de sciences humaines ou un ouvrage d'érudition comme la correspondance posthume de Rimbaud, je dois aussi éditer des livres qui marchent et qui rééquilibreront la balance de la maison.» Après, c'est à la fois une question de chance et d'expérience, il faut savoir humer l'air du temps. On se trompe souvent ! Comment dit-on à un bon auteur, auquel on est attaché, qu'il vient de rendre un mauvais manuscrit ? En général, on n'a pas à le lui dire, et c'est mieux ainsi. Il le comprend tout seul lorsqu'il récupère son texte avec les commentaires oraux ou les annotations de l'éditeur. Cette démarche est valable lorsque le manuscrit est améliorable. S'il ne l'est pas, on conseille à l'auteur de le fourrer dans un tiroir et de s'atteler à un nouveau projet avant de revenir peut-être à celui-là. La démarche est plus délicate.

Pensez-vous, comme beaucoup de gens, que trop de livres inondent le marché?

Les statistiques qui circulent requièrent qu'on les analyse : par exemple, on n'a jamais vendu autant de livres de jeunesse, de bandes dessinées, de livres de cuisine, etc. Tout cela arrondit la production en titres et en chiffre d'affaires. En littérature, on assiste néanmoins depuis peu à une décélération. Certains livres sont par ailleurs subventionnés, je pense notamment aux traductions en provenance d'Europe du Nord. Puisqu'il n'y a guère de risque financier, pourquoi s'en priver ? D'où une certaine surproduction, même si parfois cela génère de très heureux hasards : la littérature scandinave a ainsi connu de très grands succès. Mais je pense globalement qu'une forte déflation du nombre de titres risquerait de nuire à ce qui est le plus important dans la vie : la diversité. L'attitude rationnelle consiste à ne pas faire n'importe quoi simplement pour générer du chiffre d'affaires à court terme, ce qui est toujours un mauvais calcul. Lorsqu'on a certaines exigences en littérature, il vaut mieux tenter de compenser les risques que l'on prend en diversifiant les disciplines abordées.

Estimez-vous que l'on juge de plus en plus les auteurs selon les critères d'une politique de succès à court terme, et qu'on les accompagne moins qu'hier?

Oui. C'est l'un de mes remords de n'avoir pas suffisamment prêté cas à ce problème ; j'estime ne pas avoir assez attiré l'attention de la presse ou de mes confrères sur ce point. De plus en plus, on laisse tomber des auteurs à mi-course ou à deux tiers de course lorsqu'ils n'ont pas donné les résultats financiers escomptés. Vous avez alors des auteurs qui ont 45 à 60 ans, qui ont une oeuvre importante et très honorable derrière eux, et qui sont jetés exactement comme sont jetés les ouvriers vieillissants dans l'industrie délocalisée.

Ce métier se porte-t-il aussi mal qu'on le dit?

Il y a beaucoup de raisons d'être optimiste. D'abord, il reste de très bons éditeurs. Contrairement à d'autres, je pense par ailleurs que les nouveaux formats numériques vont développer la lecture chez les jeunes. J'ai vu des adolescents charger leurs e-books en livres avant de partir en vacances, alors qu'auparavant ils n'emportaient que leur baladeur ! L'édition reste une activité promise à un grand avenir pourvu qu'elle reste fidèle à sa vocation première : découvrir, accompagner et promouvoir des auteurs, de ceux dont Michel Serres disait que, par leurs oeuvres, ils «augmentent le monde».

J'aurais voulu être éditeur, de François Thuret, postface de Claude Durand, Albin Michel, 232 p., 18 euros.

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Outremer



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MessagePosté le: Dim Mai 09, 2010 4:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est intéressant. Mais le fait que l'attribution des gros prix littéraires est le fruit de négociations entre éditeurs et non de la seule qualité des oeuvres en jeu n'est pas exactement une révélation.
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theyoubot



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MessagePosté le: Dim Mai 09, 2010 7:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai bien fait de ne jamais tenir compte d'un de ces prix.
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Toonnette
Reine des Damnés


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MessagePosté le: Mar Mai 11, 2010 1:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Outremer a écrit:
C'est intéressant. Mais le fait que l'attribution des gros prix littéraires est le fruit de négociations entre éditeurs et non de la seule qualité des oeuvres en jeu n'est pas exactement une révélation.


