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Yoko Tsuno - Roger Leloup

 
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Blossom



Inscrit le: 05 Juin 2004
Messages: 4

MessagePosté le: Sam Juin 05, 2004 8:24 pm    Sujet du message: Yoko Tsuno - Roger Leloup Répondre en citant

"Yoko Tsuno n'a rien d'une poupée japonaise ni d'une carte postale exotique. Ingénieur en électronique venue en Europe pour faire de la recherche, elle se fait engager par Vic et Pol pour les assister dans une série d'émissions sur la spéléologie. Le "Trio de l'étrange" était né.
Qu'elle voyage à travers le temps ou l'espace, cette femme d'action est restée avant tout un être de chair. Tenaillée entre deux cultures, à la recherche de ses racines, doutant d'elle-même, mais conservant une foi inébranlable dans les êtres, de quelque provenance qu'il soit.
C'est spontanément que les enfants s'attachent à Yoko Tsuno. Chose rare dans la BD, elle a même adopté une enfant: Rosée du Matin.
Il n'aura pas fallu 23 albums pour imposer Roger Leloup comme l'un des tout grands auteurs de la BD contemporaine, capable de nous emporter, le plus simplement du monde, dans le passé de l'histoire des hommes ou sur une planète située à des millions d'années-lumière de notre planète. Ce raconteur d'histoires, doué et minutieux, a installé un univers imaginaire cohérent d'un bout à l'autre, autour d'une héroïne en plein accord avec son siècle. Une héroïne au sens noble du terme: humaine, tolérante, respectueuse des autres _ même de ceux qui se sont trompés de chemin.
Roger Leloup se place ainsi parmi les rares humanistes de la BD: " Mon secret, avoue-t-il, c'est que je continue de regarder le monde avec l'émerveillement d'un enfant."Et pour ceux qui apprécient tout comme moi cette charmante jeune fille aux yeux en amande, je vous conseille le roman intitulé "L'écume de l'aube" de Roger Leloup. Il nous relate la jeunesse de Yoko Tsuno et nous livre de fabuleux dessins.
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Valerie
Invité





MessagePosté le: Sam Juin 05, 2004 9:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Blossom et bienvenue parmi nous!Je dois dire qu'en lisant ton post, tu m'as redonné envie de me plonger dans les bd de Yoko Tsuno. j'ai lu cette série il y a trés longtemps et à cette époque avec mes yeux d'enfant je n'avais pas la vue d'esprit que tu analyse ici. Je pense que demain à la bibliothèque je vais regarder si je peux me procurer les premier album de la série. J'essayrai de relire cette collection avec mes yeux d'adulte tout en gardant les réminiscenses de mon enfance envers cette héroïneje te tiens au courant *Very Happy*
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Blossom



Inscrit le: 05 Juin 2004
Messages: 4

MessagePosté le: Dim Juin 06, 2004 11:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis ravie de t'avoir fait redécouvrir le monde de Yoko Tsuno. Essaie de te procurer L'Ecume de l'Aube après la lecture des albums. Tout comme l'auteur, tu auras l'impression de faire partie de son univers, c'est une réelle aventure! promis!
Bonne lecture! *Mr. Green*
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Belgarion
Roi de Riva


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MessagePosté le: Dim Juin 06, 2004 10:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai toute la collection à la maison *Smile*
Y compris le roman racontant l'enfance de Yoko Tsuno *Smile*G.
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Lalex



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Messages: 34

MessagePosté le: Dim Juin 27, 2004 8:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belgarion a écrit:
J'ai toute la collection à la maison *Smile*
Y compris le roman racontant l'enfance de Yoko Tsuno *Smile*
G.
Idem *Smile* ! J'adore le travail de Roger Leloup, aussi bien dans les histoires que dans les dessins...
Il existe un très bon site qui montre entre autre à quel point il fait des recherches iconographiques avant de dessiner, c'est assez impressionnant : http://www.yokotsuno.be/ *Arrow* cliquez sur "real" dans le menu.
_________________
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Yaz
Le séducteur au parapluie


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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2004 11:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rhaaah, Yoko...
Toute mon enfance...
Dire qu'au départ, Roger Leloup voulait developper la série autour de Vic et Pol, deux jeunes hommes déambulant à traver l'arrière plan fantastique de notre monde... Yoko n'était alors qu'un personnage secondaire, mais son charme, son intelligence et sa sensibilité ont fini par faire d'elle le coeur de ce Trio de l'etrange..*Surprised*



Rhaaah, faut dire qu'elle est bien mignonne, la ptite electronicienne niponne Pour une fois qu'un personnage asiatique est développé loin des clichés (trop) recurrents dans la BD franco-belge... *Confused* En outre, cette superbe série est vraiment une des plus méticuleuses qui soit (ce qui explique la longue gestation des albums *Mad* pour la ptite anecdote, Leloup a déja fait preuve de son souçi du détail et de l'esthétique, du temps ou il a collaboré avec...HERGE (eh oui *Surprised* ) pour Vol 714 pour SydneyRemarquez le sens du détail!



