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Moins que Zéro - Bret Easton Ellis

 
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Griotte
Book-Addicted


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MessagePosté le: Mar Aoû 10, 2004 2:52 pm    Sujet du message: Moins que Zéro - Bret Easton Ellis Répondre en citant

L'histoire ? ! Je n'en ai pas trouvé.Si mais, .... Comment la décrire ????
Citation:
L'histoire, un puzzle dont on ne cesse de replacer les morceaux, est celle de personnages interchangeables, jeunes gens dorés sur tranche, désoeuvrés et la tête enfarinée. L'un s'ennuie à mourir dans son loft de deux cents mètres carrés, l'autre cherche désespérément un endroit ou passer la soirée et tout ce joli monde de dix-huit ans à peine se téléphone et se retrouve dans les lieux les plus chics de Los Angeles. Pour méditer, bien entendu, sur les dernières fringues à la mode ou le meilleur plan dope de la ville. Et les parents dans tout ça ? Ils sont trop occupés et stressés par leurs boulots, leurs maîtresses ou leurs psychiatres pour voir ce que devient leur charmante progéniture. (...) --Stellio Paris.
Ouais pourquoi pas!A part ça, rien à dire, à part que la lectrice que je suis a été écoeurée de constater que des jeunes gens puissent être aussi caustiques, cyniques et désabusés à 18 ans, que l'espoir n'existe pas et que l'envie de quelque chose est irréelle.Ce qui m'a le plus choquée, c'est le manque d'attention de tous ces gens qui font semblant de s'aimer ou se s'apprécier, et qu'en réalité tout le monde se fout de tout :Tu te prostitues pour payer ta coke ?
C'est pas graveLa jeune fille de douze ans se fait violer par tes potes...
Quelle importanceEct. Ect... Pourquoi ? Parce qu'ils ont beaucoup d'argent mais pas de parents et pas d'amour ? Trop facile!
Parce qu'ils ont tellement tout, que seul le vide habite ? Par ce qu'ils n'ont tellement rien à perdre que se fourvoyer dans l'horreur, la décadence à tout prix, et le vice cruel est la seule solution ? Je n'estime pas que ce livre soit l'oeuvre d'un génie ou d'une nouvelle littérature si attendue (comme on l'a prétendu).Vivre ce qu'ils vivent est déjà grotesque... alors l'écrire !!!! C'est se moquer du monde... et manquer de respect pour ceux qui n'ont rien, et aucune chance de ce sortir de ce rien
_________________
"Pourquoi devons-nous souffrir ainsi ? D'autres se sont conduits plus mal que moi, et s'en sont sortis sans payer pour autant. J'ai l'impression d'avoir tout le cerveau meurtri, j'ai reçu une terrible rossée de la vérité et je me sens soumis, plein de sagesse et de désespoir, comme si j'avais pris un raccourci menant à la sagesse au travers d'un miroir et que je m'étais vilainement coupé au passage " - Staniland dans "Il est mort les yeux ouvert" Robin COOK


