Le Coin des Lecteurs Index du Forum
Forum des dévoreurs de livres

Ce forum n'est pas un espace publicitaire
Contactez nous à equipe @ coindeslecteurs.com
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Suite Française - Irène Nemirovsky

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Le Coin des Lecteurs Index du Forum -> Autour de l'histoire
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  

Vous avez aimé
Un peu
0%
 0%  [ 0 ]
Beaucoup
66%
 66%  [ 2 ]
A la folie
33%
 33%  [ 1 ]
Pas du tout
0%
 0%  [ 0 ]
Total des votes : 3

Auteur Message
yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Jeu Oct 21, 2004 7:26 am    Sujet du message: Suite Française - Irène Nemirovsky Répondre en citant

j'ai rarement eu un tel choc en lisant ce livre extraordinaire.il n'y a plus à attendre, achetez "Suite Française"chez Denoel
Voici pourquoi. Irène Némirovsky :
Un extraordinaire phénomène littéraire
Un roman exceptionnel, autant pour son contenu que pour l’histoire qui l’entoure, attire l’attention en cette fin d’automne. Son auteur, Irène Némirovsky, disparaît à Auschwitz, en 1942. 60 ans plus tard, sa fille a pu sauver ce manuscrit de l’oubli. Les éditions Denoël publient « Suite Française », roman posthume. Un événement. A la dernière Foire de Frankfort, où les éditeurs du monde entier se donnent rendez-vous, une jeune femme de 39 ans a été au centre d’une frénésie sans précèdent. En quelques jours, les droits de tous ses livres se sont vendus dans le monde entier. De qui s’agit-il ? D’Irène Némirovsky, romancière française d’origine juive ukrainienne, morte en 1942. Elle s’était fait connaître en France, à 20 ans, avec la parution de son premier roman « David Golder » (1930, Grasset), et quatre livres avaient suivi, auréolés de succès. Le Tout Paris des lettres appréciait son style alerte, sa lucidité teintée d’ironie et d’humour, étonnante chez une aussi jeune femme. Irène Némirovsky portait l’étoile jaune et se savait en danger. Mais elle avait choisi de rester en France, pays qui l’accueillait depuis 20 ans, et qui aimait ses livres. Elle fut arrêtée en juillet 1942 et déportée. Son mari, Michel Epstein, déporté à son tour, périra comme elle à Auschwitz. Seules rescapées de ce drame, les deux filles du couple, Denise, 13 ans, et Elisabeth, 5 ans. Les deux sœurs ont passé le reste de la guerre cachées chez une nourrice, en province. Dans sa fuite, Denise a pu sauver une valise contenant des photos, des lettres, et un grand carnet en cuir dont sa mère ne se séparait jamais. Ce manuscrit est resté dans l’ombre pendant soixante ans. Aucune des sœurs n’avaient le courage de l’ouvrir et de le déchiffrer. Trop de douleur, de peine. Elisabeth est devenue un écrivain reconnu et une éditrice appréciée, sous le nom d’Elisabeth Gille. Elle a souhaité rendre hommage à sa mère disparue en lui consacrant une remarquable biographie « rêvée » : Mirador, (Stock). Un cancer l’a emportée en 1996. Quelques années plus tard, Denise Epstein ressent enfin la force d’ouvrir le carnet d’Irène. Pendant deux ans, munie d’une loupe, elle retranscrira le manuscrit de sa mère, et se rendra vite compte qu’il s’agit d’une œuvre capitale. Elle décide de faire publier ce livre inachevé, composé des deux premières parties écrites avant la déportation d’Irène. Dès juin 1940, lors de l’armistice, Irène Némirovsky avait commencé « Suite Française », vaste roman composé de plusieurs parties, qu’elle considère comme son livre le plus travaillé, le plus abouti, sorte de Guerre et Paix personnel. Elle offre au lecteur une vision à la fois cruelle et dérisoire d’une France en pleine débâcle, jetée sur les routes de l’exode. Au fil des pages se succèdent des portraits sans complaisance de familles françaises de milieux divers, prises dans la tourmente de l’occupation. Sous sa plume talentueuse, à la fois drôle et grave, lâchetés et solidarités se côtoient. L’âme humaine est mise à nu avec une tendresse acide qui fait mouche. Dans ses notes de travail, qu’on trouve à la fin de roman, on lit : « Mon Dieu ! Que me fait ce pays ? Puisqu’il me rejette, considérons le froidement, regardons le perdre son honneur et sa vie. »A 75 ans, sa fille Denise suit la renaissance littéraire d’Irène avec émotion. «Mon bonheur est absolu, confie-t-elle, même si la douleur de l’absence de maman est toujours là. Mais aujourd’hui, elle n’est plus une victime. Elle est un grand écrivain. »
TR
