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Théophile GAUTIER

 
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Jeu Juil 05, 2018 4:41 pm    Sujet du message: Théophile GAUTIER Répondre en citant

Bonjour,

Je découvre Théophile Gautier.
J’en connaissais le nom (comme beaucoup de monde) mais pas du tout les écrits (comme je suppose beaucoup de monde aussi *Wink*)

J’ai commencé au hasard avec la nouvelle « La morte amoureuse ».
Il y raconte l’histoire d’un beau jeune homme qui tombe amoureux d’une très jolie femme qui s’avère être morte le tout étant entouré de fantastique et de perte de repères temporels.
Bon.

J’ai ensuite enchaîné avec «Arria Marcella »
Il y raconte l’histoire d’un beau jeune homme qui tombe amoureux d’une très jolie femme qui s’avère être morte le tout étant entouré de fantastique et de perte de repères temporels.
Tiens y a comme un air de déjà vu, me dis-je *Neutral*...

Ok, ne voulant en rester là, je poursuis alors avec « La cafetière ».
Il y raconte l’histoire d’un beau jeune homme qui tombe amoureux d’une très jolie femme qui s’avère être morte le tout étant entouré de fantastique et de perte de repères temporels.
Ah bin ça alors *Confused*

Allez me dis-je, une autre *Neutral* et hop c’est parti pour « Omphale ».
Il y raconte l’histoire d’un beau jeune homme qui tombe amoureux d’une très jolie femme qui s’avère être morte le tout étant entouré de fantastique et de perte de repères temporels.
Heu

Y a une astuce ?

Ces nouvelles font-elles partie (avec d’autres *Rolling Eyes* ?) d’une collection du genre « Déclinaisons sur le même thème », espérait-il au contraire séduire des lecteurs (ou lectrices) différents à chaque fois et que le décalque passe inaperçu ?
S’agit-il d’une manie volontaire ou involontaire de l’auteur ?

Si quelqu’un s’est déjà penché sur le sujet, cela m’interesserait bien d’y comprendre quelque chose *Smile*
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Brindargent



Inscrit le: 20 Déc 2015
Messages: 407

MessagePosté le: Ven Juil 06, 2018 6:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ton analyse est caricaturale et réductrice et ne rend absolument pas compte du talent de l'auteur. C'est bien simple, un néophyte lit ton commentaire, il ne commence même pas la lecture de ces nouvelles délicieuses.
Ainsi si l'on compare La Morte amoureuse et La cafetière, par exemple, on voit déjà que cela n'a rien à voir: d'un côté le thème du vampirisme et de l'autre presque un conte pour enfant, plaisant et assez proche du conte de fée. Le climat n'est pas le même, la leçon à en tirer, si leçon on veut tirer, non plus.

C'est un peu comme quand on veut se débarrasser de son chien (ou de son chat) et qu'on prétend qu'il a toujours des puces. *Wink* à Carabas si elle a bien tout suivi dans les espaces troublés. *Twisted Evil* *Very Happy*
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Ven Juil 06, 2018 7:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

*Smile*

Pas de souci Brindargent, j’ai bien précisé que je suis totalement néophyte en Théophile Gautier et bien évidemment je ne vais pas commettre la folie (surtout ici sur un forum littéraire) de réduire un auteur à une caricature suite à mes 4 premières lectures.
Il se trouve juste qu’il n’y avait pas encore de discussion ouverte sur cet auteur et que j’avais envie d’en discuter *Smile*

Je suis d’accord avec toi il y a des différences entre « La morte amoureuse » et « La cafetière ». Il a redéfini le contexte et la profondeur des personnages mais l’idée de base reste la même : un jeune homme sans attache (pas d’engagement amoureux, pas de famille proche) qui dans une sorte de rêve éveillé vit une relation fantastique (là aussi avec plus de profondeur dans « La morte amoureuse ») avec une femme qui, contrairement à lui, maîtrise leur relation.
Le jeune homme se laisse entraîner avec délice. Avec c’est vrai davantage de tension dans « La morte amoureuse » grâce au personnage du prêtre supérieur qui contrebalance l’amante et oblige le personnage principal à douter et à choisir.

