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W.H. AUDEN

 
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yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Ven Oct 08, 2004 1:06 pm    Sujet du message: W.H. AUDEN Répondre en citant



Wystan Hugh Auden n’est pas vraiment un auteur très lu par les lecteurs français, ce qui se comprend quand on sait qu’il est peu traduit. C’est dommage .... Auden est captivant ! En France, on connait surtout Auden depuis le succès de "4 mariages et un enterrement" et ce magnifique poeme :


Funeral Blues :
Stop all the clocks, cut off the telephone,
Prevent the dog from barking with a juicy bone,
Silence the pianos and with muffled drum
Bring out the coffin, let the mourners come.
Let aeroplanes circle moaning overhead
Scribbling on the sky the message
He Is Dead,
Put crepe bows round the white necks of the public doves,
Let the traffic policemen wear black cotton gloves.
He was my North, my South, my East and West,
My working week and my Sunday rest,
My noon, my midnight, my talk, my song;
I thought that love would last for ever: I was wrong.
The stars are not wanted now: put out every one;
Pack up the moon and dismantle the sun;
Pour away the ocean and sweep up the wood.
For nothing now can ever come to any good.
Wystan Hugh Auden (1907-1973)

en français :
Arrêter les pendules, couper le téléphone
Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne.
Faire taire les pianos, et sans roulements de tambours,
Sortir le cercueil avant la fin du jour.
Que les avions qui hurlent au dehors,
Dessinent dans le ciel ces trois mots, Il Est Mort.
Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices,
Ganter de noir les mains des agents de police.
Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l'amour jamais ne finirait, j'avais tort.
Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye,
Démonter la lune et le soleil, Vider l'océan, arracher la forêt,
Car rien de bon ne peut advenir désormais.
Wystan Hugh Auden (1907-1973)

C'était un poète, dramaturge et critique littéraire américain d'origine britannique, souvent considéré comme le poète de langue anglaise le plus influent depuis T. S. Eliot, un autre "grand" dont je vous parlerai !

Né à York, fils de médecin, Auden a suivi des études scientifiques, avant de se tourner vers la poésie.
Ses premiers recueils poétiques, Poèmes (Poems, 1930) et les Orateurs (The Orators, 1932), ainsi que sa pièce la Danse de la mort (The Dance of Death, 1933), qui le font connaître, traitent de l'effondrement des valeurs bourgeoises de la société anglaise. En 1935, il se marie, mais son véritable compagnon est un homme, Chester Kallman. (à qui Funeral Blues est dédié)
En 1939, Auden s'installe aux États-Unis, dont il devient citoyen. Il se consacre à ses activités de poète, de critique, de professeur et de rédacteur en chef. Il est surtout reconnu pour son sens aigu de l'analyse psychologique, et son talent lyrique, il aura une influence décisive sur les poètes de la génération suivante. On peut lire de lui en français :


qui regroupe ses poemes les plus connus, et aussi :



Cinquante aphorismes, qui s'enchaînent en une réflexion sur le sens exact et véritable des mots "je t'aime" et sur l'impossibilité d'écrire des poèmes d'amour.
*Wink*

Quelques poemes favoris pour les anglo-phones en attendant la traduction ! *Wink*

The Two
You are the town and we are the clock.
We are the guardians of the gate in the rock.
The Two.
On your left and on your right
In the day and in the night,
We are watching you.Wiser not to ask just what has occurred
To them who disobeyed our word;
To those
We were the whirlpool, we were the reef,
We were the formal nightmare, grief
And the unlucky rose.

Climb up the crane, learn the sailor's words
When the ships from the islands laden with birds
Come in.
Tell your stories of fishing and other men's wives:
The expansive moments of constricted lives
In the lighted inn.

But do not imagine we do not know
Nor that what you hide with such care won't show
At a glance.
Nothing is done, nothing is said,
But don't make the mistake of believing us dead:
I shouldn't dance.

We're afraid in that case you'll have a fall.
We've been watching you over the garden wall
For hours.
The sky is darkening like a stain,
Something is going to fall like rain
And it won't be flowers.

When the green field comes off like a lid
Revealing what was much better hid:
Unpleasant.
And look, behind you without a sound
The woods have come up and are standing round
In deadly crescent.

The bolt is sliding in its groove,
Outside the window is the black removers' van.
And now with sudden swift emergence
Come the woman in dark glasses and humpbacked surgeons
And the scissors man.

This might happen any day
So be careful what you say
Or do.
Be clean, be tidy, oil the lock,
Trim the garden, wind the clock,
Remember the Two.
XX

As I Walked Out One Evening
As I walked out one evening,
Walking down Bristol Street,
The crowds upon the pavement
Were fields of harvest wheat.

And down by the brimming river
I heard a lover sing
Under an arch of the railway:
"Love has no ending.

"I'll love you, dear, I'll love you
Till China and Africa meet,
And the river jumps over the mountain
And the salmon sing in the street,

"I'll love you till the ocean
Is folded and hung up to dry
And the seven stars go squawking
Like geese about the sky.

"The years shall run like rabbits,
For in my arms I hold
The Flower of the Ages,
And the first love of the world.

"But all the clocks in the city
Began to whirr and chime:
"O let not Time deceive you,
You cannot conquer Time.

"In the burrows of the Nightmare
Where Justice naked is,
Time watches from the shadow
And coughs when you would kiss.

