Marée noire - Brigitte Giraud

[yansored]

Mon avis : j'avais adoré "A present" par le meme auteur. Cette fois, son roman est une longue lettre d'amour d'une femme écrite à un homme. Lui a été marié, il a perdu sa femme, il a un grand fils ado. Elle est divorcée, son mari l'a quittée, elle a deux petites filles. Ensemble, tout ce petit monde part en vacances, au bord de mer. Mais comme c'est difficile d'oublier le passé, comme c'est difficile avec les enfants, et les souvenirs, et le temps qui passe. Un très beau livre, sensible, lucide, sur les couples de la deuxième chance.

[shopgirl]

En bonne em... que je suis j'aimerais bien que tu me parles de "A présent" (le sujet de "Marée noire" ne me parlant vraiment pas) . Une amie me l'avait recommandé à sa sortie mais j'avais trouvé le sujet vraiment trop triste. Alors si tu pouvais me dire ce qui t'avait plu dans ce livre ce serait vraiment sympa Merci !
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[yansored]

c'est très triste "à present", flo, vaux mieux que tu sois prévenue ! ce n'est pas du tout un livre drole et gai. ça parle de la vie après un deuil, après la mort d'un etre aimé, en l'occurence le mari de brigitte g et le papa de son petit garçon. mais ce que j'ai aimé et admiré dans ce livre, c'est d'abord sa plume, si belle, si fluide et ensuite le fait qu'il n'y a jamais de pathos, rien d'inutile, juste les mots sur l'indicible. c'est très dur d'ecrire l'indicible. et cette femme le fait merveilleusement bien. voic la chronique d'amazon :Amazon.fr
Rentrant d'un bref voyage à Paris en 1999 où elle était venue chez son éditeur signer les exemplaires de presse de son deuxième roman, "Nico", Brigitte Giraud apprend que son compagnon, Claude, s'est tué dans un accident de moto à Lyon. Comment dire l'horreur de la disparition brutale de l'être aimé sans tomber dans le pathétique ? Comment évoquer les sentiments que l'on éprouve dans ces moments où l'on est anéanti et réduit comme un automate à exécuter mécaniquement les menus gestes de la vie quotidienne ? Plus qu'un témoignage poignant, le livre de Brigitte Giraud est un voyage étonnant dans les arcanes de la douleur. Sans effets et avec une pudeur et une sobriété extrêmes, il analyse en particulier cette étrange distorsion du temps que provoque le malheur quand on regrette de s'être quittés sans un adieu, quand il faut bien se résigner à affronter l'avenir puisque le couple s'apprêtait à emménager dans une nouvelle maison et qu'il y a un enfant à élever. Portrait attachant d'un homme que l'on se prend à aimer sans l'avoir connu, À présent n'est pas un livre morbide mais au contraire une bouleversante méditation sur la vie. --Yves Bellec

[shopgirl]

Merci bcp ! ce que tu en dis m'intéresse énormément et je lirai ce livre dès que possible (càd pas maintenant car je n'ai pas besoin de ça pour le moment !) ; s'il correspond à l'idée que je m'en fais désormais je pense que je vais bcp aimer (quelle que soit la souffrance qu'il porte en lui).
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[yansored]

je pense que tu ne seras pas déçue par cette lecture..
bizz

[clarabelle]

Continuant de suivre les bons conseils de cette chère Yansor, j'ai lu aussi Marée noire et j'ai beaucoup aimé. Pas encore lu "A présent".. mais ça va venir !.. Clarabelle

[clarabelle]

Il est tout juste 15 heures et 15 minutes de Agnès Pareyre

Éditeur : Agnès Pareyre (30 avril 2002)
- 108 pages
Présentation de l'éditeur
Brutalement plongée dans le deuil, une jeune femme revit l’absence. Celle du père mort, trop tôt emporté. Celle de l’homme aimé, qu’elle n’a jamais connu. Là-contre s’élève une rébellion. Elle se souvient, peu à peu elle confond, le père, l'amant, elle cherche où est son désir. Alors elle raconte l’amour, elle raconte tout sans fausse pudeur, à son homme qui nous commente le récit à mesure qu’il le découvre. Kaléidoscope du ressentir de l’absence, variation fictionnalisée de "Deuil et mélancolie de Freud" (entre le deuil et le chagrin d’amour la distance est ténue), "Il est tout juste 15 heures et 15 minutes" travaille sur l’inconscient — les rêves et des désirs hallucinatoires — qui sont proposés comme les anticorps à la maladie de la mort. Pour vivre. Pour que le désir jamais ne cesse de circuler. Un roman qui réhabilite le courage d’aimer et s'inscrit dans la tendance actuelle : loin du trash et du no-futur, des femmes doutent et se penchent, plus sérieusement et sans aucun militantisme, sur les vies qui déraillent. C'est un peu semblable au roman de brigitte giraud "à présent" ?? tu connais ???