Lorsque j’aurais lu davantage de cet auteur je saurai mieux apprécier l’étendue de son œuvre.

En attendant c’est dommage tu n’as pas répondu à mes interrogations *Sad*

Quelqu’un sait-il pourquoi ce thème (qui semble récurrent) du beau jeune homme happé par des amours impossibles agréables et fugaces ?
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Tybalt



Inscrit le: 19 Mar 2007
Messages: 1488
Localisation: Paris

MessagePosté le: Ven Juil 20, 2018 8:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

De mon côté, j'ai trouvé tes remarques très justes et assez drôles ! Pour avoir lu quelques nouvelles fantastiques de Gautier, j'ai aussi aperçu les ressemblances entre leurs intrigues, avec ce thème récurrent du jeune homme tombant amoureux d'une entité surnaturelle féminine. Ce qui n'empêche pas du tout de profiter des qualités littéraires de ces nouvelles, par ailleurs très variées dans leurs autres aspects, comme le dit bien Bringardent.

En revanche, je ne saurais pas te dire d'où vient ce thème récurrent. Je pense qu'il doit y avoir moyen de le replacer dans le contexte de l'imaginaire fantastique français de l'époque (en vitesse, je pense à La Vénus d'Ille de Prosper Mérimée, mais c'est nettement plus sombre) ou dans l'imaginaire collectif en général (dès l'Antiquité jusqu'à nos jours, il y a énormément de mythes et de légendes impliquant des entités surnaturelles féminines qui attirent les hommes pour plus ou moins provoquer leur perte - sauf que chez Gautier ça se passe souvent mieux).

Tu as la chance de t'être intéressé à un auteur qui est un grand classique, ce qui veut dire qu'il existe certainement des livres ou des articles qui étudient son oeuvre. Rien qu'une édition de ses nouvelles fantastiques avec introduction et notes dans une collection de poche du type Folio ou GF pourrait te fournir des éléments de réponse intéressants *Smile*

Les nouvelles de Gautier sont ce que je préfère chez lui. Elles sont enlevées, toujours pleines d'esprit, souvent drôles et légères, et incroyablement vivantes. On a l'impression d'avoir l'auteur près de nous en train de nous raconter sa dernière blague, mais dans un style aussi fouillé que pétillant.
Juste après viennent ses poèmes (Emaux et camées), très beaux et techniquement virtuoses, à la langue ciselée, quoique un peu froids et hiératiques. Il faut dire aussi que je ne suis pas partisan de son esthétique de "l'art pour l'art".
En dernier viennent... ses romans. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours eu du mal avec. J'ai pourtant grandi en rêvant au Capitaine Fracasse, que j'ai tenté de lire plusieurs fois, et je me suis arrêté à la énième page de la description du château salle par salle (à côté, Balzac est moderne comme Ikea). Plus récemment, j'ai attaqué Le Roman de la momie, en bon passionné d'Antiquité. Et là, rebelote : de longues descriptions statiques, marmoréennes, très empesées... Je me suis accroché comme j'ai pu, puis j'ai fini par renoncer. Je réessaierai plus tard. (En plus, l'histoire du Roman de la momie, c'est un jeune homme qui... *Mr. Green* )
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Si ça vous intéresse : mon blog de lectures (dont des messages postés sur le Coin et étoffés pour l'occasion) et un site sur mes publications
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Ven Juil 20, 2018 2:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ha dans le thème de l'Egypte je viens de lire la nouvelle Le pied de la momie (C'est un jeune homme qui...)
Ces nouvelles sont effectivement agréables à lire : un style d'humeur légère asssocié à un vocabulaire recherché *Smile*
J'ai ensuite embrayé avec Deux acteurs pour un rôle et Le chevalier double.
Il y a aussi une dose de fantastique mais le thème de ces nouvelles est différent.
Le thème de la dualité dans les personnages semble aussi être un thème cher à Gautier.
(Il était déjà présent dans La morte amoureuse où le personnage principal avait l'impression de vivre deux vies en parallèle, l'une en tant que prêtre de village, l'autre auprès de sa belle, sans savoir quelle était sa vie réelle et quelle était celle qu'il vivait en rêve.

