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Pres du Corps - Arnaud Guillon

 
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yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
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MessagePosté le: Jeu Déc 23, 2004 2:50 pm    Sujet du message: Pres du Corps - Arnaud Guillon Répondre en citant

Vous aviez aimé, Ecume Palace, 15 Aout, Daisy Printemps 69.
le talentueux Arnaud revient avec un tres beau roman pour janvier 2005

A la sortie de Daisy printemps 69 (Plon, 1998), certains petits malins avaient hâtivement donné dans le cliché Canada Dry: Guillon avait le goût d’un Modiano, l’odeur d’un Modiano, la couleur d’un Modiano, mais ce n’était pas du Modiano. Après Ecume Palace (Arléa, 2000, prix Roger Nimier), et 15 Août (Arléa, 2002), Arnaud Guillon revient avec un héros inédit qui n’est plus l’éternel trentenaire égaré dans un Paris brûlant, épris de femmes aux salières parfaites. Jacques, quadra, chirurgien, marié, un enfant, vient de perdre son grand-père adoré.Une page est tournée. Pour Jacques, qui voit s’enfuir son enfance et poindre d’autres pertes, douloureuses, impossibles. Pour Arnaud Guillon, qui signe ici un superbe roman doux-amer tout en subtilités, estampillé d’une nouvelle maturité. Et pour Modiano qui publie sa première autobiographie… ressemblant à s’y méprendre à ses romans précédents.
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clarabelle



Inscrit le: 26 Jan 2004
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MessagePosté le: Jeu Déc 23, 2004 6:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ze le veux celui-là !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! *Twisted Evil*
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yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Jeu Déc 23, 2004 7:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

tu vas l'adorer foi de faucleroy ! *Smile*
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clarabelle



Inscrit le: 26 Jan 2004
Messages: 675

MessagePosté le: Jeu Jan 20, 2005 10:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

Arf ! merci !!! *Rolling Eyes*
Le créneau d'Arnaud Guillon c'est de jouer la carte nostalgique, et de là à basculer dans la mélancolie on n'est pas loin ! Arnaud Guillon se berce d'une période qui n'est plus et souvent ses personnages sont autant d'êtres déboussolés par le temps qui passe et par les souvenirs d'un passé proche qui revient par vagues dans les mémoires. Dans ce quatrième roman, "Près du corps", l'action se passe dans une villa en bord de mer où Daddy vient de mourir. Daddy, c'est le grand-père de 91 ans qui résidait dans cette grande maison depuis des années, où se réfugiaient enfants et petits-enfants pour les vacances. Le narrateur, et observateur de ces instants, est Jacques, l'aîné des petits-fils. Il a la quarantaine, il est médecin, marié à Cécile et papa d'une petite Juliette. Dans cette grande maison aux volets fermés pour préserver de la chaleur, toute la famille tourne en rond. Dans le bureau, repose le corps de Daddy. Et dans le silence de cette maison, Jacques se souvient de ce grand-père exceptionnel, de la grand-mère décédée quelques années auparavant, et se rappelle aussi ces moments merveilleux qu'il passait avec ses cousins. Passé et présent se chevauchent, poussivement presque. Chaque personnage semble vouloir se libérer d'un souvenir du passé - une liaison, une rencontre, une dispute... Dans le prélude des funérailles, ils éprouvent tour à tour cette indicible tristesse d'un chapitre qui se termine, d'une page qui se tourne et d'une nouvelle ère qui commence. Les jeunes insouciants d'hier sont désormais des parents respectables ou des êtres déroutés, l'album des souvenirs ne s'avère pas toujours guilleret à feuilleter. "Près du corps" est un roman dans l'intimité d'une villa près de la plage, loin des cris des baigneurs ou des corps qui brûlent sur le sable. "Près du corps" a l'odeur d'eau de cologne retrouvée au fond d'un placard, ou le bruissement du vent dans les arbres, des mots qui se chuchotent, des confessions qu'on dévoile une première et dernière fois. C'est un univers clos, un microcosme rempli de photos jaunies, de rires d'enfants et de sanglots étouffés. Une très, très belle lecture !
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yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
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MessagePosté le: Jeu Jan 20, 2005 12:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

*Mr. Green* *Smile* *Very Happy* *Razz*
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yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2005 9:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le coup de coeur de Jérôme Garcin /nouvel Obs
Dernier été
«Près du corps», par Arnaud GuillonDaddy est mort à 91 ans comme il avait vécu, avec l’élégance des séducteurs, sur un air de Mozart, des mocassins aux pieds, dans un parfum de lavande. Seul un petit hématome au-dessus de l’œil évoque son ultime chute. En blazer bleu et cravate club, il repose sur le divan de son bureau, face à la Manche. N’était un chapelet entre ses mains, on dirait qu’il prolonge sa sieste. Dehors, il fait beau. C’est l’été, en Normandie. La famille nombreuse, soudée par le regret et une certaine fierté, se rassemble autour du défunt. Les adultes pleurent, ils se souviennent; les enfants rient, ils veulent jouer sur la plage. Jacques, la quarantaine, chirurgien, était l’un de ses petits-fils. C’est lui qui raconte, avec une délicatesse dont il a manifestement hérité, cette cérémonie des adieux à laquelle la courtoisie de la rêveuse bourgeoisie, la clémence du temps fruité et la ronde, au loin, des voiles blanches ajoutent un air de vacances. Il faut la mort pour faire revivre une villa d’autrefois et réunir une famille que le temps a éparpillée. Jacques observe ce ballet affectif à la manière dont Claude Sautet filmait les phratries. Sur un sujet très simple, la disparition d’un patriarche, et ses compléments d’objet direct: la résurgence des souvenirs et l’entente cordiale des enfants, Arnaud Guillon, prix Roger-Nimier 2000, a écrit un livre doux comme un baiser sur un front froid. Littérature française
Villa tristeArnaud Guillon excerce sa nostalgie au cours d'une veillée funèbre en bord de mer.Par Jean-Baptiste HARANG

jeudi 03 février 2005 (Liberation - 06:00)

