La guerre des Bush - Eric Laurent

[Valerie]

Ce livre reprend toute l'histoire qui a conduit les "faucons" à attaquer l'Irak! Ce livre est scindé en deux partie
premiere partie: reprend toutes les ramifications entre la dynastie Bush (depuis Hitler) jusqu'à nos jours. Il montre comment les choses se passent dans le monde du "fric" et notament les liens entre la famille Bush et bin Laden. Il parle aussi de Powell, Cheney, Rumsfeld etc... On comprend que ces hommes ont toujours été là dans les différents "règne" des bush
Deuxième partie : explique comment G.W.Bush fait passer l'invasion d'un pays que rien ne liait aux attentats du 11 septrembre pour la continuation logique du conflit afghan. Beaucoup de raisons fumeuses afin d'arriver à ses fins! Les renseignements du livre sonnent justes. Il semble que les recherches soient fouillées(Il y a une bibliographie en fin de livre) En tout cas si la moitié de ce que raconte ce bouquin est vrai,il y a de quoi avoir peur!Comment peut-on laisser un homme, simple mortel, faire sa propre loi? Alors que son passé est loin d'être net! La lecture de ce livre est ardu dans le sens, que ce n'est pas un roman, mais un enchainement de faits. A lire s'il on veut mieux appréhender le conflit actuel.

[Yaz]

Un point sombre quand même..
ce livre laisse pas mal dans l'ombre le véritable 'puppet master' des faucons de Washington: Paul Wolfowitz, le n0 2 du Pentagone, qui est à l'origine de la théorie de la "démocratisation consentie ou forcée de l'Orient" et à qui l'ont doit quelques phrases celèbres, bien heureusement édulcorée par Bush qui fait à coté de lui office d'enfant de choeur.ainsi par exemple, le fameux "nous sanctionneront les terroristes ainsi que les états qui les abritent" était à la base " nous anéantirons les terroristes ainsi que les états qui les abritent"..Ce même Mr Wolfowitz qui préconise entre autre une sanction économique radicale et exemplaire de la France pour son refus de soutenire les USA dans sa lutte contre l'axe du mal.Croyez moi, Le jour où ce gars sera plus puissant (il l'est déjà pas mal) nous auront de GROSSES raisons de nous en faire... :?
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Yaz-Serial reader

[Valerie]

Tout à fait d'accord avec toi yaz, mais je dois dire à ma décharge, que je n'ai lu que le livre repis dans ce post sur l'hégémonie des américians.
Je ne veux pas en plus leur donner mon fric en achetant leur bouquins
En réalite j'en ai encore deux à lire mais vu le nombre croissant de livres qui me tente, je ne les ai pas encore lu :sablier:

[Invité]

Qui est Paul Wolfowitz ?
Une des nominations les plus significatives du président George W. Bush est celle de Paul Wolfowitz au poste de secrétaire adjoint à la Défense, c'est-à-dire numéro deux derrière le ministre en titre, Donald Rumsfeld. Wolfowitz a près de trois décennies d'expérience dans la communauté de la défense et la stratégie. Il est proche d'Henry Kissinger et de Zbigniew Brzezinski ainsi que de différentes personnalités néoconservatrices. Wolfowitz est actif dans les hautes sphères de l'American Enterprise Institute, la New Atlantic Initiative, la Rand Corporation, l'American-Israel Public Affairs Committee et le Washington Institute for Near East Policy. Au sein de ce dernier, il est le principal promoteur d'un rapport sur le Proche-Orient,destiné au nouveau gouvernement, dont le thème est la fin du « processus de paix d'Oslo » et l'attitude confrontationniste à adopter envers l'Irak et la Syrie. Les conclusions de ce rapport sont si extrémistes que plusieurs de ses rédacteurs ont publié des rapports dissidents. Pendant la guerre du Golfe en 1991, Wolfowitz vivait en Israël. C'est le mentor de Richard Perle de l'AEI, ancien haut fonctionnaire au Pentagone de l'ère Reagan-Bush, qui a toujours été favorable à une politique confrontationniste. Au cours des années récentes, Wolfowitz a dirigé le House Policy Committee (HPC), groupe de réflexion des parlementaires républicains au Congrès, qui a formulé le rapport du « Cox Committee » sur la prétendue « menace chinoise » et dont le site électronique prône le « retour aux politiques des années Reagan-Thatcher ». Wolfowitz a gagné en notoriété au début des années 90 alors que, déjà secrétaire adjoint à la Défense, il a supervisé un rapport stratégique du Pentagone, resté secret jusqu'à ce que le New York Times le publie dans son édition du 8 mars 1992. Certains détails ont été repris dans le Strategic Alert des 12 et 19 mars 1992. Selon Wolfowitz, avec l'effondrement de l'Union soviétique et la réunification allemande, les Etats-Unis « doivent maintenir le mécanisme permettant de dissuader les concurrents potentiels de vouloir aspirer à un rôle régional ou global plus étendu. (...) La mission politique et militaire de l'Amérique pour l'après-Guerre froide consistera à faire en sorte qu'aucune superpuissance rivale ne puisse émerger en Europe de l'Ouest, en Asie ou dans les territoires de l'ancienne Union soviétique. » Le Strategic Alert écrivait : « La doctrine Wolfowitz est la composante militaro-stratégique d'une trilogie politique comprenant la doctrine Thornburgh dans le domaine du droit international, et la doctrine Webster pour ce qui concerne les opérations de renseignement. La première affirme que la loi américaine se situe au-dessus du droit international quand les intérêts vitaux, ou prétendus tels, des Etats-Unis sont en jeu, alors que la deuxième considère les alliés politiques et militaires des Etats-Unis comme des « concurrents économiques », et autorise des opérations de renseignement-espionnage contre le Japon, l'Allemagne, la France et d'autres pays industriels. »