Oui, mais ce qu'il raconte (à propos des auteurs gâteux par exemple) est plutôt révélateur je trouve.
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Belgarion
Roi de Riva


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MessagePosté le: Mar Mai 11, 2010 11:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, heureusement que je ne fonctionne pas aux prix :p
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Lisbeï



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MessagePosté le: Mar Mai 11, 2010 1:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Personnellement, ce qui m'a laissée songeuse, c'est cette phrase-là :
Citation:
un ouvrage d'érudition comme la correspondance posthume de Rimbaud
*Rire nerveux* .

Et les prix de litt' gén' ne me concernent pas *Twisted Evil* .
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Même le soleil se couche.
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Belgarion
Roi de Riva


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MessagePosté le: Mar Mai 11, 2010 6:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lisbeï a écrit:
Et les prix de litt' gén' ne me concernent pas *Twisted Evil* .


Moi non plus *Wink*

Mais par là, je parlais même des prix de mangas... franchement, j'y vois aucun intérêt.
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Marquise
Marquise de Miaoucha


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MessagePosté le: Jeu Mai 13, 2010 9:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les seuls prix littéraires légitimes à mes yeux sont ceux décernés par de vrais lecteurs. Les autres sont destinés à ceux qui n'aiment pas assez leur belle-mère et ne savent pas quoi lui offrir à Noël !

Par contre, ça m'a donné envie de lire son livre !
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Toonnette
Reine des Damnés


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MessagePosté le: Jeu Mai 13, 2010 4:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois que je n'ai jamais lu un seul prix littéraire de ma vie....
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Jaipadepseudo
Barbatruc


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MessagePosté le: Jeu Mai 13, 2010 5:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Marquise a écrit:
Les seuls prix littéraires légitimes à mes yeux sont ceux décernés par de vrais lecteurs. Les autres sont destinés à ceux qui n'aiment pas assez leur belle-mère et ne savent pas quoi lui offrir à Noël !


On aura donc tous compris que ton gendre est un lecteur du forum, et que tu lui as fait passé le message....Reste à savoir qui est le gendre en question... Belgarion? A moins que....

Belle-maman, c'est toi???
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Belgarion
Roi de Riva


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Messages: 4001
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MessagePosté le: Jeu Mai 13, 2010 8:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Que nenni, je n'ai aucun rapport de parenté avec la marquise ! *Laughing*

Il me semble déjà avoir lu un "prix merlin", mais avant qu'il soit élu *Wink*
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Krissdevalnor



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MessagePosté le: Ven Mai 14, 2010 9:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Heureusement que je ne me fis pas aux prix. Moi je dis, trouve toi un bon libraire et fis toi à lui. *Very Happy*
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Crazy
Cannibale Lectrice


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MessagePosté le: Lun Mai 17, 2010 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Toonnette a écrit:
Je crois que je n'ai jamais lu un seul prix littéraire de ma vie....

Mais si : Hugo, Merlin, Nebula... je suis sûre que tu en as lus *Twisted Evil*

Par contre, je me demande s'il y a aussi ce genre de magouilles pour les prix de SF/F/F ?
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Crazy
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Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
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Soleil*
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MessagePosté le: Lun Mai 17, 2010 6:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Crazy a écrit:
Par contre, je me demande s'il y a aussi ce genre de magouilles pour les prix de SF/F/F ?