J'ai alors décidé de poursuivre ma découverte de Théophile Gautier par des récits plus longs histoire de voir *Smile*
Et j'ai passé un très bon moment avec La Toison d'or
Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu je le conseille vivement.
Sans vouloir tout dévoilé c'est l'histoire d'un beau jeune homme qui recherche l'amour mais il est très exigeant car il est épris d'art et recherche pour le coup un type très précis de beauté ce qui va l'amener à entreprendre un voyage afin d'augmenter ses chances de rencontrer une femme répondant à ses critères en se rendant dans une zone géographique choisie à propos. (J'ai trouvé cette idée géniale *Wink*). De là démarre une intrigue entre le personnage principal, le personnage féminin d'un tableau et une jeune fille du pays.
Un soupçon de fantastique qui n'est peut-être que dans la perception du jeune homme et surtout un rôle intéressant de la jeune fille qui à la fin, après avoir compris l'âme du jeune homme arrive à le réconcilier avec son idée de recherche d'idéal artistique (et donc avec lui-même).
(Il y a une scène à la fin que je trouve intéressant de comparer avec le thème du roman L'Oeuvre de Zola)

Présentement j'attaque Mademoiselle de Maupin, j'en suis au chapitre 4...
À suivre *Smile*
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Lun Aoû 06, 2018 5:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tybalt a écrit:

... ses romans. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours eu du mal avec.

Voilà j'ai fini Mademoiselle de Maupin *Smile*

Il s'agit d'un roman épistolaire mis à part deux chapitres pour lesquels l'auteur prend lui-même la parole pour exposer la situation et commenter le déroulé des faits avec un certain détachement vis-à-vis d'eux.
(Disons qu'il se permet d'envoyer quelques piques à ces personnages ou tout du moins de les juger avec légèreté)
Je ne sais pas si c'est fréquent cette forme littéraire d'intercaler des chapitres de récit entre des chapitres épistolaires mais c'est assez intéressant comme procédé car du coup lorsque l'auteur prend la parole on a la nette impression qu'il s'adresse à nous.

Dans ce roman j'ai retrouvé des thèmes que j'avais déjà rencontrés dans les quelques nouvelles citées précédemment : la beauté, l'amour, l'amour idéal ne pouvant être qu'éphémère, l'idée de mener une vie double...

Les éléments d'épanchements un peu soporifiques sur la beauté, la recherche d'absolu...sont contenus dans les lettres adressées à un ami par le personnage principal (un jeune poète, jeune et beau désespérant de trouver sur terre une beauté égale à des portraits de femme qu'il voyait enfant dans "les vieux tableaux des maîtres").
C'est assez habile car du coup ce procédé permet à l'auteur de développer à volonté ce thème qui lui est cher tout en en attribuant les propos à son personnage qu'il ne se gène pas par ailleurs de caricaturer dans les chapitres où il prend lui-même le récit à son compte.

Sous le costume de ce personnage principal Théophile Gautier écrit ceci : "Tu conviendras au moins que, lorsque je donne dans le romanesque, ce n’est pas à demi, et que je suis aussi fou qu’il est possible de l’être. C’est toujours cela, car rien au monde n’est plus maussade qu’une folie raisonnable. Tu conviendras aussi que, lorsque j’écris des lettres, ce sont plutôt des volumes que de simples billets. En tout j’aime ce qui dépasse les bornes ordinaires.
En écoutant cela j'ai été conforté dans ma première impression lors mes premières lectures de cet auteur : Théophile Gautier ne cherche pas la concision mais aime faire des phrases, il se plait à développer certaines idées qui lui sont chères (la beauté notamment).
Pour cela il a un talent certain mais en contrepartie cela ralentit parfois grandement le récit (pour ce roman du moins).
Récit qui, lorsqu'il est présenté via les lettres du personnage féminin à sa cousine relève du roman d'aventure (voire de cape et d'épée) et revêt alors un caractère palpitant.