[helios]

Paul Wolfowitz
The Economist, Londres La plupart des ministres adjoints vivent dans les affres de la frustration. Ils se coltinent tout le boulot pendant que leur patron parade sous les projecteurs. Et ils doivent rester cois quand leurs idées sont soit enterrées, soit volées. Mais ce n'est pas le cas de Paul Wolfowitz, le subordonné immédiat du ministre de la Défense, Donald Rumsfeld. Sa carrière l'a vu diriger quelques années le département des relations internationales de l'université Johns Hopkins ou occuper le poste d'ambassadeur en Indonésie. Mais ce sont ses conceptions politiques qui en font une créature beaucoup plus intéressante. Il est partisan de la mise en place d'un bouclier antimissiles, veut empêcher la Chine d'établir une hégémonie régionale et entend utiliser les droits de l'homme comme une arme de politique étrangère. Bref, c'est le pire cauchemar de tout Européen timoré. "Lui appliquer le terme de faucon ne lui rend pas justice", dit un de ses anciens collègues. "Que diriez-vous de vélociraptor [dinosaure astucieux, rapide et qui vise la gorge] ?"
M. Wolfowitz est le leader de ces spécialistes de politique étrangère néoconservateurs qui arpentent les coulisses de Washington depuis les années 70. Ce groupe a critiqué la realpolitik défendue par Henry Kissinger, qui, à leurs yeux, eut pour résultat d'entériner le statu quo de la guerre froide et de laisser penser qu'il existait une équivalence morale entre les Etats-Unis et l'Union soviétique. Ils soutenaient que les Etats-Unis, en faisant preuve d'une beaucoup plus grande fermeté dans la défense de leurs valeurs, renforceraient la sécurité mondiale. Pour eux, les plus grandes menaces envers les Etats-Unis sont constituées par les régimes fondés sur des valeurs que les Etats-Unis et les autres pays libres condamnent. Et il suffit de changer ces régimes en faisant progresser les valeurs occidentales pour renforcer du même coup la sécurité des Etats-Unis.
La conception musclée du monde que professe M. Wolfowitz est née dans les paisibles bosquets universitaires, et non dans les rizières du Vietnam, ce qui a le don de mettre M. Powell en rage. M. Wolfowitz a eu deux remarquables mentors. Allan Bloom l'a convaincu que les régimes politiques jouaient un rôle essentiel dans la formation du caractère. D'où son enthousiasme à changer les gouvernements. (M. Wolfowitz apparaît, à peine déguisé, dans le roman que Saul Bellow a écrit sur Allan Bloom, Ravelstein [Gallimard, 2002].) Albert Wohlstetter, quant à lui, l'a initié aux arcanes de la pensée stratégique dans la guerre froide. Le résultat ? Un moraliste politique doué d'un appétit insatiable pour la numérologie des missiles.
L'Histoire a peu à peu confirmé les analyses de M. Wolfowitz. Il soutient depuis des années que le monde est un endroit beaucoup plus dangereux qu'on ne croit ; que l'Amérique doit augmenter ses dépenses militaires ; et que la meilleure forme de défense est l'attaque. Le 11 septembre ne lui a peut-être pas donné raison dans le détail. Il n'y a peut-être aucun lien entre Saddam Hussein et les atrocités du 11 septembre. Les Etats voyous sont loin de constituer un ensemble aussi cohérent qu'un "axe". Mais, désormais, chacun saisit les prémisses du raisonnement de M. Wolfowitz.

[olosta]

Alors là merci Hélios, c'est TRES instructif... au moins on sait à quoi s'attendre... :?