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Carmen (Nevada) - Alan Watt

 
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clarabelle



Inscrit le: 26 Jan 2004
Messages: 675

MessagePosté le: Jeu Oct 21, 2004 1:38 pm    Sujet du message: Carmen (Nevada) - Alan Watt Répondre en citant

Vraiment très bien !Passionnant de bout en bout, ce premier roman se lit d'une traite. La voix du narrateur, Neil Garvin, nous entraîne dans son cauchemar et nous envoûte d'effroi et de fascination. Cet adolescent de dix-sept ans, un champion de football dans l'équipe de l'école, possède toutes les qualités et tous les défauts d'un jeune de son âge. Sans scrupules, il bafoue toutes les règles, les sachant hors d'atteinte pour son statut de quaterback vedette. Mais lorsqu'un soir de beuverie trop arrosée, Neil renverse accidentellement un camarade sur la route et le tue, les choses vont très mal tourner. Pour lui, c'est la descente aux enfers, il planque le corps dans le coffre de la voiture de son père. Et pour son père, shériff de la petite ville de Carmen, près de Las Vegas, il camoufle le corps sans toucher mot à quiconque. Entre le père et le fils, une étrange relation s'établit, déjà douloureuse depuis l'enfance. La mère de Neil est partie de la maison sans crier gare, il avait juste trois ans. Cette absence creuse un profond vide chez le garçon qui en veut à son père de son silence, de son regard dur et froid, de sa violence et de ses boissons. Désormais, les rapports entre les deux sont au plus tendus, intenses et fragiles. Neil se sent couler, son père lui donne l'ordre de continuer le football. Tous deux vont tenir tête au FBI, mais jusqu'à quand. Car au-delà des scrupules et des remords, on devine que Neil devient de plus en plus fragile et vulnérable. Prêt à rompre le silence. Mais sa relation avec son père est si complexe et aussi déterminante dans la résolution de l'intrigue. C'est donc d'une main de maître que l'auteur a su jongler entre ces diverses subtilités pour un roman captivant et implacable. J'ai beaucoup apprécié.Gallimard, 247 pages.Clarabelle *Razz* Carmen (Nevada) de Alan Watt Père et fils « Diamond dogs »
Neil Garvin à 17 ans, il habite à Carmen une petite ville des Etats Unis proche de Las Végas ( Nevada ). Il vit avec son père Chester qui est aussi le shérif de la ville. Depuis que sa mère est partie quand il avait 5 ans son père l’élève seul. Ils vivent dans une ambiance lourde, triste et parfois violente. Le père, de temps à autre ramène de ses virées nocturnes une femme à la maison mais elle ne reste jamais longtemps. Il entraîne régulièrement son fils aux concerts du chanteur Neil Diamond dont il est un admirateur. Neil est aussi le joueur de foot le plus important dans l’équipe de son école. Un soir après une fête trop arrosée alors qu’il rentre chez lui en voiture il écrase l’un de ses amis qui marchait sur le bord de la route. Paniqué, il cache le cadavre dans le coffre de sa voiture et rentre chez lui se coucher. Le lendemain après une nuit de tourmente il veut vérifier s’il n’a pas rêvé, il descend au garage, ouvre le coffre de sa voiture: le cadavre a disparu. Son père est chargé de l’enquête et à aucun moment ni l’un ni l’autre ne parlerons du cadavre dans la voiture.
Alan Watt grâce à de cette intrigue arrive à captiver le lecteur. Dès les premières pages les rapports entre Neil et son père sont décris avec beaucoup de finesse et de justesse. Le père et l’enfant forment un couple ou le dialogue n’existe pas, ou les sentiments restent enfuis et dont le passé est remplis d’interrogations. L’histoire est vécu par le garçon. Nous partageons ses questions, ses peurs et sa révolte. La ville, l’école, la maison sont des lieus où il étouffe. Il vit une situation ou rien ne peu être dit clairement où il devra progresser lentement et seul pour connaître la vérité sur son père mais aussi sur le cadavre. L’enquête progresse et les mensonges du père et de l’adolescent ne tiennent plus face à la persévérance des enquêteurs du FBI. Les scènes d’interrogatoire ou le garçon est interrogé par le FBI et son père sont excellentes. La tension est à son maximum et le dilemme dans lequel se trouve l’enfant est invivable. C’est un bon roman d’une écriture agréable et choisie. (Lu sur CritiquesLibres) "Je me souviens d'avoir titubé jusque dans le champ derrière la maison de Fred. A ce moment là,
je savais déjà que j'avais un secret. J'ignorais lequel mais je savais qu'il était terrible et j'avais envie
de fuir. Fuir le feu de joie et le bruit, fuir tous ceux qui avaient l'air heureux. Je savais que je n'étais pas comme eux et tout ce que je voulais, c'était me sentir à l'abri, savoir un instant seulement ce que c'était de ne pas avoir peur. Alors j'ai titubé dans le champ. Ma chemise était déchirée, j'avais des égratignures sur les mains, je commençais à avoir mal aux côtes et je ne pensais qu'à une chose: à combien j'avais envie que ma mère revienne et qu'elle m'emmène."