*Wink*
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Thorson
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MessagePosté le: Mer Nov 03, 2004 10:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'aimais bien Yoko Tsuno, ça me rappelle l'époque où je lisais Spirou mag... ^^
J'en ai lu quelques-unes, et c'est vrai que je me souviens que les infos comme les dessins étaient très recherchés.
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Turb
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MessagePosté le: Mer Nov 03, 2004 7:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Yoko Tsuno... rien que le nom me fait rêver. Je me rappelle encore l'époque ou je les prenais à la bibliothèque pour les lire trois, quatre, cinq fois en une journée... Je les connaissais par coeur (j'ai dû louper le dernier, rien lu depuis la jonque céleste) et dans mon jeune temps j'avouais être un peu amoureux de l'électronicienne ! D'ailleurs j'ai lu dans la version avec bonus de l'Astrologue de Bruges que Leloup n'avait pas approfondi la relation ente Yoko et Vic au-delà de la scène de tendresse finale du Feu de Wotan pour ne pas vexer les jeunes garçons dans mon genre...

Dernière édition par Turb le Sam Mar 30, 2013 12:18 pm; édité 2 fois
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Lapythie



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MessagePosté le: Dim Jan 14, 2007 12:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi, je suis fan de cette série que j'ai découverte enfant dans les spirou mag de mon papa et puis dans les bd qu'il a collectionné assidument jusque récement. Quand je me suis replongée dedans, adulte je n'ai plus retrouvé tout à fait le même plaisir que j'avais enfant mais je suis restée attachée à cette jeune femme sympathique et courageuse. J'adorais le peuple de Vinéa et mes aventures préférées sont toujours celles qui se déroulent avec leurs habitants.
Bizzz
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Outremer



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MessagePosté le: Jeu Juil 05, 2007 10:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Yoko est une héroïne qui m'a beaucoup séduit. Très jolie, un peu exotique, intelligente et pleine de ressources.

Il serait exagéré de prétendre que les albums de la série ont toujours des scénarios exceptionnels, mais ils savent en tout cas alterner les genres (voyages dans le temps, sur d'autres mondes, aventures dans le monde réel...). Les personnages sont empreints d'une certaine naïveté, mais ça n'a rien d'étonnant : la série vise avant tout les enfants.

Autant je trouve que Pol et Vic sont devenus des personnages totalement superflus, autant j'apprécie beaucoup l'idée qu'a eu Leloup de donner une fille adoptive (Rosée) à Yoko. Ca lui donne une dimension plus adulte (mais quel âge a-t-elle, au juste ?).
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Outremer



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MessagePosté le: Sam Juil 21, 2007 2:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis en train de relire la série (j'en suis au septième album). C'est sympa et ça me rappelle bien des souvenirs.

Il est intéressant de noter qu'il y a essentiellement trois types d'histoires : celles avec les Vinéens, celles qui se déroulent dans le monde à peu près réel et celles (à partir de l'album 11) qui font appel aux voyages dans le temps. Ils sont relativement indépendants les uns des autres : par exemple, il n'est à peu près jamais fait référence aux Vinéens et à leur technologie dans les albums qui ne sont pas centrés sur eux (c'est comme s'ils n'existaient pas).

L'histoire que je préfère pour le moment est celle de La Frontière de la Vie. L'idée de base est intéressante, inhabituelle et touchante. J'aime beaucoup toute la fin, lorsque Yoko se prend une balle presque en plein coeur et doit être opérée alors que la petite fille est toujours en train de se réveiller.

Par contre, à peu près toutes les "Aventures Electroniques" sont très médiocres (je n'aime que celle avec l'araignée robotique).

EDIT : Je viens de finir Le Feu de Wotan. La scène entre Yoko et Vic à la fin est assez touchante et j'ai regretté un peu que cette relation ne soit pas davantage explorée. La dernière remarque de Yoko est curieusement prémonitrice (l'album date du milieu des années 80).