Dernière édition par Griotte le Ven Aoû 13, 2004 4:24 pm; édité 5 fois
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CeNedra
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MessagePosté le: Mar Aoû 10, 2004 3:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Est ce que ce n'est pas aussi une façon de dire que l'argent ne fait pas le bonheur? mais aussi qu'il ne doit pas être fait uniquement de sensations fortes sous peine d'entrer dans un engrenage qui pousse à dépasser les limites de la décence.
Ces jeunes semblent ne plus avoir aucune valeurs morales, aucun sens du bien et du mal, juste la recherche de... de quoi? du plaisir, du bonheur de la sensation de vivre et d'exister?Pourtant je ne les plains pas vraiment ils semble tout avoir et pourtant ils n'ont rien, à cause d'une vision faussée de la vie. Je ne sais pas ce que j'aurais fait à leur place. J'ose esperer que j'aurais su rester "normale" mais qui peut le dire?
Si quelqu'un est à plaindre c'est leurs victimes.Enfin pour en revenir au pourquoi de ce livre. Peut être pour montrer à ceux qui composent la masse des gens moins fortunés que ceux qu'ils envient tant ne valent pas mieux qu'eux voir souvent moins.PS : soit dit en passant j'ai déjà lu une fois un livre de ce genre et je ne pense pas réiterer l'experience. Ce qui y était décrit était vraiment trop malsain pour moi *Embarassed*
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Griffe d’Encre
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Griotte
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MessagePosté le: Mer Aoû 11, 2004 12:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Enfin pour en revenir au pourquoi de ce livre. Peut être pour montrer à ceux qui composent la masse des gens moins fortunés que ceux qu'ils envient tant ne valent pas mieux qu'eux voir souvent moins.
Cela signifierait : Restez pauvres, ne nous piquez pas notre argent, voyez comme nous sommes malheureux....!!!!
J'exagère je sais. Mais pour moi écrire ce genre de littérature relève de la grossièreté.On peut me rétorquer que :
Citation:
c'est une critique de la société ultra capitaliste, individualiste poussée à l'extrème
Et cet ouvrage nous montre que ce n'est certainement pas la voie à choisir sous peine de ne créer que malheur chez les riches comme chez les pauvres, et que, par ailleurs, cette société hyper individualiste serait à la source de la violence, et autres maux de la terre. Cette analyse a sa pertinence, je le concède. *Sad* Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que c'est d'une indécence rare que de faire croire à nous autres lecteurs que la richesse seule est créatrice de malheur, et que d'avoir tout n'est pas une solution; de plus, je refuse que l'on me dise que ce style est tout à fait novateur et excpetionnel (voir le quatrième de couverture), par ce que nous ne sommes pas du tout dans l'innovation littéraire, mais le voyeurisme pur et dur. *Mad* Je reste persuadée - et c'est tout à fait personnel - qu'il existe des écrivains avec un vrai discours, qui auraient du avoir la chance d'être publiés ou d'avoir de belles promotions et/ou critiques, mais qui n'ont rien de tout cela parce que, eux n'avaient ni l'argent, ni les connexions nécessaires. Désolée je crois que je me suis un peu emportée... *Embarassed* *Embarassed* *Embarassed*
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Crazy
Cannibale Lectrice


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MessagePosté le: Mer Aoû 11, 2004 12:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chaispuqui a écrit:
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme

Là, c'est pareil : des gens creux, vides, sans goûts, sans but et pleins de fric. Je pense que c'est la société dans laquelle ils vivent (et pas seulement leur famille ou leur microcosme) qui en est la cause.
Par exemple, je suis pas sûre qu'on aurait ça en France.
Pas sous cette forme.
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Crazy
Modératrice et Dictatrice Adjointe *Twisted Evil*
Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
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rotko



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MessagePosté le: Sam Sep 18, 2004 6:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

ce ne sont pas les gens et la société qu'ils composent qui m'a interessé ds ce livre, mais les dialogues, tres froids, où personne ne parle à quelqu'un ou répond a côté ;
A ce point de vue - qui n'est pas d e lamorale, ni d e la sociologie mais d e l'ecriture, et partant de la metaphysique, n'est ce pas ?(sartre) *Wink* ] ce livre m'a paru interessant.
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Griotte
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MessagePosté le: Lun Sep 20, 2004 2:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

rotko a écrit:
ce ne sont pas les gens et la société qu'ils composent qui m'a interessé ds ce livre, mais les dialogues, tres froids, où personne ne parle à quelqu'un ou répond a côté ;
A ce point de vue - qui n'est pas d e lamorale, ni d e la sociologie mais d e l'ecriture, et partant de la metaphysique, n'est ce pas ?(sartre) *Wink* ] ce livre m'a paru interessant.
On ne peut pas nier que Bret Easton Ellis a une plume hors du commun (après moult réfléxion, je suis au moins arrivée à cette conclusion *Mr. Green* ) et comme tu le fais si bien remarquer, les dialogues ont un intérêt certain, je trouve qu'ils illustrent parfaitement cette sensation de oisiveté, de lassitude, de désamour, et de cet égoïsme chronique qui caractérise si bien les personnages et la société dans laquelle ils vivent....
Malheureusement, je trouve le talent d'écriture de cet auteur noyé dans un ouvrage qui me semble vain....
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rotko



