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Littérature et éducation nationale
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c.guitteaud



Inscrit le: 18 Nov 2007
Messages: 13
Localisation: Oise

MessagePosté le: Dim Nov 18, 2007 11:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je vis une époque formidable, celle où les éditeurs se sont rendu compte que leurs romans jeunesse méritaient un sacré dépoussiérage (pour ça au moins, je remercier M. Harry Potter). J'ai de élèves de LP, vous imaginez bien que la lecture et eux, ça fait deux (enfin, j'ai des exceptions, à qui je prête mes romans, d'ailleurs), mais l'EN se rend compte qu'il y a effectivement autre chose que les classiques pour amener les "récalcitrants" à lire et on n'a plus droit aux commentaires désobligeants des inspecteurs qui vous font remarquer qu'un bon Flaubert, ça aurait été mieux qu'un Bottero. La liberté que j'ai en LP est un plus indéniable. Le programme me dit d'étudier le récit, donc je peux aussi bien faire un roman de SF qu'un roman "classique". J'avoue privilégier les recueils de nouvelles, justement à cause d'un problème soulevé plus haut : la longueur.
L'académie d'Amiens où j'enseigne se réveille et réalise que la SF (oui, je prêche pour ma paroisse préférée) a un énorme potentiel. Après la BD, une formation vient enfin de s'ouvrir pour que mes collèques aillent mettre le nez dans les romans jeunesse de SF et de Fantasy. Et c'est avec une jubilation certaine que je lis les dernières sorties en branchant de temps à autre mon "mode prof" pour voir ce que je pourrais en faire avec les élèves. Pour l'instant, avec la SF, j'ai toujours réussi à accrocher mon petit monde et un incipit, qu'il soit de Zola ou de Pullman reste un incipit.
_________________
Mes Romans :
Les Portes du Temps (trilogie)
La Trilogie Atlante
GeMs (trilogie)
Les Chevaliers Trinitaires
Mon site :
www.quazar-millenium.net
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Dahud



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Messages: 133
Localisation: Bordeaux

MessagePosté le: Sam Nov 24, 2007 8:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai jamais eu de problèmes avec les lectures imposées du primaire au lycée, y a eu quelques trucs que j'ai moins aimé mais de là à me dégoûter de la littérature non. A vrai dire, j'étais toujours contente qu'on me propose un auteur ou un roman nouveau. Je trouve xa très bien qu'on pousse à lire les classiques car il y a certaines choses que je n'aurais peut-être pas lues sans cela. J'ai eu que des bons profs de français aussi peut-être, ce qui n'était pas forcément le cas à la Fac par contre. *Rolling Eyes* Là, j'ai plus souffert avec des trucs comme Les tragiques d'Aubigné mais bon, c'était pas une question d'âge mais plutôt d'aversion naturelle. *Laughing* C'est littéralement imbuvable ce truc. *Neutral*
De manière générale, j'ai beau être écleptique dans mes lectures, je suis pour les classiques imposés à l'école. Harry Potter, il le lit sans l'école, il a pas besoin d'un prof pour l'y pousser donc quand j'ai appris que c'était au programme, j'ai franchement trouvé xa ridicule. Pour moi, c'est plus une manière de baisser les bras et d'aller dans la facilité. J'ai connu des profs qui arrivaient à faire apprécier les classiques et à les rendre plus abordables.
J'ai eu un prof qui a fait dans la même année Bradbury et Zola. Je pense que l'école doit amener un niveau minimum de culture. La SF, la Fantasy ou le fantastique en font partie mais franchement, au niveau étude littéraire, il y a mieux qu'Harry Potter que j'adore mais là, n'est pas le problème. Pour le fantastique, commencer par exemple par des classiques comme Poe, Gautier...peut être enrichissant. Le lecteur s'il accroche à la base du fantastique ira tout seul vers d'autres choses, xa a été mon cas.
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Je crayonne sur les couvertures des mondes et des souffrances...
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theyoubot



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Messages: 4280

MessagePosté le: Sam Nov 24, 2007 11:38 am    Sujet du message: Re: Littérature et éducation nationale Répondre en citant

myriade a écrit:
Sur quels critères se basent le choix des profs, y a t-il des consignes émanant de l'Education Nationale? Et aussi quel est le sentiment des lecteurs sur cette période ? Bons , mauvais souvenirs?

le point positif
c'est grâce à la bibliothèque de mon collège que j'ai commencé à lire des romans. J'étais en 6°. Il y avait un petit rayon SF. J'ai pioché au hasard. J'ai accroché de suite. D'ailleurs, je garde une tendresse particulière pour cette bibliothèque où j'ai passé beaucoup d'heures à lire. Bruits, odeurs... Dix ans plus tard, je suis revenue visiter mon collège, mais essentiellement pour revoir cette bibliothèque (qui entretemps avait disparu).

le point négatif
les lectures imposées en cours de français, au collège et au lycée, m'ont toutes parues à chier. On ne peut pas invoquer un manque d'affinité avec la lecture loisir. Dès le milieu de l'adolescence, je dévorais les bouquins
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Zelphalya
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Messages: 2599
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MessagePosté le: Mar Nov 27, 2007 12:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dahud a écrit:
Harry Potter, il le lit sans l'école, il a pas besoin d'un prof pour l'y pousser donc quand j'ai appris que c'était au programme, j'ai franchement trouvé xa ridicule. Pour moi, c'est plus une manière de baisser les bras et d'aller dans la facilité.