De façon générale, si les rebondissements sont généralement de qualité correcte, j'ai plusieurs fois été déçu par le moteur de l'action. Les complots particulièrement élaborés de certains méchants ne le sont quelquefois que pour des motifs comparativement dérisoires (et qui justifient rarement le recours aux moyens complexes qu'ils emploient). C'est par exemple le cas dans L'Orgue du Diable ou La Proie et l'Ombre. Dans d'autres cas, notamment dans les albums qui font intervenir les Vinéens, la motivation des antagonistes est vite expédiée, voire difficilement perceptible.

Parvenu à l'album 14, La Frontière de la Vie reste mon opus favori, en bonne partie en raison de son sujet (notamment le fait qu'il ne s'y trouve en fin de compte pas de méchants et que l'enjeu n'est pas de triompher d'antagonistes mais d'accomplir un miracle ).
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Turb
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MessagePosté le: Sam Juil 21, 2007 10:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il est vrai que les méchants dans Yoko Tsuno sont assez peu remarquables, alors que ceux de son maître Hergé le sont (« il ne faut jamais dire "jamais" ! »). Leloup ne leur attache visiblement pas une grande importance ; il a (et Yoko avec lui) une vision très humaniste (il n'y a pas de différence entre les vinéens et les terriens, hormis la couleur de la peau et la technologie) qui fait que la place du méchant absolu devient illogique dans cette projection du bien possible.

Pour mes préférés, l'Astrologue de Bruges (il est pas mignon, Pol avec son ancêtre ?), effectivement la Frontière de la Vie... et les trois soleils de Vinéa (un monument de SF)... et la Fille du vent (Vic épaule encore moralement Yoko) et les autres. Les quatre derniers m'ont un peu laissé sur ma faim (surtout l'histoire).

Yoko Tsuno a repris de Tintin sa perfection (et elle l'est, *soupir*), en y ajoutant la tendresse et la féminité. On voudrait tous en connaître une, non ?
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Outremer



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MessagePosté le: Sam Juil 21, 2007 11:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Turb a écrit:
Il est vrai que les méchants dans Yoko Tsuno sont assez peu remarquables, alors que ceux de son maître Hergé le sont (« il ne faut jamais dire "jamais" ! »). Leloup ne leur attache visiblement pas une grande importance ; il a (et Yoko avec lui) une vision très humaniste (il n'y a pas de différence entre les vinéens et les terriens, hormis la couleur de la peau et la technologie) qui fait que la place du méchant absolu devient illogique dans cette projection du bien possible.


C'est juste. Il y a peu de méchants absolument sans scrupules ni conscience dans la série. Même les personnages qui n'ont rien de positif sont rarement aussi mauvais qu'ils pourraient l'être. Et les quelques méchants qui sont vraiment irrécupérables et prêts à tuer sans hésiter ne sont pas terriblement marquants pour autant. C'est un peu dommage : des méchants impressionnants dans quelques-uns des albums auraient donné du piment à la série.

En passant, il est intéressant de noter à quel point les personnages féminins dominent l'oeuvre de Leloup. Il les développe beaucoup plus et leur attache une importance nettement supérieure. Il n'y a d'ailleurs pratiquement pas de méchante dans la série.

Citation:
Yoko Tsuno a repris de Tintin sa perfection (et elle l'est, *soupir*), en y ajoutant la tendresse et la féminité.


Yoko n'est pas totalement parfaite, mais il est vrai qu'elle s'en rapproche beaucoup. Son impulsivité est sans doute son principal défaut, mais c'est en même temps une qualité (surtout pour une héroïne portée sur l'aventure). On pourrait dire qu'elle fait parfois courir des risques déraisonnables aux autres (notamment à Rosée !), mais ce n'est pas une question qui est vraiment abordée dans la série.

Je viens de finir Les Exilés de Kifa (encore un album où la menace à combattre est assez vaporeuse). Yoko s'est trouvée une fille adoptive dans l'album précédent, Le dragon de Hong Kong (une excellente idée qui avait déjà été suggérée à la fin du Canon de Kra). A noter que les méchants du Dragon de Hong Kong ont une motivation ridiculement improbable, à laquelle il est du reste à peine accordé attention. Il est intéressant de noter que les albums 14 à 16 se déroulent tous dans le "monde réel", alors que l'alternance des contextes étaient jusque-là la règle.
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Turb
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MessagePosté le: Sam Juil 21, 2007 11:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant que tu postais, je relisais la Fille du vent où le méchant est plus concret, et aux motivations plus claires : un méchant marchand d'armes un peu trop classique.