[yansored]

non, je ne connais pas du tout , tu l'as lu ?
"A présent" est vraiment un tres beau texte.

[clarabelle]

Non, pas lu... Par contre je vais d'abord tenter son deuxième roman "Raconte-moi"..Quatrième de couverture
Agnès Pareyre Née en 1970. Éditrice, elle lance en 2000 la collection d'érotiques contemporains, «Le Cercle Poche», et fonde les Éditions Agnès Pareyre en 2002. Elle est l'auteur d'un premier roman intitulé Il est tout juste 15 heures et 15 minutes. Raconte -moi Comment se donner à l'autre lorsque subsiste, chez l'un des deux amants, un douloureux secret, une plaie que rien ni personne ne saurait résorber ? C'est à cette délicate question que ce récit, construit comme un dialogue théâtral, apporte un éclairage d'une sensibilité cinglante. En intimant précautionneusement Jeanne à se soulager d'un poids qui l'oppresse, un homme commet l'irréparable : il ouvre la boîte de Pandore et subit toute la tension qu'une femme peut porter en elle, et que les hommes soupçonnent bien trop rarement. Pourtant, en l'exhortant à apprivoiser ses inhibitions, il sait qu'elle parviendrait à transgresser l'un des derniers tabous modernes : accepter enfin d'aimer et de se faire aimer. C'est bien à ce point d'indicibilité que touche ce huis clos bouleversant, servi par une écriture pudique, ciselée, aux contours tranchants comme la glace. Editions Calmann-Levy, 118 pages.Clarabelle

[yansored]

interessant cette fille ! elle s'auto edite, alors ?
je vais faire une petite recherche sur elle.

[clarabelle]

Le coup de coeur de Jérôme Garcin
article du nouvel obsUn été près de la mer
«Marée noire», par Brigitte GiraudDans les pages société des journaux, on appelle ça une famille recomposée. L’homme, veuf, est père d’un adolescent ombrageux. La femme, que son mari a quittée pour une autre, est mère de deux fillettes. Les deux s’aiment, comme on s’aime après un traumatisme. Avec une infinie maladresse, une persistante inquiétude, un perpétuel étonnement. Lui n’a pas fait son deuil, il a encore la chair à vif. Elle a peur d’être abandonnée, d’ailleurs elle se sent étrangère, elle est «celle qui arrive après». Après la passion, le bien-être et la mort. Lui ne sait pas comment s’y prendre avec son fils, rongé par la douleur. Elle ne sait pas comment renouer avec ses filles. Pendant des vacances d’été, au bord de l’océan Atlantique où menace la marée noire, ils vont tenter de ressembler à une famille. De faire comme si. De feindre l’insouciance. De cicatriser au soleil. De bouter le passé. D’éloigner les visages disparus. Et de croire au retour du bonheur. Brigitte Giraud, à qui on doit notamment une bouleversante lettre d’adieu, «A présent», signe ici un roman d’une justesse et d’une délicatesse rares. Son art est fait de rien: des mots nus, des phrases ténues, des silences trop lourds, des enfants qui se chamaillent, un homme qui pleure en cachette, une promenade dans les vignes, l’obsédant bourdonnement d’un essaim d’abeilles, des bruits suspects dans la nuit, les souvenirs qui rôdent à l’heure de la sieste, tout ce que l’on n’arrive pas à se dire, tout ce que l’on retient de peur d’exploser. Pour la simplicité de la prose brûlée par le soleil et l’équilibre précaire entre le regret et l’espoir, on pense aux romans d’Anne Philipe, «Un été près de la mer» ou «le Regard de Vincent». Et cela ajoute à notre émotion.

[yansored]

merci clarabelle !