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Ven Oct 22, 2004 2:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La presse (tous d'accord pour une fois !) *Wink* Son grand roman retrouvé Elle sappelait Irène Avant de mourir à Auschwitz en 1942, la romancière Irène Némirovsky avait confié le manuscrit inachevé de Suite française à ses filles. Qui le publient, soixante ans après... Un des plus beaux romans de la rentrée a été écrit il y a soixante-deux ans par une femme dorigine juive ukrainienne, Irène Némirovsky, arrêtée par la police française en juillet 1942, internée au camp de Pithiviers puis déportée à Auschwitz. Lhistoire de cet inédit est presque aussi fascinante que le livre lui-même. Au lendemain de la défaite, Irène Némirovsky, écrivain célèbre, cosmopolite, Française dadoption bien quelle nait jamais obtenu la nationalité, doit se cacher dans un petit village du Morvan. Abandonnée de tous et surtout de ce milieu littéraire qui lavait tant fêtée, à lexception notable de Robert Esmenard, directeur dAlbin Michel, elle na plus le droit de publier: à partir de juin 1941, les maisons dédition ont décidé daryaniser leur personnel et leurs auteurs. A ses deux filles, Denise et Elizabeth, elle laisse un manuscrit inachevé dans une valise, les débuts dun vaste projet intitulé Suite française, lointainement inspiré du Tolstoï de Guerre et Paix. Les petites, sauvées par une maîtresse décole, cachées chez des religieuses, transporteront le précieux bagage jusquà la Libération. Denise Epstein, laînée, entreprendra après la guerre de déchiffrer à la loupe le texte rédigé dune écriture minuscule sur du mauvais papier, et il faudra toute linsistance de Myriam Anissimov pour quelle se décide, soixante ans plus tard, à le confier aux Editions Denoël.
Laventure en valait la peine. Cest une radiographie prodigieuse de la France dalors que nous livre Irène Némirovsky. Tout commence par une panique: les troupes allemandes sont aux portes de Paris, la ville se vide de ses habitants, provoquant un des plus grands embouteillages du siècle. Le piétinement stupide des réfugiés opposé à la mobilité des avions qui les canardent, la foule fauchée par la mitraille comme des sillons dans un champ de blé font lobjet de descriptions magistrales. Télescopage brutal du désastre et des destins individuels: petits ou grands bourgeois, prolétaires, fermiers, aristocrates, il nest pas un être, une famille sur lesquels cette sale guerre, dans la splendide lumière de juin, nagisse comme un révélateur. Cest la dégringolade des vanités et des conditions, la résurrection des mesquineries et des lâchetés, dans une France égoïste, repue, soucieuse de ses petits bonheurs, de ses fins de mois et que la défaite a troublée dans sa digestion. Cest à qui, dans la confusion, rivalisera de bassesse: tels ces catholiques conservateurs, les Pericand, qui oublient leur grand-père dans un bombardement, ces paysans qui se dénoncent les uns les autres pour un morceau de lard ou de beurre à la Kommandantur avec un zèle qui écure les Allemands, ou cet écrivain, Gabriel Corte, un délicat que la débâcle précipite au milieu dune plèbe répugnante, ses compatriotes, et qui comprend, affolé, combien cette grande secousse qui ébranle lEurope hideuse, dégouttante de sang va le périmer, le démoder, reléguer ses uvres aux oubliettes. Pas un ne semble conscient du nazisme et de son danger. Les conflits de classe, laversion des riches contre les pauvres et vice versa, des employés contre leurs patrons, des urbains contre les ruraux, minent la France et la laissent divisée face à loccupant. Les individus plus nobles ne sont pas mieux lotis: témoin cet épisode terrible où le curé Philippe qui escorte un orphelinat vers le sud se retrouve lapidé dans une mare, en pleine nuit, par ces jeunes garçons quil voulait sauver.
Irène Némirovsky combine de façon saisissante deux éléments en général étrangers lun à lautre: le réalisme et la compassion. Dun côté, elle sinscrit dans la grande tradition littéraire depuis Balzac qui montre lhomme déchu, impuissant, et nest au fond que la traduction romanesque du pessimisme chrétien; de lautre, elle épouse de lintérieur les mobiles, les mesquineries de ses personnages, sabstient de les critiquer. Cette suspension du jugement, cette empathie avec la faiblesse humaine, dautant plus remarquable que lauteur vit lévénement au jour le jour et se sait condamnée, est bouleversante: elle atténue la noirceur du récit, évite les postures de lindignation ou du résistantialisme. Comme si lécrivain voulait, dès le début du conflit, désarmer la haine et préparer une future réconciliation entre les peuples. Seules les mères et les jeunes femmes délaissées suscitent son affection: le personnage féminin le plus émouvant est cette Lucille Angellier dont le mari est prisonnier et qui se trouve cloîtrée par sa belle-mère dans un village. Tombée amoureuse dun officier allemand, elle se refuse à lui, et le voit partir avec grande pitié sur le front russe.
Pour comprendre de quel traumatisme la France contemporaine est née, il faut lire ce livre halluciné dont le détachement est à la fois un cri damour déçu et un acte daccusation terrible. On en sort secoué, révolté, émerveillé par la prouesse, abattu, avec une seule question obsédante: placés aujourdhui dans les mêmes conditions qualors, serions-nous meilleurs, plus unis, moins lâches, moins spontanément collaborationnistes? Rien nest moins sûr. Suite française, par Irène Némirovsky, Denoël, 434 p., 22 euros.Née en 1903 à Kiev, Irène Némirovsky fuit la révolution russe avec sa famille et sinstalle à Paris. Amie de Kessel et de Cocteau, elle devient une grande figure parisienne. Cachée après lexode dans un village du Morvan, elle est arrêtée puis déportée et meurt à Auschwitz en 1942. Elle est lauteur dune vingtaine de livres. Pascal Bruckner
Nouvel Obs