J'ai écouté ce livre mais je me suis noté quelques formules qui m'ont plu, je les partage ici *Smile* *Smile*

"Je n’ai pas de hâte d’arriver puisque je ne vais nulle part
Je ne crains pas d’être en retard puisque je n’ai pas d’heure
Toute rose a son puceron
Une femme qui a un mari et un amant est une prostituée pour l’un des deux
On savoure mieux les détails lorsqu’on est tranquille sur la fin
Il faut beaucoup de charme et d’art pour pleurer agréablement
Il y a une harmonie entre la beauté et la richesse, l’une appelle l’autre
La reconnaissance est un chemin de traverse qui mène bien vite à l’amour
J’ai assez rêvé, à l’action maintenant !
Penser une chose et en écrire une autre arrive tous les jours surtout chez les gens vertueux
Le critique qui n’a rien produit est un lâche
S’empêcher de mourir ce n’est pas vivre
Rien de ce qui est beau n’est indispensable à la vie
Il n’y a de beau que ce qui ne peut servir à rien
Tout ce qui est utile est laid
Je n’ai jamais pu tenir parole à personne, pas même à moi
Qu’une femme qui est laide est plus laide qu’un homme qui n’est pas beau !
Tu t’es laissé aller à la vie sans te tourmenter à la faire
L’amour ne peut offrir que lui-même
Pourquoi l’amour est-il venu chez moi avant la maîtresse ?
La beauté n’est pas une idée absolue et ne peut s’apprécier qu’à travers le contraste
Un homme ne se moque jamais bien d’une femme
C’est le fait qui prouve l’idée
Mon lit peut ne pas être veuf mais mon cœur l’est toujours
Nous rions parce que nous ne pouvons pleurer
J’aimerais mieux mourir de plaisir que de vieillesse ou d’ennui
On peut coucher dix ans avec une femme sans l’avoir jamais vue
Une tromperie agréable ne vaut-elle pas mieux qu’une vérité affligeante ?
Elle est aussi jolie qu’une femme que l’on n’aime point et avec qui l’on est couché
Il est des choses auxquelles les mots se refusent
Il y a deux choses au monde qui ne peuvent se commander : l’amour et l’ennui
J’ai regretté en la voyant ainsi d’être son amant et de ne pas avoir à le devenir
Elle est d’une perfection à jeter par les fenêtres
N’aimer plus c’est haïr violemment
On est fidèle avec des regrets de l’être
Je n’ai jamais demandé aux femmes qu’une seule chose, c’est la beauté
Pour moi une femme qui est belle a toujours de l’esprit, elle a l’esprit d’être belle
Je préfère une jolie bouche à un joli mot
Une tache d’huile choque moins sur une bure grossière que sur une riche étoffe
De toutes les ruines du monde, la ruine de l’homme est assurément la plus triste à contempler
En vérité, si je tenais le hasard à la gorge je crois que je l’étranglerais
L’abstinence use plus que l’excès
Je suis vraiment jaloux de ta mère et je voudrais t’avoir fait
De tous mes amants que je n’ai pas aimés, c’est celui que j’aime le plus
Rien ne déprave comme de ne pas être aimé(e?)
La plus belle partie de nous reste en nous
Qui n’a pas vu une femme amoureuse ne peut pas dire ce qu’elle est
J’étais un chemin pour lui et non un but
Quel architecte construirait un escalier qui ne mène à rien
Si je parviens au sommet de la tour, ce ne sera que pour m’en précipiter
Il est bon de se ressouvenir de ceux qui nous oublient
Mourir ainsi c’est renaître
Il aime énormément sans savoir quoi
Je suis trop jolie pour l’être à huis clos
Ma conscience est une sourde et muette
Oh monde que m’as-tu fait pour que je te haïsse ainsi ?
Haïr quelqu’un c’est s’en inquiéter autant que si on l’aimait, c’est le distinguer
Pour haïr bien quelqu’un il faut en aimer un autre
J’ai en moi un trésor de haine et d’amour dont je ne sais que faire et qui me pèse horriblement
J’ai désiré la beauté, je ne savais pas ce que je demandais
Quel malheur, quel coup de hache sur la vie déjà si tronçonnée
La pudeur n’est faite que pour les laides
Virginité, mysticisme, mélancolie, trois mots inconnus, trois maladies nouvelles apportées par le Christ
Au diable les femmes maigres et les grands sentiments
Le corps est une ancre qui maintient l’âme à la terre
C’est un étrange pays que mon âme
Redoutez tout ! L’eau, l’air, l’ombre, le soleil, tout est mortel !
Mon sang se refuse à croire que je vis
Je ferai sans doute un excellent mort
Tout va sur le papier, mais sur le dos c’est autre chose
La vie ne me pénètre pas tant que cela
L’action m’embête et me fatigue
Je ne sais pas arrêter mon cerveau ce qui est toute la différence entre l’homme de talent et l’homme de génie
Le flot pousse le flot
Je ne puis rien produire, non par stérilité mais par surabondance
Il arrive souvent que le sexe de l’âme ne soit pas pareil à celui du corps
Il vaut mieux mettre un diamant dans une noix qu’une noix dans une boîte d’or
L’orgueil sort du cœur le jour où l’amour y entre
La flèche barbelée de l’amour impossible
Je crains moins encore son sourire que ses larmes
La larme est bien vite oubliée, plus vite que le baiser
Bien souvent le sens de la vie est que ce n’est pas la mort, voilà tout
Je n’étais pas encore arrivé à cette sublime indifférence pour la vie d’autrui où je suis parvenu depuis
C’est le propre des plans que l’on a de ne pas être exécutés
L’esprit est convaincu, le corps ne l’est pas
La voix de la nature étouffe la voix de la raison
Les hommes, s’ils ne sont pas des diables tout à fait, ne sont pas des anges
Il fit la réponse la plus simple, il ne répondît pas
En amour comme en poésie, rester au même point c‘est reculer"
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Lun Aoû 27, 2018 9:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je poursuis ma découverte de Théophile Gautier *Smile*

