Detroit Metal City - Kiminori Wakasugi

[Jaipadepseudo]

L'Histoire

Une fois n'est pas coutume, je vous cite les premiers mots du narrateur qui donnent l'essentiel de l'intrigue:
"Mon groupe s'appelle Detroit Metal city et on fait du Death Metal. Je suis Krauser II, frontman et guitariste.On commence à avoir une bonne réputation sur la scène indie Mais une fois dans la loge, lorsque je retire ma perruque et mon maquillage je redeviens Sôichi Negishi, 23 ans."

Mon avis

J'ai pris le premier tome de DMC complètement au hasard, juste pour essayer. J'ai tout simplement adoré. C'est très drôle, je me suis surpris à me marrer tout seul, et cela faisait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Le narrateur et héros, Sôichi, est en quête d'identité. Il partage sa vie entre le Death Metal et un goût immodéré mais non avoué pour...la pop suédoise, ce qui crée des situations cocasses où l'on voit Sôichi jongler avec les mensonges, les non-dits tout en contenant des pulsions qui le font balancer d'une identité à une autre;
Ce manga est caricatural au possible, c'est ce qui rend sa lecture si drôle. Le héros passe du chanteur déguisé et maquillé à la Kiss ou à la Alice Cooper au jeune homme qui rougit à la moindre situation embarrassante. Il va littéralement éructer des paroles du style: "Homicide, homicide! Hier j'ai violé mon père, demain j'vais saigner mon père..." (, et là encore je ne vous donne que le plus soft.J'en profite pour indiquer que ce manga n'est pas du tout conseillé aux plus jeunes.) pour , une autre fois se mettre à chanter du Tetrapod Melon Tea ( ) : "Le soleil vient de se lever et sur la table, une tarte au fromage...Oh bébé, tu l'as préparée, et elle a le goût sucré de tes baisers".
Beaucoup de situations caricaturales et de personnages qui le sont tout autant: le batteur qui tape comme un sourd sur tout ce qui peut faire du bruit, qui passe son temps à manger et à dire des horreurs, la manager barrée fan de death metal très sexe drogues et violence et bien d'autres.
Il est particulièrement jouissif de voir Sôichi Negishi tomber parfois dans une complète schizophrénie qui le mettent dans des situations très inconfortables.

En résumé, et ce, malgré des dessins qui ne constituent pas sa principale ,Detroit Metal city est un manga plutôt trash, à l'humour très primaire mais qui réserve de bons moments de détente à ceux qui ne seront pas choqués par des textes très crus et certaines situations qui ne le sont pas moins. moi j'adhère en tout cas .

[natiora]

Ce personnage à tendance schizo m'intrigue, je n'hésiterai pas à le lire à l'occasion
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Henry Miller