Devenir écrivain

[Soleil*]

Ce midi, je discutais avec une collègue. Sa fille, qui est au collège, adore lire et écrire. Encouragée par ses professeurs de français, elle s'est lancée avec une amie dans la rédaction d'un roman. Après 2 ans d'effort, le roman est fini... et les auteures en herbe rêvent d'un éditeur et d'une grande carrière d'écrivain. La mère hésite : elle ne veut pas décourager la fibre littéraire de sa fille, mais ne veut pas non plus que celle-ci se fasse des illusions et s'engage dans une voie sans issue !

Je lui ai suggéré de faire un tour par ici, en me disant qu'au hasard des sujets elle trouverait des réponses à certaines questions. Mais il faut bien reconnaître qu'on a été un peu bord... et que c'est assez difficile de retrouver des infos sur le sujet.

Les questions sont nombreuses :
- Comment trouver / intéresser un éditeur ? Sur un salon, c'est possible ? (la jeune fille rêve déjà d'aller au Salon du Livre et d'y trouver un éditeur)
- Quels sont les différents modes d'édition ? (il y a un sujet sur l'auto-publication ici)
- Comment éviter de se faire voler ses idées lorsqu'on fait lire ses tapuscrits ? (vraiment la dernière chose à laquelle j'aurais pensé, je dois être trop bonne poire)
- etc.

J'ai rappelé qu'en France, seule une poignée d'auteurs réussit à vivre de sa plume. Des chiffres sont les bienvenus, si quelqu'un en a.
A défaut de devenir auteur en métier principal, la jeune fille imagine aussi s'orienter vers un métier tourné vers les livres :
- bibliothécaire ? je n'ai pas trouvé de sujet mais il y en a un sur les magasiniers des bibliothèques.
- relecteur professionnel ? peut-on vraiment en vivre ? comment se faire des contacts ?
- prof pour avoir plein de temps libre pour écrire ? (la suggestion n'est pas de moi)

J'ai lancé quelques suggestions :
- essayer de participer à des concours de nouvelles pour mettre un pied dans le milieu et se confronter aux difficultés
- faire relire son texte pour avoir des avis extérieurs et une première idée de sa valeur (même si je ne le fais pas d’habitude, je me suis personnellement proposée pour relire au moins le premier chapitre), puis pour l'améliorer
- quand on saute le pas, bien cerner les éditeurs susceptibles d'être intéressés par le roman (en fonction du genre de celui-ci), soigner la lettre d'accompagnement

Donc voilà : Quels conseils donneriez-vous à une jeune auteure qui rêve de se lancer ? Lâchez-vous !

Ah si, avant de laisser la main, j'ajoute que j'ai aussi trouvé chez nous un sujet sur la création de personnages qui tiennent la route, qui peut également être intéressant pour un auteur.
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.

[Hoël]

Orson Scott Card a pondu deux bouquins de conseils pour écrire des bouquins de Fantasy et de S.F. , c'est publié par Bragelonne , c'est clair , plutôt bien vu et accessible à tous .
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"Tout est dans tout et réciproquement ."

[Marquise]

En tout cas, qu'elle ne tombe pas dans le piège des éditions à compte d'auteur ou participatives (je pense aux Editions Persée, par le plus grand des hasards...)

Elle peut envoyer son manuscrit aux éditions Calepins (je ne sais pas s'ils font payer leurs auteurs, cela dit...). Je fais partie de leur comité de lecture et on a très souvent des manuscrits de jeunes adolescent(e)s.

Pour ce qui est d'un métier orienté livres, je lui conseillerai plus facilement bbliothécaire que relecteur, car elle trouvera quantités de formations reconnues. Pour la relecture, il faut beaucoup d'expériences et d'abnégation

La première étape me semble être tout d'abord faire lire son texte à plusieurs personnes, objectives et neutres (pas sa maman, pas sa meilleure amie, pas son papy )
Il y a tout un monde entre de bonnes rédactions au collège et un bon roman !! J'étais moi-même très douée en français, mes rédactions étaient toujours attendues avec impatience par mes profs de français, mais je sais très bien que je n'ai pas toutes les qualités nécessaires pour écrire un véritable roman digne de ce nom. Même si j'ai déjà gagné des concours de nouvelles ! (d'ailleurs, très bonne idée, les concours de nouvelles !)
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On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy

[krys]

si elle veut devenir bibliothécaire, le DUT métiers du livre est recommandé.

je dirais comme Marquise, faire relire le roman à des personnes "neutres" est la meilleure façon d'avoir un avis.
Certains éditeurs demandent une présentation spéciale, à voir sur les sites correspondants : interlignes, caractères... et certains veulent uniquement les 30 premières pages.

