L'amour, toujours - Shere Hite

[theyoubot]

Deux études qui donnent deux images diamétralement opposées de notre sexualité. L'une montre une étonnante stagnation des habitudes, le deuxième un virage à 180°. Etrange.- Le nouveau rapport Hite de Shere Hite. 2000
Contrairement au premier Rapport Hite en 1970, peu de surprises dans cette nouvelle enquête, ce qui devient lourd de sens d'un point de vue sociologique. Seulement 49 % des femmes atteignent l'orgasme en faisant l'amour. Les autres simulent. Leur philosophie générale est : "peu importe, ce qui compte c'est le partage d'un moment fort avec mon amant. Si lui a du plaisir, ça me suffit." Le bouquin s'attarde sur les différences anatomiques entre l'homme et la femme qui ne permettent pas l'existence d'une pratique procurant une stimulation suffisante aux deux partenaires. OK, mais il existe de tas d'alternatives. Pourquoi ne sont elles pas mises en pratique par ces couples ? Qu'est ce qui les enferme dans un modus operandi au résultat peu équitable ? Depuis la révolution sexuelle des années 60, le discours public sur la sexualité a considérablement évolué. Il est stupéfiant de constater à quel point la réalité des pratiques a peu changé.- Les comportement sexuels en France d'Alfred Spira et Nathalie Bajos. La documentation Française, 1993. C'est une enquête nationale réalisée par l'INSERM à la demande du gouvernement afin de mesurer l'efficacité de la politique de prévention du sida et l'évolution de la sexualité en France depuis 20 ans. La dernière enquête de cette envergure, la Rapport Simon, datait de 1970.
Au milieu d'une litanie de chiffres prévisibles, on tombe sur ça : concernant le fait d'avoir une expérience sexuelle avec une autre femme, 79 % des femmes disent qu'elles ont envie d'essayer mais très peu ont sauté le pas. Jusque là rien de surprenant. Les 3 facteurs sociodémographiques prédisposant le plus aux galipettes entre nanas : habiter une grande ville, être jeune, faire des études supérieures. La combinaison des trois dope les statistiques. Ainsi 34 % des étudiantes parisiennes de 18 à 24 ans ont déjà couché avec une fille. A ce rythme, les filles sans expérience homo seront bientôt minoritaires. Combien de temps encore avant que l'on soit obligées de redéfinir le terme 'hétérosexuelle' ?
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