Nous nous connaissons déjà - Anne-Marie Garat

[yansored]

Mon avis : Une narratrice effectue des recherches dans les combles d’un château et tombe sur des photographies anciennes dévoilant un meurtre. Choquée, elle tente de retrouver leur origine. Débute alors un étonnant parcours semé de coïncidences, de complicités, de rencontres révélatrices, de concomitances surprenantes. Un roman riche, profond sur les hasards de la vie, dont la finesse intellectuelle rappelle l’univers feutré de Virginia Woolf. A savourer.NOUS NOUS CONNAISSONS DEJA chez Amazon.fr

[shopgirl]

Arghhh !!! Depuis que tu m'as parlé de ce bouquin à la rentrée je crois devenir dingue qd je passe à côté en librairie pcq je suis persuadée qu'il me plaîrat !! Ma biblio ne se décide pas à l'acheter alors pour ne pas craquer (pcq il coûte qd même cher), je vais le commander au papa noël... allez plus qu'un mois à tenir !!

[yansored]

flo, article interessant sur "à voir à lire.com" énétrer dans ce texte d'Anne-Marie Garat, c'est être happé et ensorcelé, le lire comme elle semble l'avoir écrit, d'un seul jet, dans une sorte de transe hallucinatoire, courant après des fantômes, décryptant des signes, laissant entrer le passé par effraction pour aborder les territoires archaïques de la mémoire ensevelie. Sa narratrice, au cours d'un déplacement professionnel dans le Sud-Ouest, fait nuitamment et dans une pinède odorante, la rencontre de Laura dont elle ressent, avant même d'avoir vu son visage, qu'elle est plus qu'une sœur, son "ombre perdue". Pareillement, elle ressentira cette proximité inexplicable avec une terrifiante scène de viol, imprimée sur un rouleau photographique abandonné depuis des décennies au fond d'une caisse. A partir de cette série de photos et de ces "retrouvailles" nocturnes, le récit d'Anne-Marie Garat se développe, s'enchevêtre, mêle passé, présent et avenir dans une (en)quête qui traverse des endroits parfois banals, parfois mystérieux, jamais neutres, où se multiplient les rencontres toujours révélatrices. La mémoire zigzague, marque un temps d'arrêt, cale, toussote et redémarre, s'envole et part en vrille. Les lieux géographiques, Amsterdam, Paris, Phoenix ou Arezzo, résonnent de réminiscences ténues, mais toujours les fils de la toile d'araignée ramènent à un centre qui se trouve du côté des Landes, du Médoc et des Pyrénées, région chère au cœur de l'auteure et qu'elle dépeint avec des accents chatoyants. Incitée par l'énigmatique Laura à poursuivre les petites lueurs clignotant dans les ténèbres, la narratrice, ignorant - ou feignant d'ignorer - les raisons qui la poussent, s'aventurera toujours plus loin, dans ses propres zones d'ombres. En creux se révèle la blessure secrète mais qu'elle croit pourtant "connaître déjà" : l'abandon par la mère. Ce que la mère a "fait et défait", la narratrice à son insu le "refait" en jetant des ponts entre le passé et le présent. Refus de l'oubli, refus de l'absence, elle ressuscite les morts qui "réclament qu'on les fasse vivre", suit l'appel des signes qui "brûlent dans l'obscurité", repousse les trompe-l'œil et les illusions. Dans une sorte d'instinct de survie, elle ose, malgré son trouble, aller à la découverte d'elle-même. L'intranquillité de cette recherche sourd dans une écriture fiévreuse et envoûtante. Donnant l'impression de s'être mise dans un état de disponibilité totale, Anne-Marie Garat suit ces multiples cheminements en amples périodes, sans reprendre son souffle, à l'image des méandres de la mémoire. Sortilèges d'une langue embrasée, d'un texte subtil et complexe. La musique singulière de Nous nous connaissons déjà hante son lecteur, longtemps après avoir fermé le livre. Car elle va droit au plus intime, en suggérant ce pays dangereux, celui où l'on n'arrive jamais, mais dont il nous arrive de frôler les lisières ouateuses… L'extrait Quand je repense à ces dernières années, je vois combien le temps naturel se dérobe à ma conscience et se distord de manière incompréhensible, il me fait l'effet d'un espace tantôt convulsé en laps fulgurants où se précipitent semaines et mois, des pans plissés et compacts dont les fibres lumineuses, chacune hérissée, fusent en tous sens ; tantôt il décompose à vitesse lente des corps de mémoire liquide, erratique, diluée et translucide ; tantôt, comme se rabattent les vagues l'une sur l'autre, le temps a un ressac obsédant, et si j'avais alors tenu un journal, peut-être serais-je en mesure d'y trouver un ordre logique (p. 210).