Une visite nocturne : Très courte nouvelle où non non il ne s'agit de la visite d' une belle jeune fille morte il y aurait quelque temps mais de celle d'un savant bricoleur volant. Cette nouvelle est très différente de celles évoquées précédemment, j'y ai plutôt trouvé un air voisin de certaines nouvelles d'Edgar Allan Poe.

Présentement je suis dans le roman Le roman de la momie qu'évoquait Tybalt *Smile*
Effectivement il faut s'accrocher lors des descriptions *Confused*
J'ai déjà entendu des personnes se plaindre des longues descriptions de navires présentes dans l'Iliade (qui moi ne m'avaient pas rebuté) mais pour moi la référence de la longue description ce sera celle du cortège du Pharaon victorieux rentrant à Thèbes *Mr. Green*
(Il faut dire que moi j'écoute le livre, impossible de passer discrètement ou de lire filoutement en diagonale des passages voire des pages hein, chaque mot a le même poids *Wink*)
J'en suis à 5h47min d'écoute sur les 7h48 que fait le roman et la description prend sacrément le pas sur la narration, il ne s'est quasiment rien passé pour le moment (sans blague hein).
Il doit s'agir d'un pari mais je ne sais pas quel est celui qui l'a perdu : celui qui a dû écrire ces interminables descriptions ou celui à qui elles étaient destinées *Very Happy*
(blasphème Vassia !!)
A suivre...