Voici sans doute le meilleur premier roman étranger de la rentrée littéraire de janvier. Une véritable révélation. Edité dans la collection Noire de chez Gallimard, Carmen (Nevada) aurait tout aussi bien pu l'être dans une collection littérature. Car loin du polar classique, le roman d'Alan Watt, si il commence avec la mort d'un jeune garçon sur le bord d'une route, prend des chemins bien plus complexes que ceux d'une enquête policière ordinaire. Il touche tout autant à l'étude sociologique d'une petite ville américaine du Nevada qu'à la relation père -fils étudiée dans un contexte particulier. Neil Garvin, 17 ans, star de l'équipe de football, privé de mère depuis sa prime enfance, en conflit permanent avec un père brutal et tout puissant, tue par accident un jeune garçon en le fauchant avec la voiture prêtée par son père. De la réaction de celui-ci, shérif de la ville, qui sait et se tait, va découler une succession d'évènements où les relations du père et du fils vont par la force des choses s'envenimer. La confrontation finale permettra enfin la révélation d'un passé bien éloigné des rêves de Neil. Roman exceptionnel par la force et la finesse des sentiments qu'il décrit, Carmen touche de façon magistrale à l'incompréhension, à la non-communication entre parents et enfants qui conduit quelquefois au drame. Alan Watt nous décrit une Amérique où des pères bornés, murés dans leur échec et leur culpabilité refusent à leurs enfants la nécessaire connaissance de la vérité et où des adolescents perdus et en rebellion passent à côté de l'amour. Il nous montre qu'un enfant se construit sur .ce qu'il croit savoir du monde des adultes et que ce qu'il en voit est loin d'être toujours réjouissant. Au delà des rapports individuels et familiaux Alan Watt explore avec lucidité une petite communauté aux codes sociaux étouffants et aux pratiques souvent peu glorieuses. Il met le doigt sur le conservatisme et la médiocrité d'une Amérique profonde en mal d'espoir. Le regard terrible de Neil, déchiré entre mépris, peur et fascination renvoie une image noire de la réalité et sa voix nous poursuit longtemps. "Le plus bizarre, c'est que mon père n'était pas le seul. D'autres gars avaient eux aussi ce regard lointain. Ils venaient seuls ou avec leur copine, mais on ne pouvait pas les rater. Ils me rappelaient ces chiens errants du désert, seuls,désorientés, à moitié morts de chaud. Ou bien les chiens au bout d'une chaÎne sur les pelouses brûlées des jardins, des chiens que la vie quittait peu à peu tandis que leur épais pelage absorbait le feu du soleil. Des chiens qui n'étaient pas faits pour vivre près d'un désert. C'est comme ça que je les voyais, ces hommes, avec leurs lèvres incurvées vers le bas et leurs grosses rides sur le front. Comme des chiens. Apeurés et déboussolés par la malchance de toute une vie, un collier étrangleur au cou, fermement tenus en laisse par des fils invisibles, les fantômes de leur passé. " Françoise Folliot - libraire du groupe Initiales. A Carmen, en plein cœur du Nevada, pas loin de Las Vegas. Neil Garvin a 17 ans ; il vit seul avec son père et les amies que celui-ci ramène à la maison depuis que sa mère, Honey, les a quittés. Il avait alors 3 ans. Il ne s’en est jamais remis. Son père non plus. Elle lui a écrit un petit mot pour son cinquième anniversaire. Depuis rien.
Il est la star de football – américain, bien sûr – de son école. Au cours de la saison précédente une passe de 54 mètres à Reed, son copain, pour qu’il marque, lui a valu des articles sur son bras-à-un-million-de-dollars. Il est repéré par les sélectionneurs des meilleures universités.
Un soir, alors qu’il rentre d’une soirée trop arrosée, au volant de la voiture de son père, et qu’il joue à se faire peur en gardant ses phares éteints le plus longtemps possible il entend un bruit sourd et sent quelque chose rebondir sur le pare-choc avant. Il s’arrête espérant que c’est un chien errant. Il voit des cheveux bruns. Les reconnaît immédiatement. Ce sont ceux d’un des jeunes du coin. Mort.
C’est Neil qui nous raconte ce drame et ce qui s’en est suivit durant les trois jours suivants, trois jours durant lesquels il est déchiré entre son sentiment de culpabilité, son envie de vivre libre, et les sentiments contradictoires qu’il entretient à l’égard de son père, ce beau gosse, shérif respecté de la ville, fêlé de Neil Diamond qu’il va écouter chanter dès qu’il se produit à Las Vegas. Pourtant, j’avais envie de lui dire que je le détestais, qu’il méritait de disparaître pour ce qu’il m’avait fait. Mais j’en étais incapable. C’était mon père. Où que j’aille, je ne lui échapperais jamais.
Une histoire d’amour entre un père et son fils – je t’aime, je te hais – détruits par l’absence d’une femme. Jacques Griffault - libraire.
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