"In headaches and in worry
Vaguely life leaks away,
And Time will have his fancy
To-morrow or to-day.

"Into many a green valley
Drifts the appalling snow;
Time breaks the threaded dances
And the diver's brilliant bow.

"O plunge your hands in water,
Plunge them in up to the wrist;
Stare, stare in the basin
And wonder what you've missed.

"The glacier knocks in the cupboard,
The desert sighs in the bed,
And the crack in the tea-cup opens
A lane to the land of the dead.

"Where the beggars raffle the banknotes
And the Giant is enchanting to Jack,
And the Lily-white Boy is a Roarer,
And Jill goes down on her back.

"O look, look in the mirror?
O look in your distress:
Life remains a blessing
Although you cannot bless.

"O stand, stand at the window
As the tears scald and start;
You shall love your crooked neighbour
With your crooked heart.

"It was late, late in the evening,
The lovers they were gone;
The clocks had ceased their chiming,
And the deep river ran on.


Dernière édition par yansored le Ven Oct 08, 2004 1:25 pm; édité 2 fois
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CeNedra
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Messages: 2621
Localisation: Entre réel et Imaginaire

MessagePosté le: Ven Oct 08, 2004 1:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Très beau poême et très jolies présentation.J'avais beaucoup aimé ce poême dans 4 mariage et un enterrement, merci à toi Yansor car je ne savais pas de qui il était.
_________________
Griffe d’Encre
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yansored



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Messages: 209

MessagePosté le: Ven Oct 08, 2004 1:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

merci ! je cherche encore des textes traduits à vous montrer, sinon je traduirai moi meme ! *Confused*
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Crazy
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MessagePosté le: Ven Juin 16, 2006 2:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Déplacé en Auteurs, en laissant un traceur *Wink*
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Crazy
Modératrice et Dictatrice Adjointe *Twisted Evil*
Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
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Nerdanel



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MessagePosté le: Mar Juil 04, 2006 10:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne connaissais pas cet auteur mais les quelques poèmes glissés ici m'ont donné envie de le découvrir *Smile*
_________________
"It is the spectator, and not life, that art really mirrors"
Oscar Wilde
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rotko



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Messages: 57

MessagePosté le: Ven Déc 12, 2008 7:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

il y a un livre du poète guy Goffette, Auden ou l'oeil de la baleine chez Gallimard, ou la rencontre de deux poètes.
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Zelphalya
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MessagePosté le: Dim Avr 26, 2009 11:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que quelqu'un aurait la gentillesse de nous faire lire le poème "you're my cup of tea" en anglais s'il vous plait ?

Merci d'avance *Smile*
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Zelphalya
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fcharton



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Messages: 1

MessagePosté le: Mer Nov 18, 2009 2:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici, en anglais, avec une traduction maison

Francois

FOXTROT FROM A PLAY

The soldier loves his rifle,
The scholar loves his books,
The farmer loves his horses,
The film star loves her looks.
There’s love the whole world over
Wherever you may be;
Some lose their rest for gay Mae West,
But you’re my cup of tea.

Some talk of Alexander
And some of Fred Astaire,
Some like their heroes hairy
Some like them debonair,
Some prefer a curate
And some an A.D.C.,
Some like a tough to treat’em rough,
But you’re my cup of tea.

Some are mad on Airedales
And some on Pekinese,
On tabby cats or parrots
Or guinea pigs or geese.
There are patients in asylums
Who think that they’re a tree;
I had an aunt who loved a plant,
But you’re my cup of tea.

Some have sagging waistlines
And some a bulbous nose
And some a floating kidney
And some have hammer toes,
Some have tennis elbow
And some have housemaid’s knee,
And some I know have got B.O.,
But you’re my cup of tea.

The blackbird loves the earthworm,
The adder loves the sun,
The polar bear an iceberg,
The elephant a bun,
The trout enjoys the river,
The whale enjoys the sea,
And dogs love most an old lamp-post,
But you’re my cup of tea.


Foxtrot

Le soldat aime son fusil
Le savant aime ses livres
Le fermier aime ses chevaux
L’actrice aime ses sourires
L’amour est partout en ce monde
Où que l’on puisse aller
Certains perdent la tête pour la jolie Mae West
Mais tu es ma tasse de thé

On parle d’Alexandre
Ou bien de Fred Astaire
On veut ses héros chevelus
Ou alors débonnaires
Certains aiment les aides de camps
Et d’autres les curés
Certains aiment les brutes qui les maltraitent
Mais tu es ma tasse de thé

Il y a des fous de fox terriers
Des dingues de pékinois
De chats de gouttières, de perroquets
De cochons d’inde et même d’oies
Il y a des malades dans les asiles
Qui se prennent pour des marronniers
J’ai eu une vieille tante qui adorait une plante
Mais tu es ma tasse de thé

Il y a des ventres qui pendent
Et des nez épatés
Il y a des orteils en rateau
Et des rates dilatées
Il y a la crampe de l’écrivain
La maladie de la lavandière
Il y a aussi des choses qui ne sentent pas la rose
Mais tu es ma tasse de thé

Le merle aime le ver
La vipère le soleil
L’ours polaire aime son iceberg
L’éléphant son pâté
La truite aime sa rivière
La baleine sa mer
Et les chiens préfèrent les vieux réverbères
Mais tu es ma tasse de thé
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