Voilà j'ai fini Le roman de la momie, personnellement il ne m'a pas vraiment plu : une histoire qui aurait pu s'écrire en quelques phrases, des descriptions dont le but semble surtout être pour l'auteur de montrer qu'il s'est méticuleusement documenté sur les détails des costumes, us et coutumes des Egyptiens, et pour finir comme s'il ne savait plus quoi raconter une paraphrase des passages de la Bible relatifs aux plaies d'Egypte et à la fuite du peuple juif au travers de la mer rouge *Rolling Eyes*
C'est un peu fort de café je trouve.

Je n'ai pas cherché à savoir si au XIXème siècle les récits relatifs à l'Egypte étaient peu fréquents et que du coup ce roman apportait quelque chose au lecteur sur ce plan là, peut-être (quoique j'ai plutôt tendance à penser que depuis les exploits de Champollion les Français ont dû être largement abreuvés d’égyptologie).

Quant à la fin du roman, les passages bibliques, alors là franchement je n'en vois pas du tout l'intérêt *Mad*
(Sauf pour ceux qui n'auraient pas eu vent de la sortie d'Egypte du peuple juif)
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Vassia



Inscrit le: 11 Mai 2018
Messages: 446

MessagePosté le: Sam Sep 22, 2018 9:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou *Smile*

J’ai complété mon parcours de découverte de Théophile Gautier avec la lecture de Le capitaine Fracasse.
Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre : le titre me faisait penser à un capitaine de marine, j’avais par ailleurs croisé sur Internet une affiche de film genre cape et d’épée à la française avec Jean Marais...

Alors mes impressions *Smile*
(qui datent déjà un peu, j’aurais dû les écrire la semaine dernière juste en finissant ce livre *Wink*)
J’ai beaucoup aimé les personnages : ils sont bien trempés et attachants (même certains « méchants »).
L’ambiance générale est assez particulière mêlant vie de théâtre et réalité : vie atypique de comédiens avec moments de joie et moments de détresse, représentations théâtrales, des personnages réels mais avec des noms et des attitudes de comédie, des lieux semblables à des décors...J’ai trouvé ceci très réussi et certaines scènes m’ont vraiment plu *Smile*

En revanche je trouve qu’une fois les choses mises en place, l’histoire tire en longueur sans avancer vraiment quitte à stagner carrément en approchant de la fin.
[spoiler]Mais j’ai toutefois beaucoup aimé le moment où le héros rentre chez lui tout seul et désœuvré, pendant toutes ses aventures au final inutiles.[/spolier].
Je n’ai pas trop aimé non plus la description des scènes de combat, je les trouve à la fois poussives et trop théâtrales (Il me montait en tête la parodie qu’avaient faite les Inconnus de ce type de spectacle).