Citation:
En passant, il est intéressant de noter à quel point les personnages féminins dominent l'oeuvre de Leloup. Il les développe beaucoup plus et leur attache une importance nettement supérieure. Il n'y a d'ailleurs pratiquement pas de méchante dans la série.


Il y a la comtesse de l'Or du Rhin qui revient dans le Septième code, mais c'est une méchante très très gentille et qui devient un amie de Yoko... De même que la reine de la cité des Archanges de Vinéa.

Dans le même album, j'ai été frappé par la façon dont Vic est perpétuellement presque humilié (il cherche sans cesse à agir, pour que Yoko ne prenne pas de risque, et elle l'envoie balader). Pol est attendrissant et drôle, parfois maladroit, mais à quoi sert Vic ?

Note, en farfouillant sur les question posée à Yoko sur yokotsuno.com, j'ai cru comprendre que le prochain épisode concernerait les vinéens (une rencontre entre eux et Cécilia de la proie et l'ombre et Emilia du Septième code). Et que Leloup est conscient que l'histoire de la porte des âmes est incompréhensible. Moi en tout cas, je n'ai rien compris.
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Outremer



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MessagePosté le: Dim Juil 22, 2007 2:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Turb a écrit:
Dans le même album, j'ai été frappé par la façon dont Vic est perpétuellement presque humilié (il cherche sans cesse à agir, pour que Yoko ne prenne pas de risque, et elle l'envoie balader).


Je me suis également fait cette observation à plusieurs reprises. Vic est un mélange de héros masculin contrarié et de "sidekick" dont l'opinion est régulièrement ignorée. Ses injonctions de prudence ne servent qu'à mettre en valeur l'impulsivité de Yoko, qui passe systématiquement outre sans se soucier de l'inquiétude qu'elle lui cause. C'est une preuve de sa patience inébranlable qu'il n'ait jamais explosé.

Citation:
Note, en farfouillant sur les question posée à Yoko sur yokotsuno.com, j'ai cru comprendre que le prochain épisode concernerait les vinéens (une rencontre entre eux et Cécilia de la proie et l'ombre et Emilia du Septième code).


Intéressant ! Comme je le disais plus haut, les histoires vinéennes se mélangent très peu au reste de la série. Un album "hybride" serait une nouveauté.

Citation:
Et que Leloup est conscient que l'histoire de la porte des âmes est incompréhensible. Moi en tout cas, je n'ai rien compris.


Je viens de finir l'album et il m'a semblé comprendre à peu près le coeur de l'histoire. Le problème, c'est que ça manque cruellement de contexte ! (L'utilisation intensive du mot "âme", dont la signification est laissée totalement dans le flou, est par ailleurs assez crispante.) Comme pour d'autres albums, la longueur semble bien trop courte pour développer correctement tout ce qui aurait du l'être. Mais même si La Porte des Ames ne brille pas par sa clarté, je l'ai personnellement trouvé plus compréhensible que Les Archanges de Vinéa.

A noter que la relation entre Vic et Yoko apparaît curieusement différente dans La Porte des Ames : ils font pratiquement figure de couple.

J'avais complètement oublié l'album de L'Or du Rhin, mais je l'ai redécouvert avec plaisir. Il est palpitant, bien ficelé et sympathique. Contrairement à l'habitude, on a pas mal de personnages ambigus, vis-à-vis desquels on ne sait pas trop à quoi s'en tenir. Yoko montre qu'elle sait quelquefois se montrer désagréable (lorsqu'elle bouscule la Comtesse : "Excusez-moi, je ne vous avais pas senti venir.") C'est aussi l'un des seuls albums où Vic n'apparaît absolument pas.


Dernière édition par Outremer le Jeu Juil 26, 2012 3:36 pm; édité 1 fois
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Turb
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MessagePosté le: Dim Juil 22, 2007 9:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
L'utilisation intensive du mot "âme", dont la signification est laissée totalement dans le flou, est par ailleurs assez crispante
C'était surtout ça qui a rendu cela peu clair, et du coup la chute « mais enfin, truc, tu as toujours ton âme, sinon tu... » m'a sembler tomber complètement à plat.