Je ne sais pas, mais généralement ils tombent plutôt bien.
Autant je vais éviter comme la peste un Goncourt, autant je vais accorder systématiquement un regard plus appuyé à un Hugo que je considère comme une valeur assez sûre...
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
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Turb
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MessagePosté le: Lun Mai 17, 2010 9:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu six Goncourt, et dans le tas trois m'ont marqué (À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Le Soleil des Scorta, Les Bienveillantes), et trois m'ont laissé assez ou très indiférent quoique je juge le livre bon (La Condition humaine, Les Mandarins, Le Rivages des Syrtes). Donc pour l'instant mon expérience est positive. Et pour vous, outre votre opinion sur le prix, quelle est votre expérience de la lecture des lauréats ?
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En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
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Marquise
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 6:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jaipadepseudo a écrit:
Marquise a écrit:
Les seuls prix littéraires légitimes à mes yeux sont ceux décernés par de vrais lecteurs. Les autres sont destinés à ceux qui n'aiment pas assez leur belle-mère et ne savent pas quoi lui offrir à Noël !


On aura donc tous compris que ton gendre est un lecteur du forum, et que tu lui as fait passé le message....Reste à savoir qui est le gendre en question... Belgarion? A moins que....

Belle-maman, c'est toi???


Je n'ai pas encore l'âge d'avoir un gendre !! Ma fille n'a que 11 ans !
Et je n'ai aucun lien de parenté avec Belgarion non plus. De toute façon, je ne peux avoir aucun lien de parenté avec l'un d'entre vous, personne ne lit autant dans mon entourage proche !!
Je pensais plutôt à MA belle-mère, à VOS belles-mères !

Et pour répondre à Turb, plus sérieusement, j'ai lu un prix de Paule Constant (je ne sais plus quel prix), complètement insipide, à vomir. J'ai lu le roman de Yan Queffelec qui a eu un prix, et mouais, pas mal, mais de là à lui donner un prix..."Les Bienveillantes", je n'ai pas aimé, mais je peux comprendre qu'il ait eu un prix.
Par contre, le dernier prix de Beigbeder, non !
En général, j'évite au maximum les prix littéraires, sauf ceux décernés par de vrais lecteurs. Mais je ne les cherche pas non plus.
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Aphraël
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 8:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Crazy a écrit:
Toonnette a écrit:
Je crois que je n'ai jamais lu un seul prix littéraire de ma vie....

Mais si : Hugo, Merlin, Nebula... je suis sûre que tu en as lus *Twisted Evil*

Par contre, je me demande s'il y a aussi ce genre de magouilles pour les prix de SF/F/F ?

Si t'as suffisamment de potes, un prix Merlin est accessible...
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martlet



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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 9:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Crazy a écrit:
Toonnette a écrit:
Je crois que je n'ai jamais lu un seul prix littéraire de ma vie....

Mais si : Hugo, Merlin, Nebula... je suis sûre que tu en as lus *Twisted Evil*

Par contre, je me demande s'il y a aussi ce genre de magouilles pour les prix de SF/F/F ?


Je pense que le prix Imaginale est le seul à rentrer dans cette catégorie. Pour le Merlin, comme l'indique Aphraël, c'est un autre problème : il y a tellement peu de votant que sa représentativité est au mieux anecdotique.

Pour les prix anglo saxons, c'est un peu plus compliqué. Les trois principaux (Hugo, WFA, Nebula) ont des modes de fonctionnement très différents.

Le Hugo est un prix "à priori" populaire (le vote est ouverts à tous les participants de la convention mondiale annuelle). En pratique, les frais de participation à la Worldcon sont prohibitifs, et on se retrouve avec un nombre de votants qui diminue d'année en année (ou presque) et en tout cas de moins en moins représentatifs.

Le Nebula est le prix "des pairs" (le vote est ouverts a tous les écrivains adhérents à la SFWA, le principal organisme regroupant les auteurs SFFF anglo-saxons). Je doute d'une implication des éditeurs.

Le World Fantasy Award serait le prix "de la critique", avec un jury sélectionné parmi des "notables" (écrivains, éditeurs, ...) de la profession. Un peu comme le festival de Cannes. Un prix généralement plus élitiste que les deux précédents, et certainement moins représentatif du lectorat SFFF général.