Je pense que mélanger les deux seraient justement une bonne manière d'aborder, donner ainsi un panel diversifié et pas laisser croire que y'a que des trucs chiants à lire.
Ton cas est assez rare malheureusement *Sad*
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carabas
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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2008 10:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dahud a écrit:
J'ai jamais eu de problèmes avec les lectures imposées du primaire au lycée, y a eu quelques trucs que j'ai moins aimé mais de là à me dégoûter de la littérature non. A vrai dire, j'étais toujours contente qu'on me propose un auteur ou un roman nouveau. Je trouve xa très bien qu'on pousse à lire les classiques car il y a certaines choses que je n'aurais peut-être pas lues sans cela. J'ai eu que des bons profs de français aussi peut-être, ce qui n'était pas forcément le cas à la Fac par contre. *Rolling Eyes* Là, j'ai plus souffert avec des trucs comme Les tragiques d'Aubigné mais bon, c'était pas une question d'âge mais plutôt d'aversion naturelle. *Laughing* C'est littéralement imbuvable ce truc. *Neutral*
De manière générale, j'ai beau être écleptique dans mes lectures, je suis pour les classiques imposés à l'école. Harry Potter, il le lit sans l'école, il a pas besoin d'un prof pour l'y pousser donc quand j'ai appris que c'était au programme, j'ai franchement trouvé xa ridicule. Pour moi, c'est plus une manière de baisser les bras et d'aller dans la facilité. J'ai connu des profs qui arrivaient à faire apprécier les classiques et à les rendre plus abordables.
J'ai eu un prof qui a fait dans la même année Bradbury et Zola. Je pense que l'école doit amener un niveau minimum de culture. La SF, la Fantasy ou le fantastique en font partie mais franchement, au niveau étude littéraire, il y a mieux qu'Harry Potter que j'adore mais là, n'est pas le problème. Pour le fantastique, commencer par exemple par des classiques comme Poe, Gautier...peut être enrichissant. Le lecteur s'il accroche à la base du fantastique ira tout seul vers d'autres choses, xa a été mon cas.


Je suis contente de te lire, parce qu'en parcourant ce topic, j'avais l'impression d'être une extra terrestre. Je n'ai jamais eu de problèmes avec les lectures imposées. J'aime passionnément les classiques et j'ai aimé les découvrir en classe. Il y a des livres que je n'ai pas aimés : L'Or de Blaise Cendrars, étudié en 5e. Pouah! Mais grâce aux cours, j'ai souvent compris l'intérêt d'une oeuvre, d'un style, d'un auteur. Ex : Les Confessions de Rousseau. Globalement, je n'aime pas ce livre. Mais quand j'en relis des extraits, je trouve cela extrêmement riche et intéressant à décortiquer du point de vue du style. Ma 1ere lecture de Candide de Voltaire en 4e m'avait laissée de marbre. C'est maintenant un conte que je relis régulièrement. Je trouve justement fascinant de lire un texte un peu abrupt, puis, à force de le décortiquer, d'en trouver les clés et d'en venir à l'apprécier (et j'aimais ça déjà très jeune). En 4e, on nous avait fait lire un Mary Higgins Clark. Sur le coup, j'avais aimé, mais maintenant, je me dis que c'était franchement dommage d'en faire l'objet de l'étude. Le proposer comme lecture dans une liste sur le roman policier, pourquoi pas, mais le faire étudier... *Rolling Eyes* . L'école est là pour donner autre chose.
Bien sûr, je suis consciente que cela dépend du public. Mais j'aurais envie de dire de laisser leur chance aux classiques : si on n'en parle pas à l'école, au collège, on lycée, on n'aura plus qu'à les enterrer définitivement. *Sad* Je suis persuadée que certaines personnes qui n'ont pas aimé un livre dont la lecture était forcée à l'école y reviennent, plus tard, avec un autre regard. Si elles n'en avaient jamais entendu parler, se seraient-ils orientés vers ce livre?
Même si l'on peut s'ouvrir un peu à d'autres textes pour inciter à la lecture dans le cadre des cours, je trouve quand même que les classiques doivent rester la référence.
Après, je me rends bien compte que ça marchait sur moi parce que j'aimais ça. Un élève qui n'aime déjà pas la lecture aura plus de mal à percevoir les enjeux du décortiquage d'un texte littéraire.

Un beau sujet de topic, je trouve. *Smile*
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Belgarion
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MessagePosté le: Dim Avr 13, 2008 12:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais. J'ai toujours été fan de lecture, et je ne reviens pas sur les classiques pour autant *Wink*

Ça a marché pour toi et tant mieux ^^
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lambertine



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MessagePosté le: Dim Avr 13, 2008 10:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
En 4e, on nous avait fait lire un Mary Higgins Clark. Sur le coup, j'avais aimé, mais maintenant, je me dis que c'était franchement dommage d'en faire l'objet de l'étude. Le proposer comme lecture dans une liste sur le roman policier, pourquoi pas, mais le faire étudier... *Rolling Eyes* . L'école est là pour donner autre chose.
Bien sûr, je suis consciente que cela dépend du public. Mais j'aurais envie de dire de laisser leur chance aux classiques : si on n'en parle pas à l'école, au collège, on lycée, on n'aura plus qu'à les enterrer définitivement. *Sad* Je suis persuadée que certaines personnes qui n'ont pas aimé un livre dont la lecture était forcée à l'école y reviennent, plus tard, avec un autre regard. Si elles n'en avaient jamais entendu parler, se seraient-ils orientés vers ce livre?
Même si l'on peut s'ouvrir un peu à d'autres textes pour inciter à la lecture dans le cadre des cours, je trouve quand même que les classiques doivent rester la référence.
Après, je me rends bien compte que ça marchait sur moi parce que j'aimais ça. Un élève qui n'aime déjà pas la lecture aura plus de mal à percevoir les enjeux du décortiquage d'un texte littéraire.

Un beau sujet de topic, je trouve. *Smile*


L'école est là pour donner autre chose : quoi et à qui ?

Laisser leurs chance aux classiques : mais ils l'ont, leur chance ! Ils sont dans tous les rayons des librairies et tout le monde en a entendu parler, même hors école. C'est précisément pour ça que ce sont des classiques. Et si je voulais être méchante, je rajouterais que s'ils avaient besoin de l'école pour être lus, c'est que leur lecture serait artificielle et désagréable.

Les classiques doivent rester la référence ? Mais pourquoi ? Quand ils ont été écrits, ils ne l'étaient pas, la référence. Ils étaient simplement des romans destinés pour la plupart à divertir, et pour la plupart, méprisés. Ils sont "une" référence, parce qu'ils ont passé l'épreuve du temps, mais c'est tout. Parmi les oeuvres contemporaines, on en trouve qui sont à leur hauteur.

Les enjeux du décorticage de texte ? Certains peuvent aimer ça. Mais combien d'élèves le décorticage de textes (que pour ma part j'ai toujours trouvé artificiel et tiré par les cheveux) a-t-il convaincu que la littérature, et donc la lecture, étaient barbants et sans intérêt ?

Je sais que j'ai une vision basique de la lecture, tournée vers la lecture-plaisir plus que vers la lecture-culture, obligatoire.
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carabas
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MessagePosté le: Lun Avr 14, 2008 2:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

lambertine a écrit:

L'école est là pour donner autre chose : quoi et à qui ?

Des classiques à des élèves qui n'en auraient peut-être jamais entendu parler sans l'école.

Citation:
Laisser leurs chance aux classiques : mais ils l'ont, leur chance ! Ils sont dans tous les rayons des librairies et tout le monde en a entendu parler, même hors école. C'est précisément pour ça que ce sont des classiques. Et si je voulais être méchante, je rajouterais que s'ils avaient besoin de l'école pour être lus, c'est que leur lecture serait artificielle et désagréable.

Ils ont cette chance parce qu'ils sont étudiés à l'école, justement. Dans certains milieux, l'école est le seul endroit où l'on puisse lire ce type de texte. Après, la mayonnaise prend ou non, aimer un livre n'est pas obligatoire. Si la lecture des classiques peut sembler désagréable, c'est du essentiellement à la difficulté de passer à une langue et à une culture différente. A mes yeux, l'école doit faciliter cet accès.

Citation:
Les classiques doivent rester la référence ? Mais pourquoi ? Quand ils ont été écrits, ils ne l'étaient pas, la référence. Ils étaient simplement des romans destinés pour la plupart à divertir, et pour la plupart, méprisés. Ils sont "une" référence, parce qu'ils ont passé l'épreuve du temps, mais c'est tout. Parmi les oeuvres contemporaines, on en trouve qui sont à leur hauteur.


Tout à fait. Pourquoi doivent-ils rester des références? Parce qu'ils nous disent quelque chose des débats qui animaient les sociétés qui nous ont précédés, de leur culture, et que, d'une certaine façon, ils nous disent d'où l'on vient. Parce que les classiques regroupent en fait des oeuvres très diversifiées, très différentes et que l'on peut accrocher à l'un et pas à l'autre. Parce que certains romans d'aujourd'hui se réfèrent à ceux d'hier, dialoguent avec eux. Mais sinon, oui, je suis d'accord avec toi sur la perception que l'on avait des romans et la qualité d'oeuvres d'aujourd'hui.

Citation:
Les enjeux du décorticage de texte ? Certains peuvent aimer ça. Mais combien d'élèves le décorticage de textes (que pour ma part j'ai toujours trouvé artificiel et tiré par les cheveux) a-t-il convaincu que la littérature, et donc la lecture, étaient barbants et sans intérêt ?


En effet. En plus, il y a des modes, pas toujours très pertinentes, dans les façons de prendre un texte. Parfois, au lieu d'expliquer, on complique... Mais décortiquer un texte n'est pas plus absurde que d'autres exercices scolaires par lesquels on passe tous sans que cela n'ait engendré de traumatisme (quoique... *Laughing* )

Citation:
Je sais que j'ai une vision basique de la lecture, tournée vers la lecture-plaisir plus que vers la lecture-culture, obligatoire.


Pourquoi opposer les 2? La lecture culture peut être une lecture plaisir... Mais ça, c'est un autre débat. A la rigueur, le problème vient-il vraiment des textes en eux-mêmes ou de la façon de les aborder? Ou du fait que certaines lectures soient obligatoires? J'ai une copine qui adore Pennac. Mais le jour où un livre de Pennac lui a été imposé, elle l'a détesté. Quand elle l'a relu, elle a aimé et a compris qu'elle avait détesté parce que c'était obligatoire... Mais à l'école, il est difficile de ne pas contraindre un minimum les élèves...

Je ne pensais pas susciter une réaction aussi vive, vu que mon avis était vraiment minoritaire. Ca dépend de ce que chacun attend de la lecture... et de l'école. *Smile*
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Jaipadepseudo
Barbatruc


Inscrit le: 17 Oct 2007
Messages: 3016

MessagePosté le: Mer Mar 04, 2009 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve l'intitulé de ce poste un peu...formel... je dirais plutôt... L'école et les livres.
J'ai tous les jours des petites têtes pas toutes blondes qui ne lisent pas beaucoup à la maison ou pas du tout... alors je tente de leur donner le goût de la lecture... Je les fais lire...je leur lis beaucoup d'histoires... de tous les genres littéraires possibles...Pas que des fiches de lecture, pas juste la liste imposée par l'EN ( certains sont très bons)...quel plaisir de les voir happés par mes lectures...ils adorent qu'on leur raconte des histoires... Lire en classe c'est en faire trois tonnes...c'est faire du théatre...leur montrer qu'avec le temps lire ce n'est pas que déchiffrer et répondre à 4 questions de compréhension... lire c'est le plaisir d'exprimer des sentiments, c'est faire le loup, la sorcière de la rue mouffetard, augustus gloop et véruca salt, parler le hollandais sans peine...oui ,vraiment exagérer les réactions des personnages, se lever, faire BOUH pour les faire hurler en lisant Barbe bleue....pointer le doigt magique de Roald Dahl... faire le chat assassin blasé... pour moi l'école et les livres c'est ça. et c'est vraiment vraiment un grand moment de bonheur. J'ai la chance de leur donner les clés du sens ( savoir lire donc:déchiffrer , comprendre) mais aussi celles du plaisir... je te rejoins donc Carabas...les deux sont complémentaires...
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Etienne



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Messages: 12

MessagePosté le: Jeu Mar 05, 2009 12:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les programmes sont tout ce qu'il y a d'officiel et sont librement consultables. Pour le collège, le français a par exemple de nouveaux programmes pour l'année prochaine : http://eduscol.education.fr/D0082/accueil.htm

La littérature jeunesse est en retrait par rapport au programme jusqu'alors en vigueur. L'accent est surtout mis sur les "classique".

Pour le lycée, le contenu des lectures données est surtout conditionné par le bac en première *Twisted Evil*
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Vvardenfeld



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MessagePosté le: Mar Mar 10, 2009 2:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis en plein dans le français (17ans, classe de 1ère) et pour moi ces lectures forcées sont une guigne depuis le début.

Je lis depuis tout jeune, des bouquins variés mais en arrivant dans l'adolescence j'ai vraiment commencé a lire de la fantasy, et a beaucoup aimer ça.
Je ne sais pas pourquoi, mais les livres a étudier en français sont toujours d'un chiant pas possible (par contre j'avoue avoir été surpris dans le bon sens par l'assommoir de Zola mais c'est l'unique fois).

Les jeunes de nos jours détestent lire (je cite un pote qui a vu que j'me trimbalais Le Trône de Fer dans mon sac : « oh ça me ferais chier moi !») et je pense que ça vient de l'obsession de vouloir nous forcer à lire ces ouvrage plus vieux que nous, écrit d'un vocabulaire vieux d'un siècle ou deux.
Alors plutôt que de dégoûter les jeunes avec ces ouvrages certes bien écrit, anthologique toussa toussa .. on devrait plutôt chercher des lectures plus agréables et modernes. (sur mon année de 2nde on avais le choix dans une liste de bouquin, et il y avais Shining de Stephen King et c'était bon, ça !)

Perso je garderai toujours un mauvais souvenir de ça dans le sens ou ça m'empechait de continuer à lire ce que j'aime.
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Tess



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MessagePosté le: Mar Mar 10, 2009 11:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tout comme toi, j'ai lutté toute ma scolarité avec les lectures imposées, mais je crois en avoir tirer beaucoup de bénéfices à l'âge adulte. Déjà, j'étais sérieuse en cours alors je me forçais à étudier un minimum, sans joie, comme certains le font pour les Maths. C'est déjà un bon apprentissage: faire quelque chose que l'on n'aime pas mais que l'on doit faire (utile dans le monde du travail ça).
Plus tard, après avoir lu du fantastique et du polar à la tonne, j'ai voulu diversifier; je me suis attaqué à quelques grands classiques: La princesse de Clèves, Les liaisons dangereuses... et là, surprise, ces oeuvres étaient tout à fait à ma portée. Le bagage du collège-lycée m'a permis à l'âge adulte d'apprécier (ou pas) des auteurs classiques.
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carabas
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MessagePosté le: Mar Mar 10, 2009 2:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le fait d'étudier ces oeuvres jeunes, avec les cours du prof, les rend abordables à l'âge adulte, en effet. Si l'on ne lit plus ces oeuvres dans le cadre scolaire, la barrière de la langue, la barrière culturelle deviendra infranchissable et ces livres ne seront plus jamais lus. Or, ils ont des choses à nous dire, sur nous, notre histoire, notre culture, celle de l'autre...

Bon courage, Vvardenfeld.
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Belgarion
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MessagePosté le: Mer Mar 11, 2009 1:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais, ça devrait rester un choix. Il n'y a pas que la littérature dite classique pour dépasser la barrière culturelle à mon sens. D'aucuns pourront préférer l'Histoire, la musique ou que sais-je encore.
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carabas
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MessagePosté le: Jeu Mar 12, 2009 2:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belgarion a écrit:
Mouais, ça devrait rester un choix. Il n'y a pas que la littérature dite classique pour dépasser la barrière culturelle à mon sens. D'aucuns pourront préférer l'Histoire, la musique ou que sais-je encore.

Tout à fait. De toute façon, l'étiquette "classique" regorge d'oeuvres très disparates.

Il est toutefois normal d'imposer un certain nombre d'oeuvres, d'auteurs à découvrir, de même qu'on impose certaines périodes historiques, etc.

Je ne vois pas l'intérêt de faire lire des oeuvres que l'on peut découvrir tout seul. C'est courir le risque, à long terme, que des oeuvres anciennes ne soient plus lues du tout puisque l'on n'aura pas appris à les apprivoiser en classe.
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Tess



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MessagePosté le: Jeu Mar 12, 2009 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'étais entrain de me dire qu'il faudrait que j'essaie de faire lire un "classique" à ma mère qui est une assez bonne lectrice mais n'a pas dépassé la 5°. Je pense qu'elle serait vraiment gênée dans sa lecture par le style, le langage.
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Crazy
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MessagePosté le: Jeu Mar 12, 2009 4:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Molière et Dumas sont faciles à lire *Wink*

(Et je pense qu'on devrait étudier davantage le second ^^)
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Tess



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MessagePosté le: Jeu Mar 12, 2009 5:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Crazy a écrit:
Molière et Dumas sont faciles à lire *Wink*

(Et je pense qu'on devrait étudier davantage le second ^^)


Complètement d'accord à propos de Dumas! En plus, en Normandie on étudie les auteurs "locaux": Maupassant, Flaubert ...
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Belgarion
Roi de Riva


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MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 2:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

carabas a écrit:
Je ne vois pas l'intérêt de faire lire des oeuvres que l'on peut découvrir tout seul. C'est courir le risque, à long terme, que des oeuvres anciennes ne soient plus lues du tout puisque l'on n'aura pas appris à les apprivoiser en classe.


Sauf quand la classe dégoutte justement de ces titres par une approche classique qui barbent plus les élèves qu'autre chose.
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Zelphalya
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MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 5:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut un peu de tout à mon avis.
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Laria



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MessagePosté le: Mer Mar 18, 2009 12:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Des souvenirs de lectures scolaires plus que mitigés pour ma part. J'ai été une lectrice précoce et vorace et je me suis orientée très tôt vers la Fantasy/SF. Je n'ai rien contre les classiques, il y en a que j'aime beaucoup. Mais j'estime que si on veut faire connaitre ce genre de lecture aux jeunes, on doit se donner la peine de rendre la chose attrayante. Selon moi, les notions lecture/plaisir et lecture/culture devraient aller de pair. La plupart du temps, ce n'était pas la lecture des dits-classiques qui me rebutaient, mais la partie "décortiquage". Les profs se donnent beaucoup de mal pour nous faire entrer dans le crâne que ce qu'on y apprend, c'est du sérieux, que c'est important pour notre petite édification personnelle. Mais combien se donnent la peine "d'enrober la pilule de miel" ? Le fait que ce soit des lectures obligatoires n'est déjà pas très plaisant d'entrée de jeu (généralement lol), la majorité des élèves n'aiment pas la lecture, et encore plus ce genre de lecture. Mais quand ajouté à cela on doit subir des cours qui tiennent plus du martelage d'informations qu'autre chose, je ne m'étonne pas du manque d'engouement des élèves.
Je ne dis pas que ce soit facile. Mais ce n'est pas impossible. Petite expérience personnelle : j'ai eu deux fois Zola au programme. "Au bonheur des dames" en troisième, et "L'Assommoir" en seconde. J'ai adoré le premier que ce soit au niveau de la lecture et de l'étude, mais le second a été l'une des expériences scolaires les plus pénibles et ennuyeuses qu'il m'a été donné de connaître. Je pense franchement que la différence tient à la façon dont les deux ouvrages ont été abordés.
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naurelilie



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MessagePosté le: Mer Mar 18, 2009 9:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

D'un autre coté, l'école nous permet de découvrir des courants qu'on ne lirait jamais de soi-même.
Par exemple, l'année du bac, j'ai étudié "En attendant Godot" de Samuel Beckett. Je crois que c'est ma plus mauvaise expérience littéraire mais au moins j'ai essayé une fois de lire du théâtre de l'absurde et je sais que ça ne me plait pas. Et je ne pense pas que j'aurais essayé un livre de ce genre de moi-même...
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lily cocci
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MessagePosté le: Lun Mar 23, 2009 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

n'est-ce pas une question de médiateur (et donc de prof) plutôt que de contenu ?
n'avez-vous pas en tête LE prof de français qui avait ce petit truc en plus, cette envie, ce grain de folie, cette présence qui fait la différence. celui-là, ne fait-il pas lire n'importe quoi à n'importe qui ?
bon d'accord, ce prof là a sûrement fini sa carrière sur les rotules, usé par les sales gosses qui ne veulent rien savoir. mais moi je l'ai eu en début de carrière et c'était bien... ^^
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Aurore



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MessagePosté le: Lun Avr 06, 2009 10:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part j'ai des souvenirs mitigés. Et je pense sincèrement que la lecture imposée dépend de l'enseignant. Au collège, j'avais une prof pénible qui s'intéressait plus aux constructions de phrases qu'au récit (franchement, qu'est-ce que ça change que ce soit dans telle ou telle phrase un futur plutôt qu'un conditionnel présent ?) Du coup, tous les classiques étudiés avec elle m'ont vraiment ennuyés et j'ai pris en grippe ce pauvre Molière *Twisted Evil* . J'ai d'ailleurs relu ses pièces une fois ma scolarité finie et j'ai apprécié. Le seul bouquin étudié avec elle qui m'ait plu est Niourk mais on ne peut pas dire que ce soit un "classique" (et de plus pour une fois elle s'était intéressée vraiment au genre SF plus qu'aux détails). Heureusement, elle compensait en nous demandant de lire un livre choisi librement par nous, sans aucune restriction (ah si, pas de livres de la "bibliothèque rose" ou "verte") qu'on devait présenter à l'oral. Mais même là c'était une corvée de passer devant elle et la classe *Crying or Very sad*

Au lycée ça a été différent. J'ai eu pendant 3 ans un prof qui m'a fait adorer la littérature et qui faisait vraiment voir les choses de manière différente *Very Happy* . Pour le bac de français on a eu droit aux Fables de Le Fontaine (si si !!) et ça a été génial. De même pour Ruy Blas de Victor Hugo. Même les extraits d'œuvres ont été intéressants. Le mieux c'est qu'il détestait qu'on trouve dans des livres des analyses toutes faites et un jour il nous a donné un texte anonyme pour vraiment nous obliger à chercher par nous même, nous laisser analyser librement le texte… et il nous a révélé lors de la correction que c'était un texte de lui (un texte avec un léger côté érotique en plus !! *Embarassed* ) En terminale, il nous a fait adorer La vie est un songe de Caldéron et surtout Camus. Il proposait même entre midi et 14h des "lectures" pour ceux qui voulaient : il nous lisait des œuvres, sans analyse ni rien, juste pour nous faire découvrir. Un régal !! D'ailleurs, pas un élève ne manquait. Je pense sincèrement que si ça avait été un autre que lui, j'aurais nettement moins apprécié. Ca a été le cas de toute la classe et au bac les notes de notre classe étaient tellement bonnes qu'il a eu les félicitations de l'académie.

Je pense que le fait de découvrir des classiques en classe peut être rébarbatif, ennuyer et même dégoûter mais c'est quand même une bonne chose, car ça montre aussi qu'on est capable de lire ce genre d'œuvre assez difficile en soit. Et cela fait que plus tard on a moins "peur" de se plonger dans d'autres classiques. Par contre, les élèves devraient à mon avis avoir le choix dans une liste proposée par l'enseignant (c'est ce qu'avait fait notre prof de philo de terminale : comme ça quand on lui disait que ce n'était pas intéressant, il nous rétorquait que c'était notre choix !)
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carabas
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MessagePosté le: Lun Avr 06, 2009 3:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Aurore a écrit:
Pour le bac de français on a eu droit aux Fables de Le Fontaine (si si !!) et ça a été génial.

Pourquoi "si, si"? La Fontaine tombe régulièrement au bac. *Smile*

Citation:
En terminale, il nous a fait adorer La vie est un songe de Caldéron et surtout Camus. Il proposait même entre midi et 14h des "lectures" pour ceux qui voulaient : il nous lisait des œuvres, sans analyse ni rien, juste pour nous faire découvrir. Un régal !!

Je te crois. Ca devait être génial!

Citation:
mais c'est quand même une bonne chose, car ça montre aussi qu'on est capable de lire ce genre d'œuvre assez difficile en soit. Et cela fait que plus tard on a moins "peur" de se plonger dans d'autres classiques.

Tout à fait. Cela permet de se familiariser avec des textes un peu ardus, des textes qui ont compté dans l'histoire culturelle... Plus tard, on revient à certains, que l'on redécouvre avec bonheur... pas tous, bien sûr.

J'avais lu une jolie phrase quelque part : "On a le droit de ne pas aimer. On n'a pas le droit d'ignorer."
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Mika



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

FUSION DU SUJET APPARU DANS LE POST INDICE DE RAPPROCHEMENT

Jaipadepseudo *Wink*

theyoubot a écrit:
Hoël a écrit:
Je suis quand même frappé de voir à quel point des lectures , probablement scolaires ont pu dégoûter un grand nombre de lecteurs de chefs-d'oeuvre .

Les titres étudiés au collège et au lycée sont choisis pour dégoûter à vie de la lecture. Je ne vois pas d'autre explication.


La façon dont est abordée la littérature pose problème.

http://www.youtube.com/watch?v=6E7LKCcsbOY&feature=related

Pour ma part, j'ai eu des professeurs qui abordaient la littérature selon une méthode qui relevait de la vivisection. Autant dire que ces livres y ont perdu tout leur charme.
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Marquise
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 12:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mika a écrit:

Pour ma part, j'ai eu des professeurs qui abordaient la littérature selon une méthode qui relevait de la vivisection. Autant dire que ces livres y ont perdu tout leur charme.


Ah oui, ça c'est terrible !!
Je garde le souvenir impérissable d'une prof voulant disséquer une BD. Il y avait une image d'un gars caché derrière un rocher, qui préparait son arc pour tirer sur son ennemi. Et la prof de nous expliquer que le dessinateur l'avait dessiné dans ce sens parce que quand on se tourne du côté droit, ça veut dire ceci, et que quand on se tourne du côté gauche, ça veut dire autre chose et de partir dans des élucubrations interminables...
On était restés bien 3/4 d'heure sur la même image, et ça m'avait saoulée au plus haut point !
Je lui ai répondu qu'à mon avis, le dessinateur l'avait dessiné comme ça sans se poser toutes ces questions, et qu'il y avait sûrement passé moins de temps que nous...
Beurk et re-beurk !!
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Anonyme
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 3:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ben ! C'est la fête des profs ici !

Ceci dit, dites-vous bien que si on "dissèque" un texte, comme vous dites, c'est peut-être parce que c'est ce qu'on vous demande au bac et que vous ne sauriez le faire seuls ! Et toc !
Pareil pour la BD: les élèves généralement ne connaissent rien à la lecture de l'image et qui va leur apprendre ? Le Saint Esprit ? M'est avis qu'il s'en fiche,, hein....

Et oui, ça m'énerve grandement ce genre de discours sur les profs que nous sommes, coincés entre les exigences du BO (bulletin officiel) et la triste vacuité d'esprit des élèves (enfin de certains). Et ras-le-bol des attaques perfides !

C'est marrant, je sens de la part de certains comme un relent de règlements de compte.

C'était pas le jour ! *Twisted Evil*
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Mika



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 4:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Désolé Camille. En ce qui me concerne il ne s'agissait pas de règler mes comptes, mais d'expliquer en quoi mon expérience scolaire a dénaturé le plaisir que j'aurais éventuellement pu avoir avec certains livres.

J'ai bien conscience que cette méthodologie a un objectif scolaire et que les professeurs ne sont pas des sadiques incompétents qui se forcent à nous faire détester des livres qu'ils ont aimés. Le fait que les programmes leurs soient imposés n'est pas un secret non plus. Mais le constat demeure : face à des livres qui sont considérés comme des chefs d'oeuvre, le plaisir n'est pas là. En ce qui me concerne je parlerai même de vaccination contre la littérature classique. Il a fallu de nombreuses années et l'insistance de ma femme pour que je me remette à en lire quelques uns.

Ensuite, il serait sans doute intéressant de se demander ce que penserait l'auteur de certaines interprétations de son texte et de ses intentions. Je suis intimement persuadé que certains des cours que j'ai pu suivre en aurait fait rire plus d'un tant les arguments pouvaient être tirés par les cheveux.

Pour ce qui est de la lecture de l'image... Les bande dessiné sont aussi animée d'un soucis d'esthétique et de composition qui fait que tout n'est pas forcément signifiant. Déméler ce qui a un sens de ce qui est purement esthétique me semble une démarche hasardeuse proche de l'interprétation des rêves. Freud mettait en garde contre les interprétations trop rapides et les projection personelles de l'analyste.

Cela dit nous nous éloignons du sujet originel de ce post.

Peut être serait il intéressant de créer un nouveau post où nous pourrions parler de nos expérience de lecture scolaire, de notre approche critique de la littérture, des livres que nous avons lu et qui en traitent, de l'expérience des professeurs qui enseignent ces choses là. C'est un sujet qui risque d'être riche et pour lequel nous avons sans doute des expériences très variées à partager.

Encore désolé si c'était pas le jour.
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Dernière édition par Mika le Ven Oct 05, 2012 7:33 pm; édité 1 fois
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theyoubot



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 4:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Camille a écrit:
si on "dissèque" un texte, comme vous dites, c'est peut-être parce que c'est ce qu'on vous demande au bac et que vous ne sauriez le faire seuls

De même que les professeurs de mathématiques enseignent aux élèves à résoudre des problèmes qui leur seront posés le jour du bac.
Dans les deux cas, les élèves doivent montrer lors d'un examen qu'ils possèdent un savoir-faire technique. Les professeurs font en sorte que les élèves motivés puissent acquérir ce savoir-faire. De ce point de vue, leur travail est irréprochable. Mais à l'échelon au dessus, rien ne va plus. Le contenu des programmes de mathématiques et les livres au programme en français ont l'air d'être choisis de façon à écoeurer d'entrée un maximum d'élèves. C'est d'ailleurs le résultat obtenu : l'écrasante majorité des adolescents ne lisent plus et détestent les math.

Mika a écrit:
créer un nouveau post

Oui, il faudrait détacher ces messages là et le mettre dans un post intitulé "Education Nationale et volonté d'écoeurer plusieurs générations de la lecture"
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Marquise
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 7:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Camille, je ne savais pas que tu étais prof ! *Embarassed*
Prof de français ?

Mais bon, ça n'empêche pas que je suis quand même d'accord avec Mika, parfois, trop c'est trop.
Heureusement, tous les profs ne sont pas comme ça ! J'ai eu une prof de français au collège qui a su déceler en moi l'amour des livres et a tout fait pour l'entretenir.
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Jaipadepseudo
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 9:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

theyoubot a écrit:

Mika a écrit:
créer un nouveau post

Oui, il faudrait détacher ces messages là et le mettre dans un post intitulé "Education Nationale et volonté d'écoeurer plusieurs générations de la lecture"


Intitulé volontairement polémique. Education nationale et littérature me semble plus approprié.

Edit: et en plus il existe déjà *Very Happy*


Dernière édition par Jaipadepseudo le Sam Oct 06, 2012 8:09 am; édité 1 fois
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carabas
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 10:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mika a écrit:
Ensuite, il serait sans doute intéressant de se demander ce que penserait l'auteur de certaines interprétations de son texte et de ses intentions. Je suis intimement persuadé que certains des cours que j'ai pu suivre en aurait fait rire plus d'un tant les arguments pouvaient être tirés par les cheveux.

Oui, alors ça... une fois qu'une oeuvre est publiée, elle est aussi ce qu'en fait le public, et n'est plus uniquement la propriété de son auteur. Je ne parle pas en termes juridiques, mais bien en termes de réception. On a quitté l'analyse de l'oeuvre uniquement à la lumière de l'auteur, et franchement, c'est tant mieux.

Alors oui, les interprétations tordues, ça existe. Mais la confrontation d'idées autour d'une oeuvre, c'est aussi ce qui en fait la richesse.

Je crois surtout que le dégoût ne vient pas tant des oeuvres elles-mêmes, ni même des méthodes, mais tout simplement du fait que ce soit imposé. Personne n'aime qu'on lui impose des trucs, surtout à l'adolescence. En plus, ce qu'on apprend est forcément difficile. C'est sûr qu'on n'a pas besoin d'un prof si on apprend un truc simple.

Il y a peut-être aussi un problème de maturité. On n'est pas touché par les mêmes choses à 13 et à 30 ans. Ceci ne signifie pas qu'il faille bannir certains livres des programmes sous prétexte qu'ils sont ennuyeux. De plus, le cours permet d'avoir un nouvel éclairage sur l'oeuvre. Seule une oeuvre riche en signification est intéressante à étudier. Une oeuvre qui ne fait que raconter une histoire peut être très sympa lire, mais nulle à étudier.

Et franchement, ce qu'on apprend à l'école dépasse largement la simple préparation à un examen. Tous autant que nous sommes, nous savons parler des livres que nous aimons... parce que nous avons appris à critiquer, à analyser, à argumenter, et ce en grande partie à l'école, quoi que vous disiez. Certes, on a évolué depuis, mais les rudiments de l'esprit critique, c'est à l'école qu'on les a appris.

Bref, étudier une oeuvre, qu'elle soit littéraire, picturale, cinématographique, c'est comprendre ce qui se passe dans les coulisses, ce qui se joue. C'est comprendre comment on parvient à produire tel effet. C'est avoir quelques clefs. Et ça ne me paraît pas absurde de transmettre ça aux élèves.
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carabas
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 10:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et puis c'est curieux. J'avais horreur des maths. Ca ne me viendrait pas à l'idée de dire que c'est la faute des programmes, des profs, des méthodes. C'est une alchimie qui ne s'est pas faite, point.
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Hoël
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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 10:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Heu , pour le discours antiprofs , je me suis sans doute mal exprimé , j'en suis un , de Lettres qui plus est... et fils de prof... de lettres également... et héritier de 5 générations ayant oeuvré dans ces voies... (pas sur la tête , merci).
Alors , il ne s'agissait pas de taper sur un métier mais de constater que des oeuvres d'une ampleur et d'une finesse extraordinaires pouvaient être rejetées ou méconnues parce qu'elles avaient été étudiées ou évoquées dans un cursus scolaire .

Pour ce qui est de la "dissection" des oeuvres , il faut nuancer , bien souvent , on arrive à faire découvrir aux mômes des subtilités d'une oeuvre qu'ils n'auraient pas perçues si on ne les avait guidés . C'est ainsi que je conçois un de mes rôles , et ça marche , je n'ai qu'à constater les réactions de ces chers jeune-gens de 4ème aux découvertes où je les ai amenés sur Roméo et Juliette .
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Mika



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 11:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

carabas a écrit:

Et franchement, ce qu'on apprend à l'école dépasse largement la simple préparation à un examen. Tous autant que nous sommes, nous savons parler des livres que nous aimons... parce que nous avons appris à critiquer, à analyser, à argumenter, et ce en grande partie à l'école, quoi que vous disiez. Certes, on a évolué depuis, mais les rudiments de l'esprit critique, c'est à l'école qu'on les a appris.


Esprit critique que l'on est en droit d'appliquer aussi au vécu passé et aux méthodes d'enseignement qu'on a subi (ou dont on a bénéficié, tout est question de point de vue).

Cela dit je reconnais bien volontiers que je n'ai pas de méthode miracle pour faire aimer ces livres et il est certain que je me débrouillerais moins bien que les enseignants que j'ai eu si j'avais à accomplir leur tâche. Néanmoins le constat demeure : ces livres je ne les ais pas aimés et je le déplore car j'ai la sensation viscérale que j'aurais pu les aimer si on ne me les avait pas fait détester.

J'ai bien appris tout ce qu'il y avait à savoir sur les oxymore, les anacoluthes, les champs lexicaux, les métaphores, les élisions, la versification, les pieds, les alexandrins...
J'ai su tout réciter. J'ai eu une bonne note au bac. (très bonne en vérité, aussi étonnant que mon orthographe puisse le laisser supposer).
Avec le recul, j'échangerais volontiers cette note au bac contre un souvenir agréable de ces livres dont vous me dites tant de bien.

Il y a sans doute des élèves pour qui cela fonctionne, cela éveille la curiosité, fait découvrir des choses insoupçonnées, révèle des tenants et aboutissants historiques... En ce qui me concerne (et je ne parle que pour MON vécu sans vouloir en faire une généralité) tout cela a juste cassé la magie.

Je n'entends pas remettre en question les pratiques de qui que ce soit ni le travail accomplit par les professeurs. D'ailleurs je n'ai pas suffisamment de recul pour prétendre que mes professeurs aient pu être représentatif de l'ensemble de la profession. Je dis simplement ceci : "Moi, Mika, je ne demandais que le simple plaisir de me laisser bercer par les mots artistiquement ciselé par ces romanciers qu'on dit géniaux. Je n'avais pas envie qu'on m'ouvre le capot de la mécanique de leur œuvre. Je voulais les trouver belles et on m'en a fait découvrir le cambouis. C'était sans doute instructif, cela m'a beaucoup appris. Est ce que ce que j'ai appris compensera ce que j'ai perdu?... Quand je vous entends en parler avec autant d'enthousiasme, j'éprouve des regrets."

Je n'entends pas polémiquer. Chaque métier a ses effets délétères. Je suis infirmier et j'ai bien conscience que parfois je fais mal à des patients en leur prélevant du sang. C'est pour leur bien, mais ça reste douloureux. Et même si je sais que c'est ce qu'il faut faire, je déplore néanmoins le fait de leur avoir fait mal et je ne peux pas leur en vouloir de se plaindre. Je ne réclame pas la même indulgence, je vous la demande. Libre à vous de me l'accorder ou non.

Camille a écrit:
Et ras-le-bol des attaques perfides !


"Phrase au rythme rapide dénotant un agacement. On peut noter la forme intransitive de la formule qui renforce le contenu exprimé. Le choix du champ lexical belliqueux renvois à un affrontement ou le contradicteur est vécu comme un adversaire.
Le mot "perfide" rabaisse d'ailleurs l'interlocuteur en lui prêtant une intention vile. Ce manichéisme affiché tend à séparer de façon évident l'argumentaire en deux camps, les bons d'un côté et les méchants de l'autre. L'auteur de la phrase se situant nécessairement du côté de la justice puis qu’étant l'offensé dans ce duel. Car duel il y a puisque le premier échange est une "attaque". Le choix des mots n'est pas anodin dans une sentence aussi courte.
On pourra noter aussi la ponctuation : le point d’exclamation, lui aussi renforce la violence du propos.
La forme atypique de la phrase, débutant par une conjonction de coordination, renvoie au texte précédent qu'elle conclue dans une ultime estocade verbale."

C'est ce genre d'analyse sans vie, entomologique quasiment, qui enlève toute vie et toute émotion au texte, qui a gâché mon plaisir de jeune lecteur. En expliquant la poésie d'un texte, on annihile le travail du poète, tout comme on tue un tour de magie en l'expliquant.

Pour répondre réellement à la citation cette fois, je m'excuse si mes propos ont pu te blesser Camille. Ni toi, ni la profession, n'étaient visés. Ce n'était pas une attaque (et encore moins perfide), mais juste l'expression d'un regret teinté de nostalgie.

(et désolé aussi d'avoir utilisé ta phrase, sans ta permission, dans un but d'illustration)
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Jaipadepseudo
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MessagePosté le: Sam Oct 06, 2012 8:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que ce débat a tout à fait sa place sur le forum. Chacun peut faire part de son vécu et de son sentiment sur son rapport à la lecture et à la littérature. Nous pouvons donc exprimer notre dégoût ou notre admiration pour une méthode, un prof, une pédagogie, un programme, etc... Mais parce que chacun a un témoignage à apporter sur l'école, parce qu'il a été élève et/ou qu'il est prof, il me semble essentiel que nous ne tombions ni dans la caricature, ni dans le sentiment d'être pointé du doigt en tant que prof si c'est le cas. Je vous invite donc tous à poursuivre ce débat qui reste au demeurant très intéressant dans un esprit de convivialité et de tolérance qui caractérise notre coin.
Et taisez-vous au fond...Mika, fais tes lacets, Hoël mets ta main devant la bouche quand tu bailles ( toi tu as regardé le foot tard hier soir), Carabas enlève ce crayon de ta bouche ( tu n'as pas pris ton petit-déjeuner?) et Camille arrête de marcher délibérément sur la robe de Marquise.
Et faîtes moins de bruit, je n'ai pas fini de lire L'Equipe...
*Smile*
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MessagePosté le: Sam Oct 06, 2012 9:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Jaipadepseudo a écrit:
Hoël mets ta main devant la bouche quand tu bailles ( toi tu as regardé le foot tard hier soir),
*Smile*


J'ai dû regarder 2 ou 3 matches de foot dans ma vie , et le fait est que j'ai baillé à m'en décrocher la machoire...
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MessagePosté le: Sam Oct 06, 2012 2:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jaipadepseudo a écrit:
Intitulé volontairement polémique

je plaisantais *Wink*

Jaipadepseudo a écrit:
Et taisez-vous au fond...Mika, fais tes lacets, Hoël mets ta main devant la bouche quand tu bailles ( toi tu as regardé le foot tard hier soir), Carabas enlève ce crayon de ta bouche ( tu n'as pas pris ton petit-déjeuner?) et Camille arrête de marcher délibérément sur la robe de Marquise.
Et faîtes moins de bruit, je n'ai pas fini de lire L'Equipe...
*Smile*

On s'y croirait lol

carabas a écrit:
J'avais horreur des maths. Ca ne me viendrait pas à l'idée de dire que c'est la faute des programmes, des profs, des méthodes. C'est une alchimie qui ne s'est pas faite, point.

Bien sûr. Mais une alchimie qui ne s'est pas produite du fait de ta personnalité et de ton vécu (auquel cas les conditions d'enseignement n'ont rien à voir dans l'affaire) ou une alchimie qui ne se produit pas chez une écrasante majorité d'élèves ? L'éducation nationale est dans le 2° cas.


PS : en 1°, j'ai eu un prof de français charismatique et drôle. C'était le prof le plus aimé de l'établissement, toutes matières confondues. Aller en français, on voyait ça comme un moment de détente entre deux cours assommants.
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carabas
Austen addict


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MessagePosté le: Sam Oct 06, 2012 2:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mika a écrit:
carabas a écrit:

Et franchement, ce qu'on apprend à l'école dépasse largement la simple préparation à un examen. Tous autant que nous sommes, nous savons parler des livres que nous aimons... parce que nous avons appris à critiquer, à analyser, à argumenter, et ce en grande partie à l'école, quoi que vous disiez. Certes, on a évolué depuis, mais les rudiments de l'esprit critique, c'est à l'école qu'on les a appris.


Esprit critique que l'on est en droit d'appliquer aussi au vécu passé et aux méthodes d'enseignement qu'on a subi (ou dont on a bénéficié, tout est question de point de vue).

Tout à fait, je ne le nie pas.
Et je regrette aussi l'excès techniciste qui a été à la mode ces dernières années.

Mais ce que tu reproches là aux cours, on peut le reprocher à tout. Puisqu'on parle de foot, un amateur peut parfaitement dire qu'il n'en a rien à faire des termes techniques, que ce qu'il veut, c'est passer un bon moment devant la télé. Sauf qu'on apprécie mieux quand on connaît un peu les mécanismes.

Alors c'est vrai qu'on n'impose pas la dissection des matches de foot à l'école. Ok. Mais il faut bien s'entendre sur une "culture générale", un ensemble de matières à étudier. Certains choix se discutent. Ca ne signifie pas qu'il faille tout rejeter en bloc.
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Baudelaire, Les Fleurs du Mal, "La Voix".


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