Confirmation avec ce roman que Théophile Gautier écrit avant tout pour se faire plaisir et sait tourner de belles phrases *Smile*
En voici quelques unes :
Nécessite n’a pas de loi
Rien n’est plus sot qu’un sot rire
L’artifice de l’écrivain a cette infériorité sur celui du peintre qu’il ne peut montrer les objets que successivement
Les grands appétits sont muets comme les grandes passions
Des contes de nourrices qui n’avaient pour mérite que leur antiquité
Ses yeux parlaient pour sa bouche
L’habitude, cette lente et pâle compagne de la vie
Ce sont les plus jolies filles qui font les plus horribles vieilles
Celui qui accompagne une jolie femme ne saurait être ridicule et ne fait que jaloux
Quelques fois les voyageurs mettent des cailloux dans leurs malles pour se créer de la considération auprès des hôteliers
Si je n’ai pu vous voler, au moins faites-moi l’aumône
Cette route vient de nulle part et ne mène à rien
Je n’ai pas de bonheur et suis né sous une étoile enragée
Sous ce luxe neuf se sentait une richesse ancienne
Le théâtre n’est-il pas la vie en raccourci ?
L’amour porte un bandeau mais l’hymen n’en a pas
Les maris sont comme ils peuvent mais les amants doivent être comme il faut
Oui, j’ai cette infirmité d’être amoureux
Des lièvres étant souvent cachés sous des peaux de lions
Où je passe il pousse des croix
Le conseil était bon et fut suivi
Ce n’est pas au temps de la déroute que le soldat doit se retirer
La sottise du public fit mon succès
La vie est courte, l’art est long
L’oublié vaut le neuf
Qui dit femme dit tracasserie
Ce logis renfrogné qui faisait la grimace aux passants souriait aux hôtes
Une actrice est comme un tableau qu’il faut contempler à distance et sous son meilleur jour, si vous approchez le prestige se dissipe
Une femme qui a un amant, comme dit la chanson, peut en avoir deux
Tous les sangs sont rouges quand on les verse
Je réponds toujours quand on m’interroge avec une épée
Elle faisait bien tout ce qu’elle faisait
C’est assez parlé, il faut agir
Les paroles sont femelles,les actions mâles
Les amoureux se figurent toujours qu’on en veut à leur objet
Que diable allait-il faire parmi cette troupe de baladins ?
Peu de personnes ont le courage d’être lâche devant témoin
L’orgueil satisfait lui cachait le danger
Rien ne s’oublie plus vite qu’un galant défunt
Quand une femme a mis le pied sur les planches, elle appartient au public
L’heure du berger, une fois sonnée, ne revient plus
Ouvrir le ciel et le fermer, rien de plus barbare
Ayons au moins la gloire de notre infamie
Tu m’avais fait misérable, tu me rends ridicule
L’eau ne convient qu’aux grenouilles, poissons et sarcelles
Une vieille dame réussit là où le diable échoue
Quand cette vipère vous pique, point de remède en la boutique
Rien n’est pire qu’un dîner froid si ce n’est un dîner réchauffé
Jamais grand nez n’a gâté visage
La volupté amollit le courage
Qui choisit l’un s’expose à regretter l’autre
Même en la débauche la plus abandonnée il faut encore quelques semblants de pudeur
La jeunesse a de ces entêtements bizarres qui ne s’expliquent point
Lorsque le rossignols chante près de vous il est ennuyeux d’entendre au loin croasser le corbeau
La peur est faite d’inconnu
Rien n’est plus beau que des hommes qui se battent
Pour avoir la femme, il faut tuer l’homme
Sur mon blason je préfère une tache de sang qu’une tache de boue
Il souffre donc il vit
On peut être sage partout quand on le veut
Un gentilhomme seul peut vaincre un gentilhomme
Pauvreté n’est pas forfaiture
La pauvreté rend timide quelque brave qu’on soit
Je n’aurais pas pensé tant gagner en perdant tout espoir
Après l’orage, l’oiseau retourne toujours à son nid
La jeunesse ne peut être tout à fait malheureuse
On regrette certaines tristesses plus que certaines joies
S’ils ne flattent pas le palais, ils empêchent du moins de ne pas mourrir de faim
Pourquoi diable aussi, les malheureux veulent-ils être heureux ? Quelle sottise !
Le jour n’a pas de compassion pour les ruines et les vieilleries
Personne au monde n’a rien à me dire
J’ai bien peur que mon dîner vous paraisse une vengeance
Savoir bien le jeu ce n’est pas tricher
Il ne faut tuer les femmes que quand elles crient
La selle me va mieux que la chaise longue
On se remet vite de ces émotions délicieuses
Deux vaillants finissent toujours par s’entendre
Le métier de duègne n’est pas mon affaire
Les têtes blondes ne jugent pas toujours comme les têtes grises
En chose si grave il ne faut point de hâte
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