Sur place – Kim Doan

[shopgirl]

Loan retourne dans son pays natal, le Viet-nam, qu’elle a quitté enfant. Loin d’être le retour aux sources attendu, le voyage va, dès le départ, tourner au cauchemar. Longtemps j’ai trouvé le style de l’auteur impersonnel, bien que l’histoire en elle-même m’ait intéressée dès le début. Et puis, il a suffi d’une scène violente pour que j’entre dans la peau de Loan, ressentant ses dégoûts, ses peurs, sa confusion. C’est l’histoire d’une femme qui croit que le retour sur sa terre natale va être un enchantement et qui, en fait, ne trouve plus sa place. Pour les autochtones, elle est une Viet Kieu, nom donné aux vietnamiens exilés. Ce statut, qu’elle va longtemps refuser, est porteur d’avantages mais aussi d’inconvénients qu’elle découvrira au fil de ses expériences malheureuses. En parallèle, on assiste à un reflux de souvenirs d’enfance que Loan a cherché à oublier et qui concourent à sa difficulté de trouver sa place dans la vie, qui polluent ses relations. L’auteur nous entraîne toujours plus loin dans le vertige, se révélant finalement plutôt fine pour nous enfoncer dans les cauchemars de l’esprit. Le rythme qui m’a longtemps semblé très lent tient plutôt de la langueur, accompagnant Loan dans ses hésitations et sa difficulté à dénouer l’écheveau embrouillé de sa vie. Un livre sur l’identité et l’ambivalence des racines, à la fois attaches et entraves. Au fond, un (très) bon livre qui aurait mérité plus de sobriété, l’auteur noyant souvent de très bonnes choses sous un flot de lourdeurs inutiles. Plon / 308 pages
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[Sudbourne]

[shopgirl]

Euh...Sudbourne, peux-tu développer ta pensée stp ? Merci !
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