Je ne pense pas que les éditeurs influencent réellement les attributions à aucun de ces trois prix. Le jeu n'en vaut tout simplement pas la chandelle, aucun d'entre eux n'ayant de rayonnement au delà de quelques dizaines de lecteurs / internautes bien informés. Même un buzz sur Internet via des blogs est certainement plus rentable.
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Belgarion
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 9:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

N'y aurait-il pas moins de votants pour le Goncourt par hasard ? *Wink*
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martlet



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MessagePosté le: Mer Mai 19, 2010 7:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belgarion a écrit:
N'y aurait-il pas moins de votants pour le Goncourt par hasard ? *Wink*


Ta question fait référence à quelle affirmation / post ?
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Belgarion
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MessagePosté le: Mer Mai 19, 2010 8:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Pour le Merlin, comme l'indique Aphraël, c'est un autre problème : il y a tellement peu de votant que sa représentativité est au mieux anecdotique."

Pourquoi ?
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Turb
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MessagePosté le: Jeu Mai 20, 2010 4:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a deux sortes de jurys : les jurys en petit comités (donc fermé, choisis par élection, nomination, cooptation, etc.) et les prix des lecteurs, où le vote se fait parmi un grand nombre (abonnés à un journal, membres d'une association, internautes passant par là, etc.).

Pour le premier, la question n'est pas le nombre, mais le choix des jurés. Pour le Goncourt, la critique est : c'est du copinage dicté par les grandes maisons d'édition.

Pour le second, la question est celle de la sociologie et du nombre de votants. Et pour ce nombre, il est évident que plus il est grand, moins il y a de risque de manipulation par un groupe. Soit volontairement : ils se sont organisés pour promouvoir un livre (sur grosbilldil.com pour voter pour les aventures de Grosbill), soit involontairement : dans une émission de grande écoute de W9, on fait une chronique sur le prix, et du coup les mémoires de Steevy remportent le prix. Pour le Merlin, si j'ai suivi Aphra et marlet, la critique est : il n'y a pas assez de votants pour qu'il ne soit pas biaisé.
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Lukah



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MessagePosté le: Jeu Mai 20, 2010 6:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Toonnette a écrit:
Je crois que je n'ai jamais lu un seul prix littéraire de ma vie....


Pareil !

Si, non ! J'ai lu un prix Hugo ! Neuromancien : très bon, je dois l'admettre...
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Belgarion
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MessagePosté le: Jeu Mai 20, 2010 10:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'entends bien, Turb. Mais au final, ça revient au même, quel qu'en soient tes deux sortes de jury.

Le Goncourt est à nombre fermé et pour des raisons économiques, il est biaisé.
Le Merlin est ouvert avec peu de votants, il est statistiquement biaisé (notamment par les "fan boys").

Faut pas chercher plus loin. Les raisons sont différentes, mais le résultat est le même.

Un prix n'apporte donc au final... rien. Qu'il soit "gros" ou "petit". Juste de quoi mettre sur un bandeau et/ou faire plaisir à un auteur. Et donc je réitère mon avis ci-dessus : heureusement que je ne fonctionne pas au prix.
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Crazy
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MessagePosté le: Ven Mai 21, 2010 10:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belgarion a écrit:
Un prix n'apporte donc au final... rien.

Ben en fait si parce que ça booste les ventes...
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Crazy
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MessagePosté le: Sam Mai 22, 2010 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Crazy a écrit:
Ben en fait si parce que ça booste les ventes...

Et comme ça plus de gens le lisent et votent pour le livre dans le cadre d'un autre prix, et c'est un cercle vicieux... *Mr. Green*
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
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Belgarion
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MessagePosté le: Sam Mai 22, 2010 8:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ok, correction : un prix ne m'apporte rien *Wink*
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Outremer



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MessagePosté le: Sam Mai 22, 2010 10:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le seul Goncourt que j'ai jamais lu est Saint Germain ou la négociation, qui est ma foi un livre que j'ai trouvé très intéressant.

En matière de sci-fi, en revanche, j'ai lu un certain nombre de livres distingués par des prix (Dune, Seigneur de lumière, Tous à Zanzibar...), mais seulement parce que c'était des classiques qui m'étaient par ailleurs recommandé. Je ne crois pas avoir jamais acheté ou lu un livre simplement parce qu'il avait remporté un prix.
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