Citation:
Intéressant ! Comme je le disais plus haut, les histoires vinéennes se mélangent très peu au reste de la série. Un album "hybride" serait une nouveauté.
Leloup semble toujours refuser cette possibilité, en particulier il refuse que Monya rencontre Khâny (on le comprend). Pour ces deux personnages, je pense que ce sera comme pour Rosée, que Yoko a emmenée dans l'espace, dans les exilés de Kifa : cela reste une aventures avec les vinéens, avec personnages secondaires.
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Outremer



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MessagePosté le: Dim Juil 22, 2007 3:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ca y est, j'ai fini de relire la série. J'ai tous les albums bien en tête, ce qui n'est habituellement pas le cas.

Quelques observations :

Il y a trois types d'albums, les albums vinéens (8), les albums se déroulant dans le "monde réel" (11) et les albums temporels (5). Ils restent très hermétiques les uns aux autres : Yoko n'utilise jamais un désintégrateur ou un traducteur hors d'un album vinéen, elle ne songe jamais à se servir de la machine de Monya hors d'un album temporel, etc. C'est tout juste si, à la fin de certains albums réels ou temporels, Yoko fait référence au fait que la prochaine aventure sera dans le cadre vinéen. Khany et Monya, les personnages qui symbolisent respectivement les albums vinéens et temporels, ne se sont effectivement jamais rencontrées.
Cette séparation assez rigide est relativement illogique, mais probablement nécessaire : le mélange des éléments vinéens, temporels et réels engendrerait sans doute beaucoup de confusion. J'aurais assez aimé qu'il y ait un ou deux albums hybrides, mais c'est quelque chose qui aurait nécessairement du rester rare.

Les personnages féminins dominent la série, comme je le disais plus haut. C'est essentiellement avec d'autres femmes que Yoko noue des relations d'amitié (qui commencent parfois de façon conflictuelle). Les exemples les plus significatifs sont Khany, Monya et Ingrid, que l'on rencontre de façon récurrente (soit dit en passant, je ne comprends pas pourquoi Khany et Yoko s'obstinent à se vouvoyer).
Si les personnages que rencontrent Yoko peuvent se voir accorder une grande importance dans l'album où ils apparaissent, ils doivent souvent se cantonner ensuite à des rôles limités. Monya joue un rôle central dans La spirale du temps et important dans Le matin du monde, mais se voit ensuite plus ou moins réduite à une fonction de taxi temporel (notamment dans La jonque céleste). Ingrid joue un rôle très limité dans Le feu de Wotan et L'or du Rhin. Mieke continue à apparaître après L'astrologue de Bruges, mais de façon très modeste.
Vic et Pol eux-mêmes ont une fonction très utilitaire : Vic est la voix de la prudence, Pol apporte une note d'humour et ils épaulent et assistent Yoko tout en restant dans son ombre.

Comme je le disais plus haut, le moteur de l'action n'est pas toujours très satisfaisant. Les antagonistes qui donnent à Yoko sa raison d'agir ont rarement la carrure nécessaire. Il y a beaucoup de dirigeants tyranniques et plus ou moins malveillants (pour des raisons généralement peu élucidées) et de personnages à la moralité douteuse dont l'ambition se limite à l'argent. Certains albums donnent l'impression de progresser sans but bien précis : Yoko réagit aux événements à mesure qu'ils se présentent mais on ne voit pas d'objectif clair et précis à l'histoire, même lorsqu'on en a dépassé les deux tiers (je trouve que c'est souvent le cas des albums vinéens).

La relative brièveté des albums est souvent un problème. Le format de 45 pages est souvent trop court pour développer les histoires de façon satisfaisante, d'autant que les albums prennent souvent leur temps pour démarrer (c'est le cas dans Message pour l'éternité et d'autres). Il en résulte que l'histoire paraît quelquefois précipitée (La jonque céleste est un bon exemple) et les obstacles trop vite surmontés (Les Titans, Les exilés de Kifa, L'astrologue de Bruges...). Leloup n'a pas la place nécessaire pour prendre son temps. Ca se ressent sur le développement des personnages secondaires. Ca a aussi un effet négatif sur la compréhension du lecteur lorsque l'histoire est un peu compliquée. Il me semble que beaucoup d'albums auraient grandement bénéficié de faire une dizaine de pages de plus.

Mes albums favoris : La frontière de la vie et L'or du Rhin. Il y en a beaucoup d'autres qui m'ont plu mais sans me satisfaire tout à fait, généralement pour les raisons que j'évoque ci-dessus.
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Turb
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MessagePosté le: Dim Juil 22, 2007 10:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le roman publié par Leloup racontant l'enfance de Yoko serait intéressant à lire (*note*). Leloup a l'air de beaucoup y tenir.