[shopgirl]

Ah la la ça me donne encore plus envie !! Sauf grosse erreur d'intuition de ma part je sais que ça va me plaire !Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, avec des livres par milliers, n'oublie pas que "nous nous connaissons déjà" ! :pikanoel:
Hum...veuillez m'excuser pour cette crise passagère

[shopgirl]

Enfin lu ! depuis que je pollue le post avec mes crises compulsives, il était temps que je poste une bafouille plus consistante C’est un livre qui m’a donné du mal ! Je crois que j’en attendais trop et surtout que je m’en étais fait une idée fausse. Autant le fond est extraordinairement riche, autant la forme gâche le plaisir de la lecture à mon avis. L’auteur explore mille et une pistes intéressantes mais elle emprunte tant de chemins de traverse que l’ensemble donne un sentiment confus. J’aurais souvent aimé qu’elle aille plus au fond des choses au lieu de nous lancer sur mille et une pistes. Je comprends son choix qui correspond au cheminement hésitant du personnage principal et je reconnais que l’ensemble a un but assez clair. Cependant, je persiste à croire qu’une forme moins labyrinthique rendrait la lecture plus plaisante. Cela dit, elle donne une explication de sa démarche à la fin, en faisant référence à l’araignée qui tisse sa toile, référence joliment tournée. J’ai été très sensible au passage concernant la gare désaffectée et globalement j’ai bien accroché au livre à partir de ce moment ; hélas, c’était une cinquantaine de pages avant la fin… Je suis d’autant plus déçue que le thème m’intéressait beaucoup !
Concernant le style : l’auteur utilise un vocabulaire riche et porteur de sens ce qui est très agréable ; par contre les phrases interminables sont assez éprouvantes et je n’en ai pas vu l’intérêt.
_________________
http://www.thetoietlis.com

[Val]

Et alors là, je pleure Je pleure parce que je suis super déçue de ce livre. Yansor tu en avais fais un résumé vraiment accrocheur. Je me serais jettée dessus plutôt que de passer à travers ce livre. Quelqu'un tombe sur des photos révélant un meutre.... je voyais d'ici le livre top que j'allais lire.Quelle déception. En commençant par l'écriture. Des phrases à rallonge, du genre une phrase par page. Non merci, très peu pour moi. C'est fatiguant à lire.Une histoire qui part dans tout les sens alors qu'il n'y en a pas besoin (à mon avis). Nous raconter la vie d'un personnage qu'on va croiser 5 minutes et ne pas parler du fond de l'histoire. Je n'ai vraiment pas compris ce que voulait faire l'auteur.On y parle de tout et de rien, sauf d'une chose : Les photos du meurtre !Je n'ai pas trouvé d'intêret à cette lecture. Elle m'a ennuyée. Il y a de jolies choses, de jolies mots, de jolis moments, mais hélas, toujours perdus dans la longueur de l'histoire et des phrases.Val

[yansored]

oui je comprends ta deception val. c'est vrai que c'est un livre tres particulier, trop peut etre, mais je le trouve quand meme attachant, singulier. je n'avais rien lu de pareil ! c'est un livre d'une grande richesse, mais je comprends aussi qu'il puisse etre indigeste pour certains ! :mrgreen:je remets ici ce que valerie m'a placé dans le post fast-livre :je comprends cette frustration, je l'ai egalement ressentie ! j'avais l'impression parfois de manger un gâteau trop riche ! mais je n'ai pas eu le sentiment qu'elle se contentait de "lancer" des reflexions sans aller jusqu'au bout : au contraire, pour moi c'etait une façon d'ouvrir des portes, de jeter un coup d'oeil derriere, une sorte de zapping intellectuel qui peut se reveler fatiguant, mais tres enrichissant, à mes yeux. je ne sais pas si tu as lu des livres de virginia woolf, j'ai retrouvé chez garat ce "stream of consciousness" permanent qui fait qu'on est sans cesse dans l'esprit du narrateur et moins dans ses actions. et c'est pour ceola que j'ai aimé, car j'ai trouvé que ce roman, comme ceux de woolf, forcent à reflechir tout en lisant, ce qui n'est pas toujours le cas.

[shopgirl]

Pour ma part j'ai eu l'impression que l'intrigue ne servait que d'alibi aux nombreuses disgressions de l'auteur. Finalement ce sont ces disgressions qui font le livre mais on finit par ne plus vraiment savoir de quoi il retourne. Chaque fois que je reprenais le livre je ne savais plus trop pourquoi l'auteur nous parlait de tel sujet. Elle donne le sentiment d'avoir écrit le livre au fil de ses pensées, d'où une absence de structure déconcertante. J'ai toutefois compris ses raisons d'agir ainsi (puisqu'à la fin du livre elle nous éclaire à ce sujet) mais il est vrai que cela reste un livre difficile d'accès.
_________________
http://www.thetoietlis.com

[Val]

[yansored]

je me sens penaude d'avoir suggeré ce livre du coup !!

[shopgirl]

[yansored]

"Et puis on t'aime quand même !"ouf me voila rassurée !!!

[Val]

Mais non pourquoi Yansor ?Comme on dit, les goûts et les couleurs....Et puis tu fais super bien ton boulot........ Le résumé que tu en avais fait et ton avis, m'avais donné une envie folle de le lire Val

[yansored]

"Et puis tu fais super bien ton boulot........ Le résumé que tu en avais fait et ton avis, m'avais donné une envie folle de le lire "

[Hectorette]

Je viens de le commencer et je ne sais pas si j'arriverai au bout: ds descriptions inutiles, des phrases sans fin incluant plusieurs sujets.