Les Magiciens - Lev Grossman

[Anonyme]

Résumé:
Quentin, jeune étudiant de 17 ans, se promène avec ses deux amis d'enfance James et Julia. Il aime les tours de magie et, globalement, s'ennuie un peu dans sa vie qu'il juge insipide, coincé entre deux parents trop amoureux l'un de l'autre pour vraiment s'occuper de lui, et un avenir scolaire peu enthousiasmant. Par contre, Quentin vit dans ses rêves, aspirant à retrouver l'atmosphère si particulières des Chroniques de Fillory, un monde magique dont il lit et relit les aventures dans son livre de chevet. Aussi, lorsque, à la suite d'un incident fortuit, une mystérieuse infirmière lui tend une enveloppe et qu'il découvre, en l'ouvrant, le dernier tome inédit des Chroniques de Fillory, il se laisse emporter par l'aventure. Une aventure qui le conduira dans une école de magie sise dans un univers parallèle, ou presque. La suite sera à la mesure de ses espérances.....

Mon avis:
Je me suis ennuyée et j'ai mis beaucoup de temps à terminer le roman, justement parce que je ne voulais pas l'abandonner, tant je me disais que cette histoire d'école de magie allait enfin démarrer, mais surtout car j'avais gardé mes illusions.
Et je les ai perdues....
D'abord, il me semble bien que l'auteur a voulu rendre un hommage plus ou moins discret à tous les best-sellers fantastiques, magiques ou autres qui avaient précédé son livre. C'est ainsi que les Chroniques de Fillory sont un clin d'oeil évident au Monde de Narnia. Ce qui tombe mal car je n'étais pas fan...Ensuite, on a un petit relent des aventures de Harry Potter. Ce qui tombe mal car j'avais adoré Harry Potter, mais comme je viens de le dire, ce n'est qu'un relent, comprenez par là que c'est loin d'être aussi passionnant. Enfin, on a quelques allusions plus ou moins cachées au Seigneur des Anneaux, à Alice au pays des merveilles et à d'autres romans du même genre.
A priori, rien de bien original, dira-t-on. Eh bien, si. Ce qui change, c'est l'immense désenchantement, au sens propre et au sens figuré qui baigne ce roman. Un peu comme si l'auteur avait essayé de nous dégoûter à tout jamais de la magie, des mondes merveilleux, des charmes et des potions. Et ça, c'est plutôt réussi car si j'avais lu Grossman avant Harry Potter, je n'aurais peut-être jamais ouvert les romans de Rolling, ni pénétré dans aucun autre univers magique.
Car Quentin est un héros amer, triste, lâche et sans ambition. Il est même désagréable, et on doit le supporter pendant des pages et des pages puisque tout passe par son regard. C'est un besogneux de la magie, une sorte de perdant systématique qui, ou bien peine à apprendre ses tours, n'est jamais le plus fort, est pleutre, ou bien....je vous laisse découvrir. Ce n'est certes pas un personnage auquel on a envie de s'identifier ou auquel on s'attache. Les autres personnages non plus. Et le monde de Fillory ou l'école de magie....Rien à voir avec Harry Potter, je vous le dis tout de suite !
Alors, on a dit que c'était un roman pour adultes. Eh bien, j'en aurais bien fait l'économie ! Car si Grossman imagine qu'il suffit de quelques expressions bien vulgaires comme celles qui consistent à imiter le parler jeuns, en mettant sans cesse dans la bouche des héros les mots "chiant" ou "bite" (bon, ce dernier n'apparaît qu'une fois ou deux), ou s'il imagine que décrire des scènes érotiques sans réel intérêt et parfaitement incongrues suffit pour faire avaler ce roman pseudo magique à la sauce moderne, à des adultes, c'est qu'il a une bien piètre opinion de ses lecteurs !
Quant à la fin....elle ne m'a pas convaincue.

Je n'en conseille pas la lecture.