Je pense que la raison qui fait que Yoko et Khâny se vouvoient est qu'elles sont quand même très semblables, même si Yoko est clairement plus casse-cou que Khâny. Qu'elles deviennent trop proches et Khâny vole par moments la vedette à Yoko et on se retrouve comme Pol à s'intéresser aux blondes à peau bleue... et moins aux électroniciennes asiatiques.

Solution alternative : le vinéen n'a pas qu'une seule forme, comme en anglais moderne, et le traducteur traduit de cette façon, et il est logique que Yoko réponde sur le même ton *Wink*

Je suis bien d'accord sur la durée des albums, et je l'ai ressenti en en relisant quelques uns aussi. On sent bien l'école de Hergé : chaque case est utile à l'histoire, et cette construction rend l'ensemble très synthétique... ce qui fait que l'histoire passe en un coup de vent. Il n'y a jamais chez un des élèves de Hergé de planches de mise dans l'ambiance : tout l'art est d'être succinct (je me souviens d'avoir essayé de faire un scénario de BD il y a un certain temps... comment faire rentrer mon texte dans si peu de bulles ?).

Un Yoko Tsuno double taille, où Leloup pourrait s'étendre plus serait magnifique !
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Aurore



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MessagePosté le: Dim Fév 19, 2012 3:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens je n'ai jamais posté sur ce sujet ? Erreur à réparer !

Je suis une grande fan de Yoko Tsuno. Je lisais les albums dans mon enfance et j'adorais voir enfin une fille vivre de grandes aventures. J'ai relu pas mal de tomes étant adulte, mais j'avoue ne pas avoir pris le temps de lire les 4 ou 5 derniers.

J'en aime beaucoup mais j'ai un faible pour La Frontière de la vie et La spirale du temps.

Le graphisme a beaucoup changé au fil du temps je trouve. Mais il est toujours excellent. Par contre pour avoir relu 2 tomes cette semaine, j'ai été surprise de voir qu'il y a énormément de texte ! Je ne m'en étais jamais rendue compte auparavant !!

Par contre c'est vrai qu'il est dommage que les personnages autres que Yoko ne soient pas parfois plus développés.

Des "intégrales" ont été éditées mais je ne suis pas convaincue par les couvertures...
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Ekas



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MessagePosté le: Sam Juil 07, 2012 9:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Super bien Yoko Tsuno ! J'étais grand fan adolescent. Je recommande aux jeunes ! De belles aventures, de bons moments de lecture ! Et l'amie à la peau bleu de Yoko est très jolie !
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Modestement, j'écris : Samarlande Diffusion
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Xavier92



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MessagePosté le: Jeu Mar 28, 2013 5:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Yoko Tsuno, je suis tombé dedans quand j'étais petit !
Ma première BD mémorable à l'époque : La frontière de la vie, qui reste a mon sens le meilleur album de la série.
Passionné de bande dessinée et plus particulièrement de Yoko Tsuno, c'est toujours un plaisirs de découvrir un nouvel album (le maléfice de l'améthyste sorti en novembre 2012).
Même si le graphisme évolue dans les derniers albums et que Emilia devient un personnage incontournable de la série, de voir Roger Leloup toujours vaillant et attaché à sa table de dessin pour nous proposer une nouvelle aventure me réjouit.
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Il faut rajouter de la vie aux années et non des années à la vie
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Turb
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MessagePosté le: Sam Mar 30, 2013 12:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

À propos du Le maléfice de l’améthyste : comme pour tout ceux depuis L'astrologue de Bruges (l'un des meilleurs), je trouve que Leloup manque son album. Trop compliqué, trop de personnages. Les dessins sont toujours aussi beaux, mais c'est dommage.
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En cours de lecture : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus
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Xavier92



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MessagePosté le: Lun Avr 08, 2013 3:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Turb,
oui tu as raison, le dernier album et toujours aussi beau avec les voitures et avions d'époque ...magnifiques !
mais compliqué (comme tout les voyages dans le temps) et beaucoup de nouveaux personnages dans l'arbre généalogique d'Emilia ....un peu difficile à suivre (arrière grand tante, arrière grand mère,oncle,...).
ce qui offre plusieurs re-lecture possible..
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Il faut rajouter de la vie aux années et non des années à la vie
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