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Posté le: Ven Juil 29, 2016 11:35 am Sujet du message: Eschatôn - Alex Nikolavitch
Eschatôn, d'Alex Nicholavitch
Editeur : Les Moutons électriques
Collection : La bibliothèque voltaïque
Quatrième de couverture :
La grande armée de Foi avait déployé deux légions de diacres pour en finir avec un monde maudit, siège d’une très ancienne et très abominable Puissance qu’il était grand temps de faire périr par le feu, comme l’ordonnait le Saint Catéchisme.
Quand Wangen se réveille de sa transe de combat, de la boue jusqu’à la taille, il découvre avec horreur que ses pouvoirs guerriers l’ont abandonné. Lui et ses quelques camarades survivants doivent échapper à la jungle et à l’ennemi qui y rôde. Mais un autre ennemi se profile alors, infiniment plus redoutable et retors. Une science que l’on croyait oubliée depuis des générations sans nombre. Celle-là même qui une fois déjà avait condamné tout un univers…
Scénariste de BD et traducteur de comics, auteur de quelques essais, Alex Nikolavitch nous livre son premier roman, au confluent du space opera et de la dark fantasy. Eschatôn brouille les frontières entre fantastique et science-fiction, entre futur lointain et passé plus lointain encore, entre foi et raison, entre ami et ennemi.
La fibre métaphysique du meilleur space opera se livre ici intimimement mêlée à l’horreur lovecraftienne, pour un roman d’une force remarquable, d’un souffle puissant.
J'ai souligné une partie de la dernière phrase parce que c'est là que l'intérêt du bouquin réside mais qu'en même temps il peut rebuter. La métaphysique (non, je n'entrerai pas dans un débat qui a déjà fait couler beaucoup d'encre virtuelle) est en effet au coeur de l'intrigue et de l'univers décrit, lequel, suite à une rupture, s'est vu transformé de façon telle que le puissance de l'esprit a pris le pas sur les lois de la physique et permet, par exemple de "se déplacer à la vitesse de la pensée".
Le projet est ambitieux, parfois accompagné d'une réflexion "scientifique" qui m'a laissé sceptique, avec de fort belles pages de descriptions montrant une belle imagination mais des personnages par trop archétypaux ou se ressemblant trop, au point que dans une scène d'affrontement, on a du mal à distinguer deux vieillards ayant suivi un parcours quasi identique.
S'il fallait faire des comparaisons, deux me viennent immédiatement à l'esprit, La plaie de Nathalie Henneberg et Les guerriers du silence de Pierre Bordage ; mais si Alex Nikolavitch emprunte bien les mêmes sentiers mêlant effectivement horreur, Space Opera et métaphysique, il a encore du chemin à arpenter avant de jouer dans la même cour. _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6308 Localisation: Sud
Posté le: Ven Juil 29, 2016 7:29 pm Sujet du message:
Mmmm, merci pour cette critique. C'est vrai que ça semble intrigant, mais je crois que je vais passer mon tour :-s. _________________ Même le soleil se couche.
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