Le quatrième roman d'Arnaud Guillon est recouvert d'une jaquette glacée où l'on aperçoit la mer et ses baigneurs par l'entrebée d'une porte avec vue, et, comme le livre s'appelle Près du corps, on se laisse aller à imaginer un concours balnéo-culturel de T-shirts mouillés. On a tort : le tableau est de Lincoln Seligman, et le corps en question est celui d'un mort très doux, Daddy, laissé sans défense par une attaque soudaine, dans sa quatre-vingt-onzième année, l'arcade à peine écorchée dans sa chute, la barbe taillée. La veille, il avait échangé quelques balles de ping-pong avec un arrière-petit-fils et quelques mots à la cantonade : «Comme mes parents et mon frère, disait-il, je mourrai en été. Il ne s'était pas trompé.» La famille se réunit près de ce corps aimé et respecté, dans cette Normandie chère à Arnaud Guillon (on se souvient d'Ecume Palace), et, comme dans toute les réunions de famille, on se souvient, on se regarde, on se retrouve, on tait des secrets, on les écorne, on tente des confidences et des réconciliations, on les réussit parfois, le temps du deuil fait d'une fin un nouveau départ pour les rancunes et les affections. Le narrateur est le petit-fils du défunt, il est chirurgien, il a tout pour être heureux. Il est heureux. Il raconte bien. Il s'appelle Jacques Luègues.Ce ne sont pourtant pas les T-shirts qui manquent. Le premier arrive page 21 sur le dos de la voisine, en visite de condoléances : «Mon père, discrètement, traçait sur son torse une ligne horizontale en me montrant madame Fomberg. Elle portait en effet une tenue de circonstance : un T-shirt rose où l'on pouvait lire sur ses seins tendus, écrit en lettres bleu marine : Rien ne vaut la vie. Confondu par tant de maladresse, de bêtise ou de distraction, mon père levait les yeux au ciel.» Page 64, on reverra madame Fomberg, comme dans un rêve avec un T-shirt rose. C'est un cauchemar que fait Jacques où il voit des choses qui n'arriveront pas. Plus tard, il téléphone à Londres pour joindre son frère qu'une fâcherie que l'on croit immarcescible a éloigné de leur père et lui annoncer le décès. Une voix de femme répond, elle dit s'appeler Daria : «Daria, j'en étais sûr, avait les cheveux blonds ondulés, des yeux en amandes et la peau claire ; elle portait un jean et un T-shirt, et se promenait pieds nus», page 96. Pauline est la cousine de Jacques, elle avait vingt ans il y a vingt ans lorsqu'un accident de voiture mit fin à sa vocation de danseuse, une longue rééducation lui permit de remarcher, Jacques lui rend visite chaque jour à l'hôpital : «Elle n'avait pas un regard pour les fleurs, les livres, les disques que je lui apportais et qu'elle oubliait parfois sur le banc. Vêtue d'un T-shirt ou d'une chemise, elle ne portait que des jeans.» Page 129.On a tort de confiner par taquinerie le talent d'Arnaud Guillon dans une piètre garde-robe. Il est ailleurs, dans la précision de sa nonchalance, dans le détachement de sa nostalgie, dans cette façon modeste de se présenter, lourd et léger à la fois de toute l'histoire d'une famille et de la dire avec la joie simple des retrouvailles, la larme retenue du chagrin. Le culot d'écrire des livres sans drames appuyés, sans soucis des grosses phrases qui sollicitent la compassion, non, son style est discret, réservé, le fruit d'un travail d'épuration, dégraissé, près de l'os si bien que les fioritures dont d'autres s'entichent heurtent.
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Cuné



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Messages: 218

MessagePosté le: Ven Mar 18, 2005 5:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Daddy, le grand père du narrateur, vient de mourir, à 91 ans. la famille se rassemble pour les funérailles, dans leur villa de vacances. Et c'est l'occasion, à travers les petits riens et les grandes paroles de l'existence, de communier, ensemble, de célébrer une ode à la vie et à la nostalgie...C'est un roman courtois, de gens bien elevés, qui s'aiment, parfois mal, qui regardent le temps s'écouler et constatent à l'occasion du grand manque qui s'installe toute l'importance générationnelle, toute la construction de ces fils invisibles qui nous lient les uns aux autres.C'est un temps hors du temps, nonchalant, avec cette couleur si particulière des après-midi à la plage, l'été, quand pour y accéder on n'a qu'à descendre une route, quand les lieux et les choses qui nous entourent nous sont si familiers et si étrangers à la fois...C'est très bien écrit, et ce n'est finalement que douceur....PS. J'adore absolument ce qu'en dit Jean-Baptiste HARANG !!
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clarabelle



Inscrit le: 26 Jan 2004
Messages: 675

MessagePosté le: Ven Mar 18, 2005 6:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouah !!!! BRAVO !!!!!!!!
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yansored



Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 209

MessagePosté le: Ven Mar 18, 2005 11:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

superbe, cuné ! *Smile*
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