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MessagePosté le: Sam Sep 25, 2004 7:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il frotte sans arrêt les lèvres et quand je comprends qu’il n’a pas l’intention de me répondre, je lui demande ce qu’il a fait.
« C’que j’ai fait ? »
« ouais »
« Zoné »
« Zoné où ? »
« où ? dans le coin. Passe-moi donc le joint la-bas sur la table de nuit »
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rotko



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MessagePosté le: Sam Sep 25, 2004 7:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

etcet exemple ?
Le metteur en scène a parlé de la mort d’un cascadeur sur le tournage d’un de ses films. Il a raconté comment il avait loupé son coup. Comment il était tombé sur le trottoir en contrebas. « C’était un garçon formidable. Il n’avait que dix huit ans »
Mon père a ouvert une autre bière.
Mon grand-père a baissé les yeux, il semblait triste. « Comment s’appelait-il » il a demandé.
« Quoi ? Le metteur en scène l’a regardé».
« Comment s’appelait-il ? Quel était le nom de ce gamin ? »
Il y a eu un long silence. Je percevais seulement le vent du désert, le bourdonnement du chauffage du jacuzzi, le bruit de vidange de la piscine, Franck Sinatra qui chantait « summer wind », et j’ai prié pour que le metteur en scène se rappelle ce nom. Bizarrement, cela me paraissait très important. Je désirais désespérément que le metteur en scène se souvienne de son nom. Le metteur en scène a ouvert la bouche et dit « j’ai oublié ».
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rotko



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MessagePosté le: Sam Sep 25, 2004 7:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

le 3e exemple et j'arrête :-) on dirait du beckettElle me dit qu’elle a beaucoup saigné pendant la nuit, qu’elle se sent faible. Nous partons prendre un petit déjeuner a encino, elle garde ses lunettes de soleil et boit plusieurs jus d’orange. Quand nous retournons chez moi, elle descend de voiture et dit « merci »
« pourquoi » je lui demande.
« je ne sais pas » elle dit après un silence.
Elle monte dans sa voiture et démarre.
Quand je tire la chasse d’eau de mon cabinet de toilette, la cuvette est pleine de kleenex, des nuages roses de sang s’épanouissent dans l’eau et je rabats le couvercle, je ne vois pas ce que je ferais d’autre.
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Griotte
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2004 12:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

rotko a écrit:
etcet exemple ?
Le metteur en scène a parlé de la mort d’un cascadeur sur le tournage d’un de ses films. Il a raconté comment il avait loupé son coup. Comment il était tombé sur le trottoir en contrebas. « C’était un garçon formidable. Il n’avait que dix huit ans »
Mon père a ouvert une autre bière.
Mon grand-père a baissé les yeux, il semblait triste. « Comment s’appelait-il » il a demandé.
« Quoi ? Le metteur en scène l’a regardé».
« Comment s’appelait-il ? Quel était le nom de ce gamin ? »
Il y a eu un long silence. Je percevais seulement le vent du désert, le bourdonnement du chauffage du jacuzzi, le bruit de vidange de la piscine, Franck Sinatra qui chantait « summer wind », et j’ai prié pour que le metteur en scène se rappelle ce nom. Bizarrement, cela me paraissait très important. Je désirais désespérément que le metteur en scène se souvienne de son nom. Le metteur en scène a ouvert la bouche et dit « j’ai oublié ».

J'ai lu e relu mille fois cette page tellement je l'ai trouvée cruelle et vaine. Oui notre ami Brett sait écrire, et retranscrire la vacuité de ses personnages... Mais bon, ce qu'il nous livre me terrifie. Et c'est certainement ce que je lui reproche!!!
_________________
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rotko



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MessagePosté le: Sam Oct 02, 2004 6:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Griotte a écrit:

J'ai lu e relu mille fois cette page tellement je l'ai trouvée cruelle et vaine. Oui notre ami Brett sait écrire, et retranscrire la vacuité de ses personnages... Mais bon, ce qu'il nous livre me terrifie. Et c'est certainement ce que je lui reproche!!!
La lecture serait-elle a tes yeux un passe-temps reconfortant, comme la musique d'ambiance ? *Smile*
Beckett et Ionesco par exemple peuvent être terrifants, et l'auteur est souvent un "inquiéteur".
Le monde décrit par brett ellis peut être celui des relations sociales, profesionnelles, ou ... internet ! tu te sens proche des gens, et tout d'un coup la "communication" cesse, et "perdu de vue" est au menu.
On voudrait le cacher, pour se rassurer peut-être, mais n'est ce pas ainsi que ca se passe ? cordialement.
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Griotte
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MessagePosté le: Mar Oct 26, 2004 2:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

rotko a écrit:
Griotte a écrit:

J'ai lu e relu mille fois cette page tellement je l'ai trouvée cruelle et vaine. Oui notre ami Brett sait écrire, et retranscrire la vacuité de ses personnages... Mais bon, ce qu'il nous livre me terrifie. Et c'est certainement ce que je lui reproche!!!
La lecture serait-elle a tes yeux un passe-temps reconfortant, comme la musique d'ambiance ? *Smile*
Beckett et Ionesco par exemple peuvent être terrifants, et l'auteur est souvent un "inquiéteur".
Le monde décrit par brett ellis peut être celui des relations sociales, profesionnelles, ou ... internet ! tu te sens proche des gens, et tout d'un coup la "communication" cesse, et "perdu de vue" est au menu.
On voudrait le cacher, pour se rassurer peut-être, mais n'est ce pas ainsi que ca se passe ? cordialement.

Je me disais bien que j'avais oublié de te répondre...
*Smile*
Non la lecture n'est pas à mes yeux un passe-temps réconfortant... Au contraire elle me permet d'avoir une vision différente de la vie en générale et surtout de ne pas me cantonner à une télévision (et autre activités d'ailleurs) hyper réductrice qui nous transforme en mouton ou vache, ... C'est celon *Mr. Green*
Cela dit, .... l'accumulation de toutes les perversités et de la violence gratuite m'écouerent. Ce n'est pas comment il raconte mais ce qu'il raconte qui me rend perplexe voire agressive.
Je n'arrive toujours pas à comprendre - quand on met leur situation en perspective - comment des personnes qui ont tout peuvent "n'avoir rien", comment des gens qui ont moins peuvent être plus heureux, ...
Je trouve qu'au vu de la misère actuelle, se plaindre ou être malheureux par ce que Papa ou maman ne s'occuppe pas assez de vous est assez déplacé. Carrément illégitime. Je trouve que c'est assez occidental et nombriliste d'écrire un livre sur la misère intellectuelle et affective de gens qui n'ont pas à se battre pour vivre.
On aura beau me dire qu'une souffrance est une souffrance (point de vue, encore très personnel lol) je ne souhaite pas accepter qu'une telle complainte (magré sa réalité, que je ne renie pas) s'écrive, se lise, se vende et qu'on se fasse un maximum d'argent dessus (alors que lorsqu'on lit entre les lignes, le narrateur nous explique bien que l'argent fait le malheur)...!!
Je pense que j'aurais vraiment mieux digéré la chose, s'il avait dit quelque chose du genre "j'ai de l'argent, je suis heureux et j'en profite, ... ce n'est peut être pas facile tous les jours mais au moins je n'ai pas à me battre pour vivre, merci mon Dieu ou le destin, ou je ne sais pas quoi..."
Est ce que tu vois ce que je veux signifier ?
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rotko



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MessagePosté le: Mar Oct 26, 2004 8:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Griotte a écrit:
Je n'arrive toujours pas à comprendre - quand on met leur situation en perspective - comment des personnes qui ont tout peuvent "n'avoir rien", comment des gens qui ont moins peuvent être plus heureux, ...
je te repondrai plus tard, mais tu poses la question sous l'angle du bonheur matériel, qui n'est peut-être pas l'essentiel. A suivre *Wink* c'est là un pb intéressant. parenthèse : as tu vu/lu virgin suicides d'Eugenides ? a+ :-)
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rotko