Irène Némirovsky - Le manuscrit retrouvéCélèbre et adulée pendant les années 30, Irène Némirovsky a disparu à Auschwitz en 1942. Soixante-deux ans plus tard, sa fille Denise Epstein a retrouvé au fond d'une malle un superbe livre inachevé consacré à la débâcle et à l'exode. Une découverte capitale.Claude Arnaud XXXQui se souvient d'Irène Némirovsky ? Morte en déportation à l'âge de 39 ans, cette juive russe avait été un des êtres les plus rayonnants du Paris des années 30, l'auteur, entre autres, de livres remarquables comme David Golder (1) ou Le bal (2). Succès fracassant que l'on a pu comparer à celui, plus tard, de Françoise Sagan, de l'argent, beaucoup d'argent venu d'un père banquier, des amis illustres... et puis l'horreur, l'oubli. Avec parfois un peu de lumière : des rééditions saluées par la critique, un culte entretenu par ses deux filles, l'éditrice et traductrice Elisabeth Gille, aujourd'hui disparue, et Denise Epstein.Et voici que les éditions Denoël publient un roman inachevé de cette inconnue célèbre, Suite française : 430 pages consacrées à la défaite et l'exode auxquelles notre confrère Livres-Hebdo propose carrément de décerner un Goncourt à titre posthume. Rédigé en lettres microscopiques sur des cahiers de cuir, le manuscrit de cette Suite française reposait depuis soixante-deux ans dans les affaires qu'Irène Némirovsky dut abandonner le jour de son arrestation. Ouvrir ce roman unanimiste, courant de la débâcle à l'offensive allemande vers l'Est, c'est briser une fiole retenant l'atmosphère des années 40-42, avec tous ses vents mauvais. L'exode ? L'amplification des meilleures scènes du Bon voyage de Rappeneau/Modiano sur 200 pages. L'écrivain hautain, la poule en disgrâce, l'esthète n'aimant que ses bibelots et l'abbé qui n'aime pas les enfants sont pris dans le fantastique maelström qui brasse encore le fils de famille et le ménage d'employés. Les lourdes barrières de préjugés, d'envie, d'ignorance ou de mépris qui isolent les classes volent en éclats, en libérant une haine active ; l'entité française se fragmente en millions de monades prêtes à la trahison ou au vol pour prolonger leur sommeil social ou leur existence physique : le pays mis à terre se cramponne à sa vaisselle dans un poignant sauve-qui-peut. Lâchage et abordage deviennent les mamelles d'un pays que rien ne semble racheter, pas même l'héroïsme inutile du jeune héritier : le lynchage de l'abbé par ses orphelins comme l'abandon de leur enfant par quelques mères affolées marquent, allégoriquement, la fin d'un monde. La France ? Pompéi qui aurait survécu.Pendant quinze jours, la moitié du pays va chercher l'autre moitié, forcer les portes pour trouver un toit ou du pain, dire des messes en souvenir de défunts qui ressurgiront parfois en pleine élévation. Des amours improbables se nouent ; Balzac rencontre Guitry dans les granges d'une Gaule encore agricole et bien-pensante . Mais c'est avec l'arrivée du premier Allemand dans le village de Bussy que cette Suite française atteint vraiment au grandiose : la brute métallisée devient bientôt bête curieuse, puis évidence quotidienne. Tenue ici à l'écart par une hostilité affichée, elle finit par s'imposer là, malgré les interdictions, les pillages et l'ombre portée des deux millions de prisonniers, à force de correction et de galanterie, d'achats surpayés et de bonbons pour les petits. La ruse paysanne finit par reconnaître à l'efficacité teutonne des droits, sans rien céder de sa défiance ; Ils partiront, en attendant faisons-les payer ... Jamais on n'avait si bien décrit ce pays, depuis La comédie humaine .Le modèle de ce roman total, Irène Némirovsky le trouva pourtant dans le Guerre et Paix de Tolstoï, et dans la 5e Symphonie de Beethoven - mais on chercherait aussi bien des références dans le Napoléon d'Abel Gance. La matière, elle n'avait qu'à se baisser pour la trouver, si l'on peut dire : victime des décrets antisémites de 1940, elle vivait dans un village de Saône-et-Loire occupé par les Allemands. Mais c'est d'abord l'organisation bourdonnante du livre qui frappe, autant que le sens du détail dérisoire - le papy qui veut inverser l'exode pour filer au petit coin -, les descriptions par contre-pied - les hommes en colère y prennent des voix de femme -, ou la force d'images qui brûlent les yeux : une mouche chargée d'encre semble composer en temps réel la partition du désastre. Le lecteur vole à travers les milieux, les sexes, les générations : il était l'écrivain furieux de voir la guerre concurrencer son univers, il devient le paysan patriote qui tue son premier Boche, la fermière qui se refuse à son homme, l'Allemand mélomane qui s'éprend de la Française délaissée, et bientôt le chat qui ronronne comme une bouilloire .Mais les corps ne se frôlent qu'en atten- dant le choc final : Irène Némirovsky elle-même, encore à son manuscrit le 11 juillet 1942, ne résistera pas dix jours à Auschwitz. Denise Epstein, sa fille, ne pouvait lui dresser plus beau mausolée qu'en publiant ce roman parfaitement abouti, quoique interrompu : il achève de faire d'Irène Némirovsky un grand écrivainRepères
11 février 1903. Naissance à Kiev. Le père d'Irène est un des banquiers les plus riches de Russie. Enfance dorée.Décembre 1918. La famille fuit en Finlande.Juillet 1919. Arrivée à Paris.1923. Ecriture d'un premier roman, Le malentendu . 1926. Mariage avec Michel Epstein, lui aussi banquier.1929. Naissance de Denise. Parution de David Golder . 1930. Le bal . Sept romans vont suivre, dont L'affaire Courilof , des nouvelles et une biographie de Tchekhov.1937. Naissance d'Elisabeth.1941. Les Némirovsky quittent Paris. 13 juillet 1942. Arrestation. Internement à Pithiviers puis déportation à Auschwitz.17 août 1942. Mort d'Irène NémirovskyOctobre 1942. Michel Epstein, qui a multiplié les démarches pour sauver sa femme, est arrêté. Il meurt à Auschwitz le 6 novembre 1942. Les deux filles, confiées à une tutrice, sauvent une valise de documents. Albin Michel puis Robert Esmenard, son gendre, qui dirigea la maison d'édition, ont veillé à l'entretien des deux enfants jusqu'à leur majorité.
A lire
Les oeuvres d'Irène Némirovsky ont paru chez Grasset et chez Albin Michel. En 2000, Stock a publié un recueil de nouvelles, Dimanche , et les éditions Sables viennent de sortir Destinées et autres nouvelles .
Elisabeth Gille, la fille cadette d'Irène, est l'auteur, entre autres, du Mirador , Mémoires rêvés de sa mère (Stock, 2000).
Suite française , d'Irène Némirovsky. Préface de Myriam Anissimov (Denoël, 430 pages, 22 euro).1. David Golder ( Les Cahiers rouges , Grasset) a été adapté au théâtre, et au cinéma par Julien Duvivier, qui signait là son premier film parlant. Avec Harry Baur dans le rôle-titre sur scène et à l'écran.2. Le bal ( Les Cahiers rouges , Grasset) a également été adapté au cinéma. On y découvrit Danielle Darrieux.
le point 30/09/04 - N1672 - Page 134 - 1134 mots
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Ven Oct 22, 2004 2:05 pm    Sujet du message: suite.... Répondre en citant

La passion d'Irènepar Olivier Le Naire/ L'Express
Avant de disparaître à Auschwitz, l'écrivain Irène Némirovsky avait brossé le roman vrai de la France occupée. Un témoignage inédit d'une force exceptionnelle
Et si le véritable événement de cette rentrée littéraire était un ouvrage écrit voilà plus de soixante ans, aujourd'hui miraculeusement sorti des tiroirs de l'oubli? Et si cette Suite française, signée Irène Némirovsky - un écrivain qui connut son heure de gloire dans les années 1930, avant de disparaître en 1942 à Auschwitz - devenait l'un des livres phares sur la France de l'Occupation? On peut en effet compter sur les doigts d'une main les témoignages d'une telle force écrits non a posteriori, mais bien durant la guerre. Oui, après Le Journal d'Anne Frank, cette Suite française, exceptionnelle du point de vue tant littéraire qu'historique, est un événement. Et un chef-d'oeuvre. On l'a longtemps regardée comme une victime en oubliant son talent
Née à Kiev en 1903, Irène Némirovsky fut contrainte à un premier exil lorsque, après la Révolution russe, les Soviets mirent à prix la tête de son père. La Finlande, la Suède, Paris. Quand, après des mois d'errance, la jeune Irène se retrouve en France, elle n'a plus qu'une envie: oublier. Et vivre. Dès que son père reconstitue sa fortune, la jeune femme mène une existence fitzgéraldienne. Villégiatures luxueuses, dîners au champagne, bals: c'est au cours d'une de ces soirées qu'elle rencontre Michel Epstein, son futur mari, homme d'affaires comme son père. Maîtrisant sept langues, riche de ses expériences et passionnée de littérature, Irène a déjà beaucoup publié lorsqu'en 1929 elle envoie à Bernard Grasset le manuscrit de David Golder (1). Ce roman magnifique racontant les splendeurs et misères d'un banquier ukrainien lui vaut la gloire. Et Irène devient cette égérie littéraire - aujourd'hui injustement oubliée - fêtée par Morand, Drieu La Rochelle, Cocteau. Une Sagan avant l'heure. Un livre testament. Il ne faudra pas dix ans pour que ce rêve tourne au cauchemar. En 1939, les Epstein s'étant refusés à un nouvel exil, envoient leurs deux filles - Denise et Elisabeth - dans le Morvan. Mais bientôt, lâchée par son pays, ses amis et son éditeur (le très collabo Bernard Grasset), puis victime de l' aryanisation de l'édition, Irène n'a plus le droit de publier sous son nom tandis que Michel est interdit d'exercer sa profession. Le couple rejoint alors les deux petites à Issy-l'Evêque. Et c'est là, sachant pertinemment qu'elle va bientôt mourir, qu'Irène Némirovsky rédige dans l'urgence ce livre testament à partir de ce qu'elle a vu, de ce qu'elle a vécu. Un portrait accablant, saisi sur le vif, d'une France en perdition. La première partie de ce roman vérité, Tempête en juin, est un récit de l'exode. A travers les destins croisés de plusieurs familles, l'auteur témoigne de ces heures où, face à la débâcle, aux brassages sociaux, se révèlent les vrais visages, les secrets enfouis, les compromissions. Il y a d'abord les Péricand, bourgeois bigots, et leur armée de domestiques. La mère qui veut sauver les convenances et son argenterie, le grand-père dont on oublie la présence mais pas l'héritage, le fils qui rêve d'en découdre et son frère, curé vite abandonné par Dieu. Gabriel Corte, lui, est écrivain. Egoïste, nombriliste, esthète, il doit se colleter, au milieu des carrioles, des blessés et des morts, avec la faim qu'il découvre, la réalité qui l'effraie et la populace qui l'écoeure. Seuls quelques justes comme Louise, la petite paysanne - quatre gosses et un mari au front - ou les Michaud, modestes employés tremblant pour leur fils, gardent leur innocence au milieu de bons Français devenus, à la faveur des événements, voleurs, tricheurs. Et parfois même assassins. Dolce, le second volet de cette Suite française, est consacré à l'occupation d'un village. Un face-à-face tissé d'ambiguïté, de concupiscence haineuse, de fascination et de répulsion, où finissent par se confondre dans un même halo victimes et bourreaux. Ce livre, Denise Epstein, la fille d'Irène, l'a porté, au sens propre du terme, toute sa vie. Et si, à 74 ans, elle se résout à le faire publier, elle n'en a toujours pas lu, sur épreuves imprimées, la fin - trop douloureuse. On y découvre aussi en annexe un bouleversant échange de correspondances entre Albin Michel (le seul éditeur qui sera fidèle à Irène) et Michel Epstein, montrant comment ce dernier fit tout pour tenter de sauver sa femme, avant d'être lui-même arrêté et de périr dans les camps. Un devoir de mémoire enfin accompli. Aujourd'hui libérée par cette publication, son devoir de mémoire accompli, Denise Epstein confie avec une émotion contenue: Bien sûr, cette Suite française est un roman, mais c'est surtout le journal de bord de ma mère, écrit au fil des années noires. Tous ces personnages qu'elle décrit et maquille à peine, nous les avons connus, ces situations, nous les avons vécues. Et de poursuivre: Dans les années 1930, maman voulait croire que la France défendrait ses juifs. On l'a ensuite longtemps regardée comme une victime en oubliant son talent. J'espère que ce livre rendra justice à ce qu'elle était avant tout: un écrivain. Puis, déroulant sa propre histoire comme un épilogue à cette Suite française, Denise Epstein poursuit: Lorsque maman a été arrêtée par les gendarmes français, elle m'a dit qu'elle allait en voyage. Puis elle est partie sans une larme. Le lendemain, quand la bonne a omis de mettre le couvert de maman, papa était fou de colère. Après l'arrestation de Michel Epstein, Denise (13 ans) et sa soeur Elisabeth (5 ans) sont à leur tour traquées. Au moment de remplir leur petite valise, Denise doit, la mort dans l'âme, abandonner sa poupée Bleuette pour sauver le manuscrit de sa mère. Puis, des mois durant, les deux gosses errent sous un nom d'emprunt de caves en couvents. Dans la rue, Denise apprend à masquer son nez. La nuit, elle doit bâillonner sa petite soeur pour éviter qu'elles ne soient repérées. Il faudra près de dix ans pour que Denise trouve le courage d'ouvrir ce manuscrit. Et ce n'est qu'en 1975, lorsqu'une inondation menace de détruire les précieux feuillets, qu'elle décide de les recopier à la main. A l'époque, explique Denise Epstein, j'avais des scrupules à publier ce livre qui devait former une trilogie. Puis Elisabeth, devenue éditrice [Elisabeth Gille] et écrivain, s'est attelée à une biographie imaginaire de maman - Le Mirador - et il était hors de question de mélanger les genres. Quand, l'an dernier, Denise a rencontré l'éditrice Myriam Anissimov, elle a fini par lui confier qu'elle possédait un texte inédit de sa mère. Cette Suite française, qu'enfin nous découvrons, ébahis. (1) A lire également, deux romans phares d'Irène Némirovsky, David Golder et Le Bal,
tous deux publiés chez Grasset dans la collection les Cahiers rouges. L'exode et l'occupation allemande racontés dans les derniers écrits d'Irène Némirovsky.Elle a été encensée à la fois par Kessel et Brasillach, adulée par Cocteau et le milieu littéraire parisien, saluée dès son premier roman, David Golder, paru en 1929 -, puis adapté par Julien Duvivier. Née à Kiev en 1903, Irène Némirovsky vit en France depuis moins de dix ans lorsqu'elle envoie, par la poste, son manuscrit chez Grasset. Fille de banquiers juifs qui ont fui la révolution russe, elle connaît le répit et la notoriété durant l'entre-deux-guerres, se marie, donne naissance à deux filles et offre aux lettres françaises des bijoux comme Le bal. La guerre lui arrache à nouveau son foyer, puis la vie. Emportée sur les routes de l'exode, elle trouve refuge dans un village du Morvan, avant d'être déportée à Auschwitz où elle meurt en 1942.Suite française est le récit à vif de l'exode et des premières heures de l'occupation allemande, vision magistrale et miraculeusement parvenue jusqu'à nous. Préservé par Denise Epstein, l'une de ses filles, le manuscrit épars a été reconstitué par ses soins. Dans sa fuite pour échapper aux nazis, la petite fille qu'elle était a emporté la valise où se trouvaient les écrits de sa mère et l'a conservée durant toute la guerre, de cachette en cachette. Pour la première fois, sont donc publiés Tempête en juin et Dolce. Dans le premier texte, d'une écriture en saccades, elle accompagne tous ces gens pris de panique qui tentent de quitter la capitale; se glissant au plus près de grands bourgeois, d'un écrivain étourdissant de fatuité, de petits employés de banque, de leur patron irascible, Némirovsky enchâsse les voix et les destins, les scènes de bombardements sur les routes, la description des retours dans Paris, au lendemain de la capitulation. Après le flot de l'exode, le second volume, Dolce, est la chronique de l'arrivée des troupes d'occupation dans le petit village de Bussy - un temps pétrifié où les uns et les autres s'observent et où la romancière évacue les images d'Epinal. Rares sont les exemples de la littérature française, à l'exception du Silence de la mer, où la description si délicate de ces promiscuités de guerre laisse subtilement place aux sentiments de ceux d'en face. La préface de Myriam Anissimov et les correspondances et notes d'Irène Némirovsky achèvent de dessiner les contours de cette uvre et de cette vie bouleversantes. Une redécouverte nécessaire.par Clémence Boulouque
Lire, octobre 2004
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
clarabelle



Inscrit le: 26 Jan 2004
Messages: 675

MessagePosté le: Lun Nov 08, 2004 2:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Prix Renaudot 2004 !!!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Mar Nov 09, 2004 1:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

yesssssssssssssssssssssssssssssssss !!!!!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Mer Nov 10, 2004 4:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

bel article dans LIBELe livre de ma mère
Par Pascale Nivelle
Comment dire... Fardeau, malheur, destin ? Non. Denise Epstein n'est pas une victime. Elle cherche le mot qui raconte tant d'années ralenties, à regarder passer la vie sans pouvoir tout à fait y croire. «Cailloux ! J'ai fait cadeau de mes cailloux.» Elle sourit, petite fille camouflée sous un treillis de rides : «Je traverse une période heureuse. Je n'ai plus de poids sur les épaules. Ça ne m'était pas arrivé depuis plus de soixante ans.» Ses souvenirs de bonheur s'arrêtaient au 13 juillet 1942. Avant que sa mère, Irène Némirovsky, ne disparaisse entre deux policiers français. Irène avait 39 ans, Denise 13. Après, la joie a toujours semblé teintée de gris.Au printemps dernier, Olivier Rubinstein, éditeur chez Denoël, a reçu une lourde enveloppe postée à Toulouse. Le caillou de Denise, un roman inédit d'Irène Némirovsky sur l'exode et les premières années d'occupation. Il a d'abord douté. L'histoire de ce manuscrit inachevé d'un auteur célèbre, sauvé par une fillette pendant la guerre et couvé toute une vie, était trop belle. D'autant que la soeur de Denise, Elisabeth Gille, longtemps éditrice chez Denoël et morte en 1996, n'en avait jamais parlé. Puis il a lu, «j'ai rarement été bouleversé à ce point», et a rencontré Denise Epstein, toute en modestie. Depuis, Rubinstein vit un rêve d'éditeur. Succès en librairie et mise aux enchères à la Foire de Francfort : «Le monde entier débarque pour acheter Suite française. Je n'ai jamais vécu une aventure pareille !» Denise, qui enchaîne les interviews, non plus. C'est Myriam Anissimov, auteur d'une biographie sur Romain Gary, qui a joué les passeuses. Quand Denise, au hasard d'une signature dans une librairie toulousaine, a évoqué le roman d'Irène, idole de Romain Gary, Myriam a bondi sur son portable : «Denise ne voulait pas publier un roman inachevé. Elle était persuadée que sa mère ne l'aurait pas voulu. J'ai été obligée de prendre le pouvoir.» Six mois plus tard, Denise Epstein n'a plus de scrupules : «Ma mère et ma soeur doivent trépigner d'excitation, je ne sais pas où, là-haut» Elle apprend la légèreté : «Longtemps je me suis demandé pourquoi j'avais survécu. C'était pour ça.»Son plus gros caillou, qui en retenait beaucoup d'autres, était ce manuscrit, un épais classeur de maroquin gravé des initiales I.N. Après l'arrestation d'Irène, qui ne s'en séparait jamais, il trône dans la maison d'Issy-Lévêque, dans le Morvan où la famille est réfugiée. Ce sont de grands bourgeois russes, héritiers de banquiers, qui ont fui les bolcheviks en 1917. Depuis juin 1940, il est interdit à la mère de publier et au père d'exercer son métier, courtier dans une grande banque parisienne. Juifs, étrangers, ils sont les premiers menacés et ne le savent pas, persuadés que les nazis ne s'en prendront pas à leur monde, que les relations d'Irène les protégeront.Ils auraient pu émigrer aux Etats-Unis et ne l'ont pas fait. Pas plus qu'ils n'ont franchi la ligne de démarcation. Ils attendent la fin de l'orage. Irène noircit son classeur d'un roman ambitieux, son Guerre et Paix d'un autre siècle. En juillet, elle est arrêtée. Michel Epstein est désespéré, il écrit à la préfecture : «Laissez-moi partir à sa place.» La réponse de Vichy arrive en octobre, deux gendarmes l'arrêtent avec ses filles de 6 et 13 ans. Mais les nazis ne déportent pas encore les enfants. Un officier allemand fait comprendre qu'il faut fuir. Michel part seul. A sa fille aînée, il confie le dernier trésor de famille : quelques bijoux, des photos et le gros cahier. Denise, qui passera trois ans cachée dans un couvent puis dans des caves de la région bordelaise, ne s'en séparera qu'à la fin de la guerre. Elle traîne la valise de cache en cache, le manuscrit lui sert d'oreiller. A la Libération, les soeurs guettent les trains de revenants sur les quais de gare. Ni parents, ni oncles, ni cousins, la famille est décimée. Reste une richissime grand-mère, revenue dans son appartement proche de l'Etoile après guerre. Qui ferme sa porte et les déshérite. «Il arrive, c'est rare, de rencontrer des gens sans coeur», explique Denise, encore amusée de l'enterrement de Fanny Némirovsky, 102 ans. «Ses robes de soirée occupaient dix mètres de penderie, on a appelé un brocanteur. Puis on a invité les chauffeurs de taxi à faire un bon gueuleton.» Sans Albin Michel, fidèle éditeur d'Irène, qui organise une souscription dès 1945, c'était l'assistance publique. Denise est placée dans un pensionnat catholique huppé de la région parisienne, Elisabeth est accueillie par une famille de la bourgeoisie. Le manuscrit part chez un notaire. A 20 ans, Denise essaie de vivre : «Quand on sort de tout ça, on fait plutôt semblant.»Denise se marie avec un économiste. Elle a récupéré le manuscrit, l'a rangé dans les étagères de sa bibliothèque «comme une relique», ne peut pas l'ouvrir. Elle lit beaucoup, s'occupe de ses trois enfants, milite. Au PSU, puis à la LCR, toujours à gauche, dans des associations laïques, «du côté des malheureux, des immigrés». Elle vit en banlieue parisienne, avec quelques excursions à Saint-Germain-des-Prés où sa soeur fait carrière dans l'édition. Une vie modeste, mère et militante, documentaliste sur le tard à la répression des fraudes. Quand Elisabeth, revenue aux sources de sa communauté, entreprend une biographie imaginaire de leur mère (1), Denise l'aide et s'efface. «Elisabeth était incisive, coupante, elle avait une forte personnalité. Denise a toujours été modeste», explique Myriam Anissimov. «Ma soeur avait d'abord construit un mur de béton autour de son histoire, puis elle l'a ouvert, raconte Denise. Moi, je me sens autant juive que musulmane, je n'aime pas les catégories. Surtout maintenant, si on dit qu'on est contre la politique de Sharon et qu'on n'est pas religieux, on est vite traité de mauvais juif et de traître.» Avec le recul, elle dit : «Je ne me suis pas trompée. Je n'ai pas été communiste, ni pour la violence. Mais comme beaucoup de gens de gauche, je me rends compte que j'ai surtout rêvé de choses qui ne sont pas arrivées.»Après la mort d'Elisabeth, le classeur est toujours là, intact et pratiquement illisible, tant le papier de l'Occupation est mauvais et l'écriture minuscule. «Je l'ai ouvert, refermé, ouvert, refermé. C'était terrible, cette présence, cette vie à l'intérieur.» Un jour, Denise décide de confier le manuscrit à l'Imec (Institut mémoire de l'édition contemporaine). Mais, avant, pour ses enfants, elle veut le déchiffrer et garder une copie. Un travail à la loupe, beaucoup de larmes d'émotion et de fatigue pendant plus de deux ans. Une copie est partie chez Denoël en avril, lourde d'espoirs et de remords. Ce caillou, elle l'a semé à son tour. «Je commence à me rendre compte que je vais avoir une autre idée de moi-même. Moi qui ai passé ma vie à me dire que je n'étais pas importante.» Il arrive qu'on naisse à 75 ans.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Cuné



Inscrit le: 15 Sep 2004
Messages: 218

MessagePosté le: Mar Déc 14, 2004 2:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Prix Renaudot 2004, ce roman est un éblouissement. Il m'est même difficile de dénouer ce qui m'a le plus touchée, de l'histoire elle-même avec un petit ou un grand H, de celle du manuscrit, de celle de l'auteure ou des ajouts au roman.

Tentons d'expliquer tout ça.

Le roman est en 2 parties, d'abord Tempête en Juin, (description de l'exode en France pendant la 2° guerre mondiale. Tableaux très parlants, scènes insupportables de la nature humaine quand elle panique.) puis Dolce (récit du début de l'occupation jusqu'à l'entrée de la Russie dans la guerre, avec des portraits psychologiques ahurissants de perfection). Malheureusement ça s'achève là.

En préface, Myriam Anissimov nous raconte la vie et le destin d'Irène Anissimov, de sa famille. On apprend ainsi que le manuscrit de Suite française a longtemps dormi auprès de sa fille Denise, jusqu'à ce qu'elle trouve le courage et l'envie de l'offrir au public.

En post-face, les notes d'écriture d'Irène Nemirovsky; passionnantes, elles décortiquent les méthodes d'écritures employées, envisagées, ce qu'elle souhaitait faire ressortir de tout ça, son envie d'écrire là une symphonie en 5 temps de 1000 pages, ce qu'elle vivait, un peu.

Enfin, les correspondances échangées pendant toute cette période par l'écrivaine, son mari, leur entourage de l'époque. Poignant.

Tout cela forme vraiment un ensemble parfait, INDISPENSABLE à lire, à mon avis, mais l'écriture elle-même d'Irène Nemirovsky justifierait tout à fait le prix Renaudot.

Une romancière que je découvre, avec émerveillement, dont je lirai toute l'oeuvre, assurément !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Le Coin des Lecteurs Index du Forum -> Autour de l'histoire Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Commandez vos livres sur Internet avec le Coin des Lecteurs => ici


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com

Anti Bot Question MOD - phpBB MOD against Spam Bots
Inscriptions bloqués / messages: 310888 / 0