Aller au Salon du Livre, pourquoi pas, mais plutôt pour rencontrer des auteurs, c'est toujours intéressant !
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Fantasy can become reality (Stratovarius).

[Crazy]

[Soleil*]

[Toonnette]

La suggestion "prof" pour avoir du temps libre est comment dire... hmm... je n'ai pas de mot pour cela, mais il faut oublier le : prof= beaucoup de temps libre.
Et ça devient de plus en plus un métier difficile psychologiquement. Bref, si elle n'a pas la "vocation", je pense que prof n'est pas la bonne option pour écrire à côté.

Et je rejoints tout le monde pour les suggestions et idées qui ont été données !
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On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux
Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.

[Soleil*]

[Tybalt]

Si elle veut devenir prof "pour avoir plein de temps libre", elle peut oublier le "plein". Mais si elle survit aux premiers contacts avec les élèves et qu'elle s'organise bien, il y a moyen de se ménager du temps pour écrire, oui. La preuve, il y a pas mal d'écrivains de SFFF qui sont professeurs dans le secondaire (Jean-Philippe Jaworski et Fabien Clavel sont les premiers qui me viennent en tête).
Mais ça suppose d'avoir... "aussi" envie de devenir prof. Je veux dire : quel que soit le métier, il y a théoriquement moyen de s'organiser pour faire autre chose de sa vie à côté, heureusement... prof n'est pas forcément un métier plus idéal qu'un autre pour faire ça.
Et si elle enseigne à l'université, ça va être un peu plus compliqué pour se dégager du temps et de l'esprit libre pour écrire à côté (je parle en connaissance de cause). Là encore, il faut s'organiser, c'est tout.

Mais dans l'immédiat, je lui recommanderais plutôt de s'intéreser aux concours et aux prix conçus spécialement pour les premiers romans de jeunes auteurs, qui peuvent être un moyen d'obtenir des conseils et une première reconnaissance.
Pourquoi pas participer à des ateliers d'écriture, aussi ?
Et surtout, comme l'ont déjà dit plusieurs personnes, ne pas tomber dans les pattes des éditeurs arnaqueurs à compte d'auteur, du type Persée ou Amalthée...
En revanche, pour les relectures, un site comme Cocyclics peut être bien.

Mais le conseil principal, à court, moyen et long terme, c'est bien sûr : continuer d'écrire ! Faire preuve de persévérance, ne pas se décourager... et se dire qu'on doit souvent écrire plusieurs romans avant de parvenir à quelque chose de bien qui puisse être accepté par un éditeur.

[Soleil*]

[Poniel]

[nathalie04]

il y a des éditions qui éditent de nouveaux écrivains . Va voir sur le lien suivant
http://www.nouvellesplumes.com/
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la lecture est mon oxygène

[theyoubot]

[Yorke]

Je ne peux que plussoyer theyoubot.

J'ajoute à ceci la possibilité de participation à des concours, ou la proposition de texte(s) court(s) à un journal possédant une rubrique d'écriture libre et ouverte. J'ai déjà été publié par ce biais et c'est un bon moyen d'élargir aussi le cercle des lecteurs, en particulier ceux qui vont pouvoir pointer du doigt des choix maladroits. Ce sont ces lecteurs qu'il faut privilégier.

En fait, je crois que l'essentiel est là : trouver des lecteurs intéressés par ton récit mais qui possèdent de réelles compétences littéraires et souhaitent te faire progresser loin du sentiment par trop conciliant et l'absence totale d’exigence littéraire qu'ont souvent les proches. Pour ceci, il est donc impératif d'être autocritique et besogneux. Quoi de plus décourageant pour un lecteur-test que de devoir abandonner un manuscrit à la première page en tombant sur des fautes d'orthographes, de syntaxe, ou pire : de s'endormir devant des phrases sans aucune originalité, sans vie.

Ceci dit, bon courage sur cette voie pour qui la convoque.

[Soleil*]

Récemment, j'ai parlé à ma collègue du concours "tremplin Black Moon", réservé aux auteurs jamais publiés : http://www.lecture-academy.com/tremplin-black-moon-la-date-limite-approche/#.Ubg9hedShBk
Ce genre de trucs me parait vraiment sympa pour un jeune auteur. En tous cas, ça a bien motivé la fille de ma collègue (d'autant que ses écrits relèvent du genre d'ouvrage publié dans cette collection). Je doute sérieusement qu'elle gagne, mais en tout cas ça lui fait plaisir de participer, c'est l'essentiel à son âge.
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Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.

[Crazy]

[theyoubot]

[Crazy]

[theyoubot]