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MessagePosté le: Jeu Nov 04, 2004 11:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce qu'une jeunesse oisive a le droit d'avoir des états d'âme ? je force la note pour examiner la question avec un verre grossissant (rire).
A mon avis oui, car les travailleurs et les "j'arrive pas à joindre les deux bouts" mobilisent leur énergie pour leur vie ou leur survie. Ce n'est pas à mes yeux un hasard si les "revolutionnaires" ont accordé peu de place notamment à l'amour. En revanche les aristocrates et les desoeuvrés, style Fabrice del Dongo lui vouent un culte. De même les époques agitées ne sont pas favorables a l'expression originale en litterature ou ds les arts. C'est ensuite, une fois l'agitation terminée, qu'on ecrit ce qu'on ressent. Paradoxalement on se suicide moins pendant les guerres qu'en periode de paix...
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Griotte
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MessagePosté le: Jeu Nov 04, 2004 5:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

rotko a écrit:
Est-ce qu'une jeunesse oisive a le droit d'avoir des états d'âme ?
Ggrrrr...Je dirais que non ... Par ce que la oisiveté est une maladie qui se guérit très facilement quand on sait prendre le pb dans le bon sens...Si je te réponds plus longuement est ce que nous entrons dans un débat philosophique qui risque d'être long *Twisted Evil* ?????Tant pis, entrons dans le débat... La seule chose dont manque ces jeunes gens c'est l'amour (et l'attention) de leurs parents et de leurs proches.Mais l'amour ça se trouve au coin de la rue quand on veut bien se donner du mal, l'amour c'est la plus belle chose qui puisse exister, mais ça se mérite...
Si justement ils passaient leur temps à aimer et à aider , s'ils savaient être altruistes plus qu'égoistes, s'ils arrêtaient de se regarder le nombril, je suis certaine que le bonheur qu'ils cherchent dans les drogues et la violence sexuelle, ils le trouveraient sans soucis. Et tous leurs problèmes existenciels (ortho?) existeraient certes, mais seraient tellement amoindris par une vie faite de petits bonheurs et de satisfactions saines.Ils ont tellement tout servis sur un plateau "en or", qu'ils ne savent pas que certaines choses se gagnent.
Ils ont une réelle inaptitude à vivre. Ils survivent. Ils attendent la mort et essaient de se distraire "en attendant". Du gâchis en barre...
C'est la seule conclusion que je suis capable de tirer de ce "roman".
Et c'est .... "Dommage"???.... Au moins!
Parce que la vie c'est tellement plus que ça (à mon humble avis lol)
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rotko



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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2004 1:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de crainte, Griotte ! Il ne s'agit ici pas d'une "joute philosphique", ou d'un debat pour vaincre un adversaire, mais d'un échange à propos d'un livre :-)
Ce que tu dis me semble sensé et "sain" pour reprendre ton expression, mais ce vocabulaire des valeurs, si important certes dans notre propre vie, on s'aperçoit qu'il n'est ni connu ni appliqué par des couches entières de la population. Si tu te situes sur le plan de la morale (sans connotation pejorative), d'autres se situent sur le plan du constat.
Puisque tu as l'air de connaître Stendhal, rappelle-toi que le roman est un miroir qui reflète la boue du chemin. Ici les personnages sont à la dérive, n'ont pas decouvert un sens à leur existence, et n'en cherchent même pas. On est loin des personnages conquérants, arrivistes aussi, du 19e siecle, mais dans la lignée des personnages ballotés par les evenements, sans volonté, sans maîtrise de leur vie : ils ont pour ancêtres le chevalier Des Grieux (cf Manon Lescaut 18e), Frederic Moreau in l'education sentimentale, bcp de personnages de Flaubert.
Actuellement c'est le règne de la faillite du Sens, avec pour repère/ valeur principale l'argent, bien inegalement réparti, ce qui entraîne des "parasites" par le haut, et des "laissés pour compte" par le bas. Dans les deux cas, nous les montrer comment ils sont (et non les condamner explicitement) fait partie du travail du romancier, du sociologue etc...
cf. Philippe Claudel dans "le bruit des trousseaux" .http://www.liensutiles.org/forumphp/viewtopic.php?t=58&start=15
je rapporte ce dialogue en substance à propos d'un meurtre pour un somme dérisoire :
"-Tuer une vieille pour 10 francs, c'est vraiment degueulasse !
- Et si elle avait eu 150 francs dans son sac ?
- Alors là c'est plus pareil...."
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