Galina - Galina Vichnevskaïa

[CeNedra]

Dans cette Autobiographie, la célèbre cantatrice raconte comment elle est arrivée au Bolchoï grâce à son immense talent.
Parrallalèlement à sa propre histoire, c'est aussi l'histoire de la Russie de l'après révolution aux années 1980 en passant par la seconde guerre mondiale.
Elle y décrit les ravages du communisme et de ses dirigeants sur la population et sur l'art Russe. Tout au long de ce livre on cotoye des personnalités telles que Chostakovtich (compositeur) ou soljenitsyne (écrivain).
Les mélomanes reconnaîtront sûrement bien des noms qui m'ont échappé.
On sent l'amour que cette cantatrice porte à "son art" et au Bolchoï, ainsi qu'à son célèbre mari Rostropovitch et à ses amis. On ressent également sa haine du communisme Russe, mais surtout de ses dirigeants et de ses parasites.
Dans ce livre il semble que Galina Pavlovna a mis tout ce qu'elle avait. On a vraiment le sentiment qu'elle s'ouvre au lecteur sans rien cacher.
Certes elle paraît parfois orgueilleuse voire un peu mégalomane mais après tout c'est une Diva.
Un seul ecueil, l'absence de chronologie, car elle écrit au fil de ses souvenirs et bien que le livre commence sur une image de ses quatres ans et finisse sur son départ en exil on fait de nombreux aller et retour dans le temps, ce qui est parfois déstabilisant.G. Vischnevsakaia nous fait également découvrir l'horreur de la vie soviétique durant cette période, les millions d'hommes, de femmes et d'enfants morts dans les camps, ou morts de faim dans la rue. la misère des appartements collectifs...
Ce livre réunit l'horreur et la beauté avec une force étonnante.Enfin pour conclure je dirais que l'on ne peut rester indifférent à cette femme qui a traversé tant d'épreuves sans pour autant jamais trahir sa musique. Cet amour de l'art imprègne chaque page du livre.
Après avoir lu ses pages je ne porte plus la même oreille sur l'Opéra. Mon seul regret est que jamais je n'aurais l'occasion de la voir sur scène.
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[rotko]

Bon compte-rendu Cenedra
Galina raconte en effet ses débuts en musique, sa rencontre avec Rostropovitch, et les années noires vécues en URSS. Voilà un document facile à lire qui en dit long sur la tyrannie exercée par un Etat totalitaire sur des artistes, fussent-ils de premier rang.
On frémit en pensant que suite à des tracasseries de tous ordres, Rostro en venait à perdre son talent, à se contenter de jouer "facilement", voire à s'abandonner à la facilité... on voit aussi les difficultés d'autres musiciens comme Chostakovitch. Un index permet de retrouver facilement les personnages et les oeuvres.
En outre, on voit la vie quotidienne. Exemple, l'énorme différence entre les habitudes alimentaires pour bébé entre Americains et Russes. Les démêlés de Rostro avec la farine pour nourrisson qu'il utilise pour la première fois, sont à hurler de rire. Il fait du béton !
Ces petits entr'actes servent de pauses. Dans ce récit on prend conscience de la continuelle tension de l'artiste soucieux d'atteindre la perfection de son art. Pour Galina, il s'agissait de former sa voix, de bien connaître sa tonalité, ce qui, vous le verrez, peut donner lieu à de funestes erreurs d'appreciations qui été